Cinéma
Quentin Tarantino : un réalisateur qui ne perd jamais pied

S’il est une chose que l’on ne peut pas reprocher à Quentin Tarantino, c’est de manquer de constance. Car s’il change de casting, de temporalité, de genre cinématographique et même d’hémoglobine par litre, il y a un élément qui, lui, revient film après film, plan après plan : les pieds féminins. Nus. Bien en évidence. Parfois sales, parfois en chaussettes, souvent sur le tableau de bord. On pourrait presque parler de réalisation pédestre.
Une passion qui saute aux yeux… et aux orteils
Le fétichisme de Tarantino pour les pieds n’est un secret pour personne. On ne dit pas que le réalisateur de Pulp Fiction ferait un détour de 300 km pour caresser un orteil, mais il a quand même admis, en interview, être attiré par les pieds de femmes. Pas juste un petit intérêt poli : une véritable passion, une obsession artistique autant qu’épidermique (ou plutôt épidermorteil).
Alors que la chaîne ARTE lui consacre un cycle complet et quand un autre cinéaste cadre un regard ou un sourire, Tarantino, lui, cadre un pied. Et il le fait avec amour. Certains disent qu’il filme les pieds comme d’autres filment des couchers de soleil. D’autres suggèrent qu’il a peut-être une carte de fidélité chez Scholl.
Les origines : quand tout a basculé (du talon)
Alors, d’où vient cette folie plantaire ? Certains critiques psychanalytiques y voient un besoin de domination inversée : filmer le pied comme élément de vulnérabilité ou de pouvoir, selon le contexte. D’autres évoquent un traumatisme d’enfance, peut-être une pub de sandales trop marquante. Mais Tarantino, lui, l’assume simplement comme un kiff, et l’inclut dans son cinéma avec la même liberté qu’un dialogue culte ou une explosion de ketchup.
À vrai dire, ce pied-fétichisme n’est pas rare à Hollywood (Coucou Hitchcock, bonjour Buñuel), mais chez Tarantino, c’est devenu une signature, au même titre que ses musiques vintage ou ses scènes de trunk shot (caméra dans le coffre). Sauf que là, le trunk, il est souvent orné de toes.
Petit tour des petons dans sa filmographie
• Jackie Brown : Bridget Fonda montre ses pieds à longueur de scène. Elle pourrait presque les inscrire au générique à part.
• Kill Bill Vol.1 : Uma Thurman passe une scène entière à dire à ses orteils : “Wiggle your big toe” (remue ton gros orteil). Une injonction qui pourrait être tatouée sur le cœur de Tarantino.
• Death Proof : des pieds sur le tableau de bord, en plein plan large, pendant de longues minutes. L’équivalent cinématographique d’un piedestal.
• Inglourious Basterds : Diane Kruger se fait littéralement chausser un soulier par Christoph Waltz. Cendrillon version Wehrmacht.
• Once Upon a Time in Hollywood : là, on atteint le boss final. Des pieds sales, en gros plan, sur le tableau de bord, le comptoir, le sol… bref, une fresque plantaire.
Une obsession moquée… mais toujours assumée
Tarantino sait très bien que son amour des pieds fait jaser. Il en rit, s’en amuse, le caricature même. En 2021, dans une interview, il a déclaré que ça ne le dérangeait pas d’être traité de fétichiste. Après tout, s’il faut marcher sur les critiques pour faire du bon cinéma, autant le faire pieds nus.
Alors, art ou fétichisme ?
Probablement un peu des deux. Comme souvent chez Tarantino, l’excès devient style, et la lubie devient langage cinématographique. Les pieds deviennent une zone de tension, un espace de sensualité, un ressort narratif parfois. Et si ses films marchent si bien, c’est peut-être aussi parce qu’il connaît le pouvoir évocateur de la plante.
En résumé ? Tarantino aime les pieds, les filme sans détour, et en a fait un élément signature de son cinéma. Certains crient au fétiche, d’autres applaudissent l’audace. Mais finalement, on ne peut que s’incliner devant un réalisateur qui, lui, ne perd jamais le sens du pied… euh, du style.
Crédit photo : Lions Gate Film© - All Rights Reserved

Forfaitiste sur mesure et passionnée par les voyages, notamment vers les USA et le Canada, Sandy partage son amour pour les vieilles choses qui ont une âme. Admiratrice de l’art déco et fan inconditionnelle de Columbo, elle apporte un regard nostalgique et raffiné sur les trésors du passé.
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