Les impôts : est-ce que c’était mieux avant ?
Ah, les impôts. Ce mot seul suffit à faire lever les yeux au ciel ou à provoquer un soupir collectif à la française. Sujet sensible, vieux comme la République et toujours au cœur des discussions de café. Mais au fond, était-ce mieux avant ? Payait-on vraiment moins dans les années 70, ou bien la mémoire nous joue-t-elle des tours ?
Les années 70 : le temps du plein emploi
Revenons un demi-siècle en arrière. La France des années 70, c’est celle des Trente Glorieuses finissantes, d’un État providence solide, d’une croissance encore robuste, et d’un impôt sur le revenu qui ne concernait… qu’une minorité de foyers.
En 1970, seulement 40 % des ménages français payaient l’impôt sur le revenu, contre près de 55 % aujourd’hui. Le système était progressif, déjà complexe, mais la pression fiscale moyenne restait nettement plus légère : autour de 30 % du PIB en prélèvements obligatoires, contre plus de 45 % aujourd’hui.
Côté TVA, elle venait d’être généralisée sous Pompidou (1968), mais son taux normal plafonnait à 17,6 %, loin des 20 % actuels. Les taxes locales, elles, restaient modestes : taxe d’habitation et taxe foncière étaient des montants « raisonnables » à une époque où le foncier valait bien moins cher.
Aujourd’hui : plus d’impôts, plus de services… vraiment ?
Cinquante ans plus tard, le paysage fiscal s’est métamorphosé. La France détient désormais le record européen des prélèvements obligatoires, flirtant avec les 47 % du PIB selon l’OCDE. Une évolution constante, notamment depuis les années 80, marquées par la montée des cotisations sociales et de la fiscalité indirecte.
Mais en contrepartie, l’État-providence s’est étendu : sécurité sociale universelle, chômage, retraites, aides au logement, éducation gratuite, subventions culturelles… Autant de dispositifs financés par nos impôts, que nos parents n’avaient pas tous à disposition.
Autrement dit : on paie plus, mais on reçoit aussi plus, ou du moins, c’est l’idée. Car beaucoup ont le sentiment inverse : que l’argent public se dilue dans une administration pléthorique, des dépenses mal ciblées, ou des promesses électorales sans lendemain.
Les grandes réformes : de la fiche papier au prélèvement à la source
Autrefois, remplir sa déclaration d’impôt relevait d’un petit rituel : le stylo Bic, la feuille bleue et la règle à calcul. Aujourd’hui, tout est dématérialisé, automatique, presque indolore.
Le prélèvement à la source, instauré en 2019, a transformé notre rapport à l’impôt : il est devenu invisible, intégré au salaire, moins douloureux mais aussi moins conscient. La taxe d’habitation, symbole honni de la fiscalité locale, a quasiment disparu pour les résidences principales. Mais d’autres prélèvements ont pris le relais : la CSG (créée en 1991), les taxes carbone, les contributions exceptionnelles, et cette myriade de micro-taxes qui grignotent nos budgets sans qu’on s’en aperçoive.
Payait-on vraiment moins ?
En proportion, oui : nos parents et grands-parents conservaient une part plus importante de leur salaire net. Mais ils finançaient eux-mêmes bien plus de services : mutuelle privée, moins d’aides au logement, université payante, transports peu subventionnés, etc.
L’impôt a donc glissé d’un système où chacun payait pour soi à un système où la collectivité prend en charge un maximum. C’est un choix de société : celui de la solidarité, mais aussi d’un État omniprésent. Et quand la machine se grippe, la grogne monte, des bonnets rouges aux gilets jaunes.
Alors, c’était mieux avant ?
Pas forcément. Mais c’était différent. Moins d’impôts, moins d’aides, moins d’État. Plus de liberté individuelle, mais aussi plus d’inégalités.
Aujourd’hui, on paie plus, on râle plus, mais on vit plus longtemps, mieux soignés, mieux protégés, malgré la sensation persistante que la balance n’est pas tout à fait équilibrée. L’impôt, en France, c’est comme le vin rouge : on le critique, on le maudit, mais on n’imagine pas s’en passer. Et dans cinquante ans, nos petits-enfants se poseront peut-être la même question : “Les impôts, c’était mieux avant ?”
Crédit photo : unsplash
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