Musique
Nelson B. le Bronx secoue les codes avec BAD MOJO, un album blues aux racines rugueuses et raffinées

Une voix marquante, un son mature
Le 12 juillet 2025 marque un tournant dans la trajectoire du jeune chanteur français Nelson B. le Bronx, avec la sortie de BAD MOJO, un album puissant, déroutant et étonnamment mûr. Dès les premières notes, une chose saute aux oreilles : cet artiste n’a pas peur de creuser dans la glaise des traditions américaines pour y puiser une matière brute, pleine d’aspérités et de lumière.
Porté par un trio efficace : Thomas Lauret au violon et Jojo à la basse, Nelson B. façonne un univers musical hybride, entre blues, bluegrass et country, avec une touche personnelle et une intensité rare. Chaque morceau semble taillé dans le roc, avec des arrangements ciselés et une voix habitée, grave sans exagération, mature sans fioriture. Malgré son jeune âge, Nelson B. le Bronx affiche une voix incroyablement mature, rauque et puissante tout droit sortie du bayou.
Un parcours forgé sur scène
Installé à Montreuil, Nelson B. le Bronx a débuté avec le groupe The Snowmakers, une formation rock plus brutale, qui l’a emmené de Paris à Barcelone (Razzmatazz, Gibus, etc.). C’est sur scène qu’il forge sa voix, sa présence, et son goût pour les textes directs et rugueux.
En 2023, il lance son projet solo avec l’EP Concrete County, plus blues dans sa forme, mais déjà ancré dans cette esthétique de la débrouille, de la fatigue, de la loyauté. Des thèmes qu’il explore avec une écriture frontale et sincère, où chaque mot semble pesé comme un outil de travail.
- Nelson B.Le Bronx. Crédit photo : Cassandre Leblanc©
- Nelson B.Le Bronx. Crédit photo : Cassandre Leblanc©
BAD MOJO : un trio, un cap artistique
Avec BAD MOJO, le projet prend de l’ampleur. Le trio qu’il forme en octobre 2024 avec Jojo (basse) et Thomas Lauret (violon) devient rapidement la formule scénique de référence, combinant énergie brute et finesse instrumentale. Les morceaux oscillent entre ballades éraillées, hymnes à la solitude, et fulgurances bluegrass, comme autant de fragments de vie transformés en musique.
Loin des artifices de la pop aseptisée, BAD MOJO respire l’authenticité. Le violon de Thomas Lauret y est parfois rageur, parfois mélancolique, tandis que la basse de Jojo ancre les compositions dans une pulsation terrienne, presque tellurique. Nelson B., lui, chante comme on parle à un ami : avec colère, tendresse, dérision, selon les morceaux.

Le trio Nelson B.Le Bronx, avec Jojo, Nelson B.Le Bronx et Thomas Lauret. Crédit photo : Meta SHP©
Une trajectoire indépendante, une écriture incarnée
Lauréat du dispositif FORTE (Région Île-de-France), membre de la SACEM et de la SPEDIDAM, Nelson B. le Bronx trace aujourd’hui sa route en total indépendant. Il refuse les compromis et préfère construire, lentement mais sûrement, une œuvre qui lui ressemble. La scène reste un terrain d’expression privilégié, comme en témoignent ses premières parties de Sanseverino, Johnny Montreuil ou Bob Wayne (Petit Bain), ainsi que ses passages remarqués à la Flèche d’Or et à l’Utopia (le temple du Blues parisien situé rue de l’Ouest, dans le 14ème arrondissement et que nous avons jadis fortement fréquenté).
Dans un paysage musical souvent formaté, Nelson B. le Bronx surprend par la densité de son univers, sa maîtrise des codes roots et son regard lucide sur les petites choses de la vie : l’usure des sentiments, la précarité, la fidélité des amis cabossés, la route qui défile.
Un artiste à suivre
Avec BAD MOJO, Nelson B. ne se contente pas de singer les influences américaines : il les habite, les transforme, les confronte à son propre vécu. Son art ne cherche pas la perfection mais l’émotion brute, la faille, le frottement. Un parti pris qui séduit, tant par sa sincérité que par la puissance sonore du trio.
Un album à écouter casque vissé sur les oreilles, au cœur de la nuit ou sur une route sans GPS, pour ressentir pleinement le choc d’un blues franc, habité, et résolument vivant. Cet album est une véritable pépite, faite de 10 petits chefs d’œuvre, tout simplement.
BAD MOJO — Nelson B. le Bronx Trio
Sortie : 12 juillet 2025
Avec :
Thomas Lauret (violon)
Jojo (basse)
Nelson B. le Bronx (voix, guitare, écriture)
Disponible sur toutes les plateformes de streaming.
Plus d’infos : @nelsonblebronx (Instagram)

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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