Motors
Ducati Scrambler : une mobylette de 75 chevaux pour 170 kg
Lancé en tout début d’année par la firme de Bologne, le Scrambler Ducati est passé entre nos mains jeudi dernier, entre Paris et la vallée de Chevreuse. L’occasion de le tester dans ses 4 déclinaisons ; Urban-enduro, Icon, Classic et Full Throttle.
Un rêve pour tous les motards en âge d’avoir un permis moto au début des années 70, le Scrambler Ducati était alors équipé d’un monocylindre de 450 cm3. Réputée pour être un jouet, la machine cessa d’être produite en 1974, pour réapparaître 40 ans plus tard, avec une gueule d’époque et une technologie bien contemporaine.
Jeudi dernier, nous étions conviés par Ducati à un ride nous faisant partir du restaurant « Barber shop » au 68 de l’Avenue de la République – Paris 11e, à l’Abbaye des Vaux de Cernay en Vallée de Chevreuse.
Nous partîmes une dizaine et sans aucun effort nous nous vîmes le même nombre en arrivant au port, indiquant zéro perte malgré une arsouille soutenue. Parce que cette Ducat’ est joueuse, et pas qu’un peu !
Le moteur est dérivé de l’ancienne Mostro 800, il s’agit du bloc Desmodue 803 cm3 dont la puissance est passée de 85 à 75 chevaux, normes antipollution européennes obligent. La moto est légère : 170 kg à vide et propose par conséquent un rapport poids/puissance très intéressant.
Guidon droit, selle placée à 79 cm du sol (77 cm en option), position droite et plutôt reposante, assise accueillante mais au confort perfectible (mon postérieur a connu pire mais la selle du Scrambler gagnerait à être un chouia plus moelleuse), centre de gravité placé bas, débattement de 25 cm, puissance, poids contenu : la Scrambler est une vraie mobylette, avec des chevaux à la poignée droite !
Très maniable, joueuse, vive, nerveuse, cette nouvelle Ducati dispose de surcroît d’une partie cycle dynamique qui incite à la balancer un peu dans tous les sens, se levant facilement, elle freine et accélère fort à la moindre sollicitation de la poignée de gaz ou des freins.
Le look de la machine est très réussi (comme la Moto Guzzi V7 II, la moto est personnalisable), surtout en version « Urban-enduro » équipée de roues à rayons, l’esprit rétro a été conservé mais la machine est bel et bien un produit du 21è siècle. ABS de série (déconnectable), feux à LEDS, ordinateur de bord, compteur digital donnant la température de l’air, l’heure, le régime moteur (pas très lisible), trip journalier et trip total mais la machine est dépourvue de jauge à essence, tout en disposant d’un indicateur de réserve.
Le hors bitume est envisageable avec le Scrambler Ducati
La consommation de notre essai a été de 5 litres aux 100 km, somme toute raisonnable avec une utilisation mixte et des montées régulières dans les tours. La machine est aussi à l’aise en bas qu’en haut concernant le régime moteur. Sous les 2 000 tours elle n’est pas sans rappeler certains gros mono de la bonne époque, en devenant rageuse au-dessus de 6 000 tours par minute.
Curieux et gourmand, monsieur vintage a pu tester les 4 déclinaisons de cette Scrambler, qui reçoivent toutes la même motorisation. Notre préférée ? Incontestablement la version Icon équipée du pot relevé Termignoni (façon Moto Guzzi V7 II Scrambler ou Triumph Bonneville Scrambler), une ligne d’échappement qui procure un borborygme qui colle parfaitement à cette machine ; rauque, puissant, n’hésitant pas à pétarader au rétrogradage et claquant à souhait, un son qui peut dans les embouteillages éviter l’utilisation intempestive du klaxon.
Version équipée du pot relevé Termignoni : notre préférée
Pour la petite histoire, le son de cette Scrambler est le plus discret de toute la gamme Ducati, il n’en reste pas moins que le pot de la machine, quelque soit la version déverse un son puissant et contenu.
La moto freine fort (même si l’arrière mériterait d’être un poil plus puissant) et est incisive en courbes, son terrain de jeu préféré. Faite pour le bitume, on peut envisager la balade sur chemins de terre et quelques écarts en cross, certains essayeurs dont on taira le nom nous l’ont prouvé, le grand que je suis était très à l’aise sur la machine (1m88 pour étalonnage), le seul point négatif que j’ai pu trouver à ce Scrambler est la recherche du neutre, un peu agaçante.
A noter qu’une prise USB est disponible sous la selle (ouverture via le garde-boue arrière) avec la possibilité de recharger votre téléphone en roulant.
Très à l’aise en ville par sa vélocité, légèreté, maniabilité et puissance, la Scrambler permet d’envisager aussi le voyage au long cours, même si l’absence de saute vent vous retire toute protection niveau soufflerie. Mais la machine se rattrape totalement par son esprit ludique, sa docilité et son dynamisme encore une fois.
Les 4 versions disponibles du Scrambler Ducati : « Classic » – « Full Throttle » – « Icon » – « Urban Enduro »
La « Classic » (1ère ligne) est la seule à disposer de série d’une plaque d’immatriculation standard et non pas reliée à la roue, avec garde-boue en aluminium. Quant à la version « Urban Enduro » ci-dessus, elle est équipée d’un garde boue haut en plastique, nous l’aurions préféré en métal.
La « Full Throttle » (2e ligne) : c’est la seule version équipée d’un guidon positionné plus bas, qui permet au pilote d’être plus sur l’avant et donc plus à l’aise pour « l’attaque », avec un meilleur ressenti de la machine.
Totalement personnalisable de façon ad ’hoc grâce au magasin d’accessoires Ducati : lien en cliquant ici, la Scrambler se négocie en fonction des versions de 8 590 à 9 990 euros (Icon : 8 690€ – Urban-Enduro/Classic/Full Throttle : 9 990€). A ce prix-là, vous aurez une moto efficace, qui passera toutes les époques et qui vous rappellera celle bénie des mobylettes, avec un haras tout de même porté à 75 équidés !
Une moto à consommer sans modération, de préférence sur routes sinueuses puisqu’avaler les virages est son activité préférée. A noter que le Scrambler est disponible pour les permis A2.
FICHE TECHNIQUE DU SCRAMBLER DUCATI 2015
Moteur bicylindre en L 2 soupapes par cylindre. Refroidissement par air. 803 cm3 de cylindrée. 75 cv pour la puissance (à 8 250 tr/mn). Couple : 68 Nm à 7 750 tr/mn. Injection électronique. Boîte 6 vitesses. Transmission par chaîne. Fourche inversée Kayaba de 41 mm. Pneu avant : Pirelli 110 x 80 x 18 – Pneu arrière : Pirelli 180 x 56 x 17. 1 disque de freinage à l’avant (330 mm) pincé par des étriers (Brembo) à 4 pistons 1 disque de 245 mm à l’arrière avec étrier flottant 1 piston. ABS de série. 170 kg à vide. Contenance réservoir : 13.5 litres Hauteur de selle : 79 cm ou 77 cm en option. Prix : de 8 590 à 9 990 euros en fonction des équipements.
Note : 18/20 Les plus : Look Puissance Maniabilité Prise USB Les moins : Recherche du point mort
GALERIE PHOTOS DE MONSIEUR VINTAGE
Crédit Photos : Philippe Pillon© et Ducati©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Éphéméride rétro : ça s’est passé un 7 septembre
multibike
10/06/2016 at 16h34
Je roule avec le modèle icon depuis une semaine entre montpellier et les cevennes. Il s’agit d’un prêt pendant que ma moto est en cours de révision:
PROS: cadre & géométrie, moteur, position de conduite, conso
CONS: fourche sur mauvais revêtement (trop fermé en compression en début de course) et in-réglable (donc, faudrait mettre une huile plus fluide au minimum), amorto arrière pas assez freiné en détente et in-réglable. Freinage un peu faiblard, boîte pas terrible (lente et peu précise, pm difficile à trouver à l’arrêt), assistances électroniques trop intrusive quand on la malmène.
conclusion: dommage à ce prix là de ne pas mettre des suspensions de meilleure qualité, car la moto avait un beau potentiel. Ca fera une bonne base à modifier qd la moto sera en occasion ds les 3 ou 4 ans en changeant l’amorto et en prépar
multibike
10/06/2016 at 16h35
… ant la fourche (oups, mon doigt a glissé :))