Patrick Coutin : retour en force avec le single “Sur le bas-côté”
Figure culte du rock hexagonal, Patrick Coutin revient avec “Sur le bas-côté”, un nouveau single à la fois électrique et corrosif, prémices d’un album à venir enregistré en trio dans les conditions du live. Fidèle à lui-même, l’artiste y mêle guitares saturées, humour noir et poésie brutale, tout en rendant hommage à un compagnon de route, Dashiell Hedayat.
Un ovni nommé Coutin
C’est en 1981 que Patrick Coutin surgit dans le paysage musical français avec une audace déconcertante. À contre-courant des sonorités synthétiques et léchées qui dominent alors les ondes, il débarque avec un rock brut, organique, imbibé de culture californienne façon “Flower Power” et de l’énergie rebelle du punk. Le choc est immédiat. Avec son tube “J’aime regarder les filles” (vidéo ci-dessous), véritable hymne à l’insouciance et à la sensualité adolescente, il s’impose dans les classements, mais aussi dans la mémoire collective. Le morceau, en avance sur son temps, flirte avec les rythmes hypnotiques et dansants que la techno reprendra plus tard. Aujourd’hui encore, ce titre est considéré par beaucoup comme un petit chef-d’œuvre de transgression pop, qui n’a pris aucune ride. Nous avions pu le constater lorsque Patrick Coutin l’avait interprété à L’Utopia, rendez-vous incontournable des blues men situé rue de l’Ouest, dans le 14ème arrondissement parisien.
Une trajectoire libre et assumée
Mais Patrick Coutin ne s’est jamais contenté de cette seule reconnaissance. En plus de quarante ans de carrière, 14 albums jalonnent son parcours, toujours marqués par une fidélité sans faille à ses influences premières : le rock, bien sûr, mais aussi le blues, la country, les ballades rugueuses et les textes ciselés. Derrière son image provocatrice, Coutin cultive une exigence artistique rare, doublée d’un sens aigu de l’indépendance. “L’Homme invisible”, son précédent album enregistré à Austin, en est un parfait exemple : porté par des musiciens texans aguerris, il proposait un rock racé, vivant, d’une énergie intacte.
“Sur le bas-côté” : amour, guitare et dérision
Avec “Sur le bas-côté”, Coutin livre une chanson d’amour peu conventionnelle, teintée d’ironie, d’humour noir et de distorsions abrasives. Enregistré avec Émilie Rambaud (batterie, chœurs) et Gilles Michel (basse, chœurs), ce titre s’inscrit dans une veine live, spontanée, presque sauvage. Le morceau évoque la marginalité, les amours tordus et l’humanité bancale, avec cette touche de provocation lucide qui n’appartient qu’à lui.
Cerise sur le gâteau : un clin d’œil au “Chrysler rose” de Dashiell Hedayat, autre électron libre du rock psychédélique français, que Coutin connut à l’adolescence. Un hommage à une époque, à une liberté, à un esprit frondeur que l’artiste n’a jamais trahi.
Une voix singulière du rock français
À 71 ans, Patrick Coutin n’a rien perdu de sa verve, de son énergie ni de sa posture de franc-tireur. Là où d’autres se contentent de tourner en boucle sur leurs succès passés, lui continue d’avancer, guitare en avant, avec des chansons qui mordent, qui interrogent et qui décoiffent. “Sur le bas-côté” n’est pas qu’un simple retour : c’est la preuve vivante que le rock français a encore des choses à dire, tant qu’il reste entre de bonnes mains.

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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