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Conduire à Paris en 2024 : on marche sur la tête !

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peripherique parisien bagnolet tours mercuriales wikimedia - Vintage

Chers automobilistes parisiens et franciliens, amis du bitume et du klaxon enroué, tenez-vous bien : la Ville Lumière a encore frappé ! Depuis le 1er octobre 2024, conduire dans la capitale est véritablement devenu l’équivalent d’un parcours du combattant. Laissez-moi vous peindre ce tableau apocalyptique en quelques coups de volant.

1. Le périph’ : 50 km/h de pure adrénaline !

Le périphérique parisien, autrefois symbole de vitesse (enfin, on se comprend… surtout à 8h ou 18h, où la vitesse moyenne se mesure plutôt en centimètres par minute), est désormais réduit à 50 km/h. Vous avez bien entendu, 50 ! En gros, si vous espériez doubler une voiture escargot qui se traîne à 50 km/h, c’est râpé. Désormais, avec les axes 30 km/h récemment instaurés dans Paris, les vélos vous doubleront, les joggeurs vous feront des queues de poisson, et les piétons auront le temps de traverser trois fois avant que vous atteigniez le prochain passage zébré.

Envie de faire le tour de Paris ? Préparez-vous à y consacrer vos soirées ! Il est loin le temps où on pouvait encore s’imaginer faire un tour rapide. Mais bon, la bonne nouvelle, c’est que vous aurez plus de temps pour admirer les panneaux publicitaires le long du périph. Eh oui, Paris c’est aussi la culture visuelle… coincé dans les embouteillages.

2. L’inter-file à moto ? Oubliez !

Amis motards, votre heure de gloire est terminée. L’inter-file, c’est fini. Plus le droit de zigzaguer entre les voitures à l’arrêt en sifflotant sous votre casque. Désormais, vous devrez vous aussi profiter de la douce odeur des pots d’échappement au milieu des files. Quel bonheur de ne plus arriver à l’heure au boulot, hein ? Parce qu’avec une vitesse limitée à 50 km/h, l’inter-file ne pleut plus être autorisé, puisqu’il faut pour cela que la vitesse limite de l’axe emprunté soit égale ou supérieure à 70 km/h. Ce qui était possible hier ne l’est plus aujourd’hui !

Bien sûr, il y a des exceptions. Vous pouvez toujours slalomer entre les trottinettes électriques abandonnées en travers des trottoirs, mais ça, c’est un autre sport ! Si vous rêviez d’être un ninja urbain sur votre deux-roues, c’est raté, vous êtes plutôt condamné à une carrière de livreur de sushis coincé dans les bouchons.

3. Les SUV à plus de 1600 kg : le luxe a un prix !

Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un SUV de plus de 1600 kg, attachez bien votre ceinture… non pas pour rouler, mais pour affronter les nouveaux tarifs du parking. Oui, ce n’est plus de l’augmentation, c’est de la spoliation ! Préparez-vous à vendre un rein pour garer votre 4×4 en plein centre-ville.

Il paraît que la mairie a décidé que si votre voiture est plus lourde qu’un éléphant de cirque, alors vous devez contribuer plus. L’argument ? “Un SUV, ça prend de la place.” Et paraitrait même que les SUV sont responsables à eux-seuls, de l’augmentation de 20% des émissions mondiales de CO2 ! Et vu que les SUV représentent aujourd’hui 49% des ventes totales de véhicules particulières neuves, ça commence à faire un sacré parc. Bah voyons, parce qu’une Smart, elle flotte, c’est ça ? Bref, si vous conduisez un gros bébé, vous devrez soit hypothéquer votre appartement pour payer le parking, soit faire un stage intensif de lévitation pour éviter les places de stationnement. On se demande si les agents de la fourrière ne vont pas se reconvertir en brokers immobiliers du parking.

Et tant qu’à s’inquiéter de notre santé et de la qualité de l’air, pourquoi est-ce qu’on n’interdit pas purement et simplement les bouteilles en plastique et tous les récipients de la même matière, qui nous chargent de microbilles de plastiques ? Parce que si on laisse faire, nous serons bientôt tous élastiques. Et pourquoi on laisse à la vente de la charcuterie bourrée de nitrites ? Des sodas ? Des colorants, antibiotiques et autres cochonneries de conservateurs qui font de nous des cadavres sans putréfaction post-mortem ? Cessons-là cette comédie très hypocrite qui consiste à mettre sur le dos des voitures tous les malheurs de la planète.

Depuis hier, si vous roulez dans un SUV dont le poids est supérieur à 1 600 kg et que vous n’êtes pas résidant parisien, voici ce que vous paierez au parcmètre :
18 euros de l’heure du 1er au 11ème arrondissement et 12 euros de l’heure du 12e au 20e arrondissement. Si vous stationnez 6 heures, soit une petite journée de boulot, vous paierez 225 euros ou 150 euros. Elle est pas belle la vie ? Alors que tous les constructeurs nous ont dit qu’aujourd’hui, il fallait conduire en SUV, à grands coups de matraquage publicitaire et de piquouzes marketing, voilà qu’à Lutèce, on les bannit !?

Et, hypocrisie suprême, seuls les Parisiens ont été consultés pour savoir si, oui ou non à l’instar de la trottinette électrique, le SUV était un ennemi dans la capitale ! Sachant que 66% des habitants de Paris sont dépourvus de voiture et que la majorité des gens qui viennent travailler sur Paris en voiture sont des banlieusards, c’est d’un non-sens renversant.

4. Mais alors, quelles solutions pour survivre à Paris ?

Pas de panique, on a des idées (bon, on ne vous garantit pas leur faisabilité, mais au point où on en est, pourquoi pas) :

Le pousse-pousse : Hé, pourquoi ne pas revenir aux fondamentaux ? Écologique, sportif et pratique, il vous suffira d’engager un ami costaud pour vous trimballer à travers la ville. Bonus : zéro frais de parking et vous pouvez faire des détours par les pistes cyclables.

L’hoverboard : Allez, un petit retour vers le futur. Vous glissez entre les voitures, frimez un peu et, en prime, vous n’aurez plus jamais à vous soucier des bouchons, à condition de bien penser à charger votre hoverboard.

La catapulte urbaine : Une idée révolutionnaire. Des stations de catapultes installées un peu partout dans Paris, pour vous envoyer directement de Montmartre à Bastille en un claquement de doigts. Certes, l’atterrissage peut être douloureux, mais on n’a rien sans rien !

Les chaussures à ressorts : Bon, c’est un peu rétro, mais rien de tel pour se faufiler entre les voitures à l’arrêt. Et puis, l’exercice physique, c’est bon pour la santé. Vous pourriez même devenir un influenceur fitness sur Instagram en sautillant à travers les embouteillages. C’est très tendance …

La téléportation (quand on y arrivera) : Si ça se trouve, la mairie est en train de préparer l’ouverture de stations de téléportation ! Bon, il faudra d’abord survivre à un an de travaux pour les installer, mais ça, on a l’habitude, non ?

Enfin, l’ultime solution, la plus radicale : le déménagement. Quitter Paris vous fera voir la vie autrement, faire des économies, diminuer votre rythme cardiaque et augmenter votre durée de vie.

Bref, vous l’aurez compris, Paris n’est plus une ville pour les automobilistes. Entre les limitations de vitesse, les interdictions en tout genre et le prix des parkings, autant abandonner l’idée de rouler et adopter un nouveau mode de vie… ou de transport. Paris est devenu une cité pensée uniquement pour les Parisiens, et encore, à ceux qui ne possèdent pas de voiture. Dans le même temps, aucune solution intelligente n’a été trouvée pour que les franciliens puissent laisser leurs véhicules aux portes de la capitale, comme cela aurait dû être fait.

En attendant, pour vos trajets quotidiens, investissez dans un bon livre audio, un coussin pour le dos et une tonne de patience. Et surtout, n’oubliez pas de sourire, même coincé dans les embouteillages, c’est ça l’esprit parisien ! Alors, prêts pour cette nouvelle ère de la circulation à Paris ? Allez, courage, on y arrivera… à pied !

Crédit photo : Chabe01© – Wikimedia – Licence Creative Commons.
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