La Super Nintendo fête ses 35 ans : retour sur une légende
Il y a des dates qui comptent dans l’histoire du jeu vidéo. Fin novembre 1990, au Japon, surgissait la Super Nintendo Entertainment System, la console 16-bits de Nintendo destinée à succéder à la NES et à affronter le bulldozer SEGA. Un pavé de plastique gris et violet qui allait déclencher une révolution visuelle, sonore et émotionnelle, rien que ça. Aujourd’hui, 35 ans plus tard, la “Super Famicom” pour les intimes, reste une référence absolue. Pas seulement dans les musées du pixel ou les vitrines des collectionneurs : elle vit encore, branchée sur des CRT poussiéreux, des téléviseurs modernes ornés d’adaptateurs improbables, ou même au fond de nos mémoires comme un premier frisson 16-bits.
- Quand Nintendo sort les muscles (et la poésie)
- Les jeux qui ont tout changé
- Design : la console la plus sage… qui cachait des super-pouvoirs
- Le rituel d’un autre temps
- La SNES aujourd’hui : un business à part entière
- Pourquoi elle reste culte, 35 ans après
- La Super Nintendo n’était pas une console. C’était un monde
Quand Nintendo sort les muscles (et la poésie)
1990. SEGA sort sa Mega Drive et joue la carte du “cool” avec Sonic, les pubs agressives, le fameux “SEGA does what Nintendon’t”. Nintendo, traditionnellement plus sage, décide de frapper autrement : la technique, l’esthétique, la maîtrise totale du gameplay.
La Super Nintendo apporte :
• Des graphismes 16-bits colorés et fins
• Un Mode 7 révolutionnaire (le fond qui tourne et zoome comme dans F-Zero ou Super Mario Kart)
• Un processeur sonore Sony signé Ken Kutaragi (oui, le futur père de la PlayStation)
• Une manette avec 6 boutons, pensée pour accueillir toutes les idées de game design à venir
C’est simple : en 1990, la SNES ne fait pas que suivre la Mega Drive. Elle redéfinit ce qu’une console de salon peut proposer.
Les jeux qui ont tout changé
Impossible de parler de la Super Nintendo sans évoquer ses titres légendaires. La console a généré ce qu’aucune machine depuis n’est parvenue à égaler : une bibliothèque de chefs-d’œuvre, point barre.
Super Mario World (1990)
Le jeu de lancement qui entre immédiatement au panthéon.
Yoshi, les niveaux secrets, l’ingénierie du level design : un sans-faute absolu.
The Legend of Zelda : A Link to the Past (1991)
La naissance moderne de Zelda : exploration, énigmes, univers à double face. Un modèle de narration silencieuse.
Super Metroid (1994)
Considéré comme l’un des meilleurs jeux de tous les temps. Ambiance, solitude, architecture du monde : la SNES sait aussi faire dans l’art.
F-Zero (1990)
Le Mode 7 dans toute sa splendeur. La vitesse, la musique, le style futuriste : un choc visuel.
Super Street Fighter II (1993)
La console qui a mis la baston dans les salons. Les tournois d’après-école, les blisters explosés, les doigts meurtris.
Super Mario Kart (1992)
Le début d’une saga qui n’a plus jamais quitté Nintendo. Le split-screen du dimanche, les bananes placées en traître, les insultes fraternelles.
Et la liste pourrait continuer : Donkey Kong Country, Final Fantasy VI, Chrono Trigger, Yoshi’s Island, Star Fox, EarthBound… Chaque joueur SNES possède sa propre légende personnelle.
Design : la console la plus sage… qui cachait des super-pouvoirs
Extérieurement, la Super Nintendo n’est pas flamboyante. Elle est plutôt :
• Grise
• Douce
• Arrondie
• Presque “sérieuse”
Mais ce design rangé cache un ADN explosif.
Nintendo a pensé la console comme une base stable, capable de recevoir des puces d’amélioration directement dans les cartouches : le Super FX (Star Fox), le SA-1, le DSP, etc. Résultat : chaque nouvelle génération de jeux pouvait repousser les limites de la machine, sans avoir besoin de changer de console. Une philosophie qui fait aujourd’hui rêver nos PC à 2000 euros.
Le rituel d’un autre temps
Pour beaucoup, la SNES n’est pas qu’une machine. C’est un rituel :
• Souffler dans la cartouche (techniquement inutile, moralement indispensable)
• Le clic de la trappe quand on insère le jeu
• Les câbles composite et S-Video en bataille
• La lumière rouge du bouton ON
• Les week-ends passés à explorer des mondes entiers en 4:3
Rien que ça, c’est vintage. Du vrai, du tangible, du connecté avec rien d’autre que l’instant.
La SNES aujourd’hui : un business à part entière
En 2025, la Super Nintendo est devenue :
• Un objet de collection (70 à 150 € selon état)
• Une star des brocantes et conventions rétro
• Une machine à modder (RGB, OSSC, FPGA)
• Un aimant à nostalgie sur TikTok
• Une valeur sûre du retrogaming
Les jeux emblématiques atteignent des sommets :
• Chrono Trigger : 300 €
• Super Metroid complet : 150 €
• Megaman X3 : prix lunaire
• Castlevania IV : recherché par tous
Le vintage n’est pas qu’un souvenir : c’est une économie.
Pourquoi elle reste culte, 35 ans après
Parce que la Super Nintendo a été :
• Une machine élégante
• Une console visionnaire
• Un terrain de jeu pour des développeurs en état de grâce
• Une porte d’entrée dans des univers qui définissent encore le jeu vidéo moderne
Elle a tout ce qu’on aime aujourd’hui dans le vintage :
• La patine du temps
• La simplicité
• Le charme de la technique limitée
• La beauté du geste
• Et ce pouvoir rare : nous replonger instantanément dans l’enfance
La Super Nintendo n’était pas une console. C’était un monde
Le 30 novembre 1990 naissait une machine dont l’empreinte dépasse largement les pixels violets de son interface. La Super Nintendo a formé des générations entières : joueurs, créateurs, musiciens, graphistes et elle continue d’inspirer les consoles modernes. 35 ans plus tard, elle n’a rien perdu de sa magie. Elle a même gagné quelque chose : le statut d’icône. Un objet vintage, certes. Mais surtout : un totem de notre imaginaire collectif.
image : chatgpt

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
-
Musique1 semaineIl y a 44 ans, le groupe AC/DC sortait l’album “For Those About To Rock”
-
Musique4 semainesLed Zeppelin : les seigneurs du hard rock
-
Moto4 semainesHonda CB1000F 2026 : le retour d’un esprit eighties parfaitement dosé
-
Cinéma2 semaines“Jugé coupable” : le thriller oublié de Clint Eastwood diffusé ce soir sur ARTE