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Une énième version de Dracula, réalisée par Luc Besson, vaut-elle la peine d’être vue au cinéma ?

Le 30 juillet 2025, une énième version de Dracula sortira au cinéma. Cette nouvelle adaptation est réalisée cette fois-ci par le cinéaste français Luc Besson. Son titre ? “Dracula : a love tale” (“Dracula : une histoire d’amour”). Alors, après le récent Nosferatu de Robert Eggers sorti en 2024 et le génial Dracula de Francis Ford Coppola de 1992 (maître-étalon de la saga), une adaptation supplémentaire des aventures saignantes du voïvode Vlad Dracul est-elle justifiée et surtout, mérite t’elle qu’on aille la voir au cinéma ?
Tout a commencé à la fin du 19ème siècle, en 1897 exactement, avec la parution du roman Dracula, par l’auteur irlandais Bram Stoker. Depuis, de nombreux cinéastes se sont emparés de l’œuvre pour l’adapter au cinéma, soit sous le nom de Dracula (lorsque les droits d’auteur étaient respectés et versés) soit, sous le nom de Nosferatu (pour ignorer ces fameux droits d’auteur). La suite, vous la connaissez : une pléiade de films sur ce célèbre buveur de sang qu’est le Comte Dracula.
Le roman ‘Dracula’ (1897) de Bram Stoker
Publiée en 1897, l’œuvre Dracula de Bram Stoker est un roman épistolaire structuré en lettres, journaux et télégrammes, racontant l’affrontement entre le vampire Comte Dracula et un groupe de Britanniques menés par Jonathan Harker, Mina, Lucy, Van Helsing, Dr Seward, Quincey Morris et Arthur Holmwood. Dracula quitte la Transylvanie pour Londres, y répandant le mal avant d’être traqué jusqu’à son château. Le roman est un monument du gothique victorien, mêlant terreur, science et moralité victorienne.
Les adaptations de Dracula : de 1922 à nos jours
Sens Critique recense environ 150 adaptations, dont 42 jugées représentatives. Voici les principales, classées chronologiquement :
1. Nosferatu le vampire (1922) – F. W. Murnau
2. Dracula (1931, Tod Browning) – héros Béla Lugosi
3. Dracula (1931, version mexicaine de Melford/Avalos)
4. Vampyr (1932) – adaptation libre de J. Gray/Dreyer
5. La Fille de Dracula (1936) – continuité Universal
6. Le Cauchemar de Dracula (1958) – Hammer, Christopher Lee
7. Scars of Dracula (1970) – Hammer
8. Dracula A.D. 1972 (1972) – Hammer
9. Dracula, prince des ténèbres (1966) – Hammer
10. Dracula (1979, John Badham) – Frank Langella
11. Nosferatu : Phantom der Nacht (1979) – Werner Herzog
12. Dracula (1992, Coppola)
13. Dracula 2000 (2000, Lussier)
14. L’Ombre du vampire (2000) – tournage fictif de Murnau
15. Dracula : Dead and Loving It (1995, Brooks)
16. Le Dernier voyage du Demeter (2023) – épisode du roman
17. Nosferatu (2024, Robert Eggers)
18. Dracula : A Love Tale (2025, Luc Besson)
Cette liste, non exhaustive, suit un ordre quasi chronologique, insérant “Nosferatu” de Eggers en 2024 et Besson en 2025.
Dracula fidèle au roman : Coppola, 1992
Pour beaucoup, la version la plus fidèle au roman reste Bram Stoker’s Dracula (1992) de Francis Ford Coppola. Elle respecte les intrigues principales, le décor gothique, et intègre un fort aspect romantique entre Dracula et Mina/Elisabeta, avec une esthétique baroque remarquable. Sens Critique la place N°1 des meilleures adaptations.
Nosferatu d’Eggers (2024) : une relecture expressionniste
Robert Eggers, reconnu pour The Witch et The Lighthouse, revisite le mythe avec Nosferatu (sorti le 25 décembre 2024). Cette version reprend l’histoire originelle de Murnau (1922) mais ajoute un souffle moderne, une réalisation méticuleuse et une atmosphère oppressante. Elle conserve le titre “Nosferatu” en raison de droits : la version de 1922 était une adaptation non autorisée du roman, renommée pour échapper aux droits d’auteur.
Pourquoi Dracula : A Love Tale de Luc Besson vaut le détour
1. Un regard neuf
• Mélange d’horreur gothique et de romance tragique, avec un angle émotionnel fort (le deuil, la réincarnation, l’amour perdu).
• Acteur Caleb Landry Jones, déjà dirigé par Besson dans Dogman (2023), incarne un Dracula intense.
2. Esthétique et relecture visuelle
• Réalisé dans les paysages enneigés de Finlande, promet un visuel saisissant.
• Alliance du style Besson (action, esthétique opératique) et du cadre gothique victorien.
3. Une trajectoire artistique forte
• Luc Besson revient seulement deux ans après Dogman (2023), prouvant sa vitalité créative.
• Casting prestigieux : Christoph Waltz (prêtre), Zoë Bleu, Matilda De Angelis.
Verdict : faut-il aller voir ce Dracula ?
Oui, si vous aimez :
• Les relectures visuelles et romantiques du mythe,
• Les performances intenses (Jones, Waltz),
• L’univers esthétique Besson : sombre, sophistiqué, musclé.
Il ne s’agit pas d’un pastiche, mais d’une variation contemporaine sur un classique, intégrant amour, deuil, tragédie et action.
En résumé
Œuvre Particularité
Dracula (Stoker, 1897) Le roman fondateur du vampire moderne
Browning (1931) Horreur iconique, Lugosi culte
Murnau (Nosferatu, 1922) Premiers pas muets, expressionnisme
Coppola (1992) Version la plus fidèle, romantique
Eggers (Nosferatu, 2024) Relecture expressionniste moderne
Besson (Dracula, 2025) Fusion gothique, émotion, modernité
Un Dracula façon Besson est une œuvre à découvrir
Le Dracula de Luc Besson est bien plus qu’une simple adaptation : c’est une relecture romantique, visuellement marquante, et portée par un acteur fascinant. Si vous êtes amateur de drames vampiriques, de gothique stylisé, ou juste curieux de voir ce que Besson peut apporter au mythe, ce 30 juillet 2025 est une date à retenir. Le Dracula signé Besson est une œuvre à découvrir au cinéma, même si à ce jour, la meilleure adaptation reste celle de Francis Ford Coppola, avec Gary Oldman et Keanu Reeves. Ne serait-ce que pour comparer les deux versions.
Alors… prêts à succomber à cette nouvelle nuit éternelle ?
Crédit photo, visuel : image générée par IA (chatgpt)

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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