Actu
Essai du Yamaha Tricity 300 cm3 : un bon compromis pour les permis B
Avant le second confinement, Yamaha nous avait proposé d’essayer son nouveau Tricity 300 cm3, sorti fin juillet 2020. Avec son look futuriste et résolument moderne, ce scooter à trois roues n’a évidemment rien de vintage, mais c’est piqué par la curiosité et le développement des nouvelles mobilités urbaines que j’ai accepté de rouler sur ce drôle d’engin, dont l’avantage principal est de se conduire avec un simple permis B en poche.
Essayer un de ces drôles d’engins
Monsieur Vintage a essayé le nouveau Yamaha Tricity 300 cm3. Une entorse à notre ligne éditoriale puisque ce trois roues à diapasons n’a absolument rien de vintage ou néo-rétro, bien au contraire. Face au nombre croissant de scooters à trois roues que l’on croise en zone urbaine, je me suis dit que ça pouvait être l’occasion d’essayer un de ces drôles d’engins. Motard dans l’âme, le seul trois roues que j’avais essayé jusqu’ici était le Trike Harley-Davidson, beau bébé affichant 560 kg et 40 000 euros, mais sur le Trike, les deux-roues étaient à l’arrière avec une largeur de 139 cm, on oubliait donc la remontée de files et le slalom urbain.
Le Yamaha Tricity a ses deux roues à l’avant, est large de 81,5 cm et s’inscrit dans l’optimisation de la mobilité urbaine. Comme un scooter classique, il peut remonter les files, se faufiler, avec une stabilité bluffante et surtout, malgré ses 28 chevaux et ses 292 cm3, il peut être conduit avec un simple permis B (et 7 heures de formation obligatoires).
Visuellement et du point de vue d’un motard, ce Tricity 300 ne fait pas rêver. Mais je pense la même chose à la vue d’un Piaggio MP3, un Peugeot Metropolis ou un Quadro. Tous ont cette espèce de grosse masse sur l’avant qui n’a, à mon sens, rien d’esthétique.
Permettre aux permis B de rouler en scooter 300 cm3
Passons sur le design parce que l’objectif de ce Tricity 300 est avant tout d’être fonctionnel et de permettre aux permis B de rouler en scooter puissant, sans avoir à passer un permis A. Ce qui est bien joué de la part de Yamaha et représente une excellente solution pour les travailleurs urbains (dépourvus de permis A) qui veulent éviter les bouchons, au guidon d’un scooter stable et rassurant, ce qu’est le Tricity.
En route
En selle, la position est droite, bras écartés et les cuisses remontent assez haut, sans que cela ne soit gênant. La selle est large et confortable et dotée d’un dosseret qui cale bien le conducteur. Surprise : une pédale de frein est située sur le plancher droit du Tricity, comme pour rassurer les automobilistes qui conduiraient pour la première fois un scooter. Une pression sur cette pédale déclenche un freinage couplé avant/arrière. À gauche, un frein à main dont la présence peut surprendre mais qui peut s’avérer très utile si l’on gare le Tricity sur un sol en pente.
2 casques intégraux
Un regret toutefois : l’absence de vide-poche, compensée par un compartiment, sous la selle, qui peut accueillir 2 casques intégraux, ce qui est très pratique pour ceux qui roulent fréquemment en duo.
Le démarrage se fait sans clef, qu’on laisse donc dans la poche mais le système de commande situé au centre du guidon est un peu agaçant parce qu’il émet des bips-bips incessants, dont on se passerait bien.
239 kg sur la balance
Le Tricity, avec ses 2 jantes de 14 pouces, ses 2 disques de 267 mm, ses 2 fourches et ses 2 pneus, sans oublier le système de direction Ackerman (baptisé sur le Nikken), accuse beaucoup de poids sur l’avant, mais le poids global du scooter est bien équilibré, même si celui-ci est tout de même de 239 kg.
Un train avant surprenant
Une fois en route, le poids se fait vite oublier et l’agilité du train avant surprend, autorisant une prise d’angle importante et rassurante pour le pilote. Le Tricity se penche facilement sans jamais dévier de sa trajectoire. Je m’attendais à ce que la pédale de frein me gêne dans la conduite mais ce n’est pas du tout le cas, celle-ci étant placée bien à gauche.
Le train avant peut se bloquer à l’aide d’une commande située sur le devant du guidon, à gauche, par simple pression. Ce système de verrouillage appelé TLA rassurera les automobilistes venus au 3 roues qui, une fois à un feu rouge ou stationnés, apprécieront cette spécificité, même si Yamaha déconseille de l’enclencher en précisant qu’il vaut mieux poser les deux pieds au sol. Mais le blocage fonctionne bien et permet au pilote de rester pieds au plancher sur le Tricity, à un feu rouge, sans poser les pieds au sol, nous avons essayé et ça fonctionne très bien. Un système déjà installé depuis quelques années sur la gamme MP3 de Piaggio, mais dont était dépourvu le Tricity 125.
Compteur complet et éclairage efficace
Les commandes tombent toutes bien sous les mains et l’ergonomie est bonne. Le bouton feux de détresse situé à droite du guidon s’enclenche facilement en le poussant vers la gauche. Au compteur, je dispose des informations essentielles ; kilométrage totale, partiel, compte-tours, horloge, jauge à essence, consommation moyenne, température, charge de la batterie. L’éclairage est très bon et vous permettra d’être visible de loin, avec la rampe double-optiques façon « GT » située sur la face du Tricity.
Sonorité discrète
Le bruit du Tricity est discret, ce qui est appréciable et reposant pour vos oreilles et celles de vos voisins. Pour ceux qui recherchent une sonorité plus marquée, un pot Akrapovic est disponible en option, au prix de 760 euros.
Une bonne vitesse de pointe
Prendre l’autoroute et dépasser les autres véhicules est tout à fait envisageable avec ce Tricity 300. Par sa bonne tenue de route, sa protection au vent et à la pluie (la bulle et le carénage protègent bien le buste et les jambes), ses accélérations correctes et sa vitesse de pointe, qui atteint facilement les 130 km/h en plafonnant à 150 km/h (compteur), ce qui est très correct pour un 300 cm3.
Amortissement rigide et bon freinage
Côté suspension, j’ai trouvé l’amortissement un peu rigide (mais pas « tape-cul), à l’avant comme à l’arrière. Un peu gênant quand on roule sur les pavés parisiens.
Le freinage est bon sans être radical. La course des poignées de freins est un peu longue et il ne faut pas hésiter à les écraser pour un freinage puissant et vraiment efficace.
3,8 litres aux 100 km
Pour ce qui est de la consommation, Yamaha annonce 3,3 litres aux 100 km en mode mixte. Certains confrères annonçant 4,5l/100 km en moyenne, nous avons été surpris de ne consommer que 3,8 litres aux 100 km sur notre essai, fait d’autoroute, de périphérique parisien et de centre-ville dans la capitale, en respectant les limitations de vitesse. Ce n’est pas si mal, compte-tenu de l’aérodynamique plombée par un carénage large.
Bilan : un très bon compromis pour les permis B
Le Yamaha tricity 300 cm3 ne m’a pas séduit par son look, trop contemporain à mon goût et trop massif. Mais ses prestations dynamiques, sa vitesse de pointe, sa tenue de route (notamment en courbe), son coffre à deux casques et la possibilité de bloquer la direction à l’arrêt (système TLA), sans oublier la possibilité de rouler en scooter 300 cm3 avec le permis B en poche séduiront à coup sûr de nombreux automobilistes qui veulent passer moins de temps dans les bouchons. Son prix de 7 999 euros paraît quand même un peu élevé, quand on voit que le MP3 300 de Piaggio s’affiche à 6 699 euros.
Les +
Coffre qui accueille 2 casques intégraux
Train avant
Tenue de route
Les –
Absence de vide poche
Absence de prise USB
Alertes sonores du démarreur
FICHE TECHNIQUE YAMAHA TRICITY 300 CM3
Moteur : Monocylindre à refroidissement liquide
Cylindrée : 292 cm3
Puissance : 28 ch. à 7250 tr/mn
Couple : 29 Nm à 5700 tr/mn
Poids tous pleins faits : 239 kg
Suspension avant
Fourche télescopique X 2, débattement 100mm
Suspension arrière
Double amortisseur, débattement 84mm
Type de freinage
ABS couplé
Frein avant
Disques x 2, diamètre 267 mm
Frein arrière
Disque, diamètre 267 mm
Pneu avant
120/70 x14 / X2
Pneu arrière
140/70 x 14
Hauteur de selle : 795 mm
Capacité du réservoir : 13 litres
Consommation : 3,3 l/100 km selon constructeur – 3,8 l/100 km sur notre essai
Prix : 7999 €
Crédit photo : monsieurvintage© et Yamaha© (photos avec pilote)
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
-
Actuil y a 2 semaines
Yamaha TMAX, de la 1ère à la 9ème génération prévue en 2025 : 24 ans de succès !
-
Autoil y a 2 mois
Le salon Époqu’Auto se tiendra à Lyon les 8,9 et 10 novembre 2024
-
Actuil y a 3 mois
Renault présente la Renault 17 électrique
-
Actuil y a 2 mois
Ford annonce le retour de la Capri en version 100% électrique
-
Actuil y a 3 mois
Alain Delon : le dernier géant du cinéma français est mort
-
Actuil y a 2 mois
“Monstres : l’histoire de Lyle et Erik Menendez” sur NETFLIX. Retour sur cette affaire criminelle des années 90
-
Actuil y a 2 mois
“Moto & Rock : les bikers battent le rythme”, en librairie le 25/09/2024
-
Actuil y a 2 mois
Éphéméride rétro : ça s’est passé un 7 septembre
yack
26/11/2020 at 12h30
Vraiment du réchauffé cet article. Aucune identité.
A voir si ils ont vraiment essayé ce scooter ou simplement fait un condensé des multiples articles traitant le sujet et qui disent tous la même chose.
je ne juge aucunement le scooter en lui même.
Philippe Pillon
27/11/2020 at 15h22
Bonjour Yack. Je vous confirme simplement que j’ai bien essayé le scooter Yamaha Tricity 300 cm3. J’ai eu ce trois-roues en mains du 14 au 21 octobre 2020, un véhicule du parc presse Yamaha retiré à leur siège France de Saint-Ouen l’Aumône. Comme indiqué dans l’article nous n’essayons pas, en général, de véhicules contemporains, étant orientés sur le vintage et le néo-rétro, mais essayer un produit urbain, moderne et de surplus 3 roues disponible aux permis B m’a paru intéressant. Personnellement je n’aime pas le look du Tricity et le trouve un peu cher, ce que j’indique dans l’article, idem pour sa suspension rigide. Mais il faut reconnaître que c’est un bon trois roues, bien fini, qui tient bien la route et qui « fait le job ». Quand au « condensé d’articles », je ne lis aucun essai de confrère avant un essai, afin de conserver une certaine objectivité. Mais il semblerait que la presse soit unanime sur le fait que le Tricity a de réelles qualités, que je confirme, même si ce n’est pas ma tasse de thé.
Abdoulouliaholoui
19/02/2022 at 21h12
Beau repondant
Thorel
28/03/2022 at 17h05
Je possède ce scooter depuis depuis fin 2021 achat fait sur essai grâce à Morbihan moto vannes chez yamaha, client depuis très longtemps et motard à deux roues j’ai donc franchis le pas pour la sécurité la sérénité et l’utilité en bref ce scooter 300 est une arme absolue contre les contraintes météo et puissant de sa cartographie 400 ses accélérations sont franches sa prise en angles pour rentrer dans les ronds point se font naturellement et sans crainte bref…. Pour moi cela ne remplace pas une moto de balade mais bel et bien un utilitaire sportif et agressif de tout les jours pour le travail..
Philippe Pillon
28/03/2022 at 17h30
Merci pour votre retour utilisateur. Le Tricity 300 est un très bon compromis et comme vous le dites; un utilitaire sportif et agressif. Salutations à nos amis vannetais et morbihannais. Au passage, ils sont très pros et très sympas chez Morbihan Moto. Pour aller souvent à Vannes, on a pu apprécier leur accueil ..
DUREUIL
08/10/2024 at 22h19
Après les problèmes de jeunesse (souci de blocage du standing Assist), ce scooter est presque parfait sur le papier (300 c’est bien pour l’interurbain). Il est beau (OK, c’est subjectif mais toi de même ;-), il est maniable, il est confortable…
MAIS
5000 km, roulement de direction grippé et Yamaha FRANCE -sans voir le véhicule- considère que c’est un consommable et que je conduis sûrement comme une brute (spoiler alert, un jeu de roulement va faire 30 à 50.000 km ; en cas d’usage intensif c’est 15.000 km). J’ai un usage normal voire normal moins (80% d’autoroute et voie rapide « propres »), le scooter est entretenu chez le concessionnaire PONS Grande Armée et AUCUNE autre pièce ne montre d’usure anormale (pneu, direction, freinage).
Apparement le problème est répandu ?!?
Bref, à réfléchir parce qu’à 9000 EUR, ce type de de souci SANS PRISE EN CHARGE est inacceptable.
1 journée d’immobilisation et 500 EUR, c’est mon dernier engin YAMAHA, je retourne chez HONDA !
EDIT : ce matin, la bête m’a planté (6.000 km), problème électrique apparemment. il n’a pas un an…