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Musique

High Voltage : Le premier coup de tonnerre d’AC/DC fête ses 50 ans

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high voltage

Le 17 février 1975, un groupe australien encore méconnu du grand public allait marquer l’histoire du rock avec la sortie de son tout premier album : High Voltage. Ce disque, initialement réservé au marché australien, pose les bases d’un son unique, électrique et puissant, qui fera d’AC/DC l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps. Cinquante ans plus tard, il est temps de revenir sur cet album fondateur.

Les débuts fulgurants d’AC/DC

AC/DC voit le jour à Sydney en 1973 sous l’impulsion des frères Angus et Malcolm Young. Inspirés par le blues et le rock ‘n’roll classique, ils développent rapidement une identité sonore brute et sans compromis. À l’époque, le groupe se compose de Dave Evans au chant, mais son style glam ne correspond pas à l’énergie des Young. Bon Scott, un chanteur charismatique au timbre unique, prend la relève en 1974 et apporte avec lui un souffle nouveau qui changera à jamais l’histoire du groupe.

Sur cette galette australienne “High Voltage”, C’est Tony Currenti (du groupe “69ers”) qui assure le rôle de batteur sur 6 morceaux, avec George Young (frère aîné des Young) qui prend le relais sur 2 chansons. George assure également la basse, avant que le duo rythmique Mark Evans/Phil Rudd fasse son apparition en 1975. La guitare rythmique est tenue par Malcolm Young et c’est le plus petit de la fratrie (1,57 mètre); Angus Young, qui assure la mission de guitariste solo. Un rôle qui fera de lui une légende, un véritable “Guitar Hero”, grâce à ses riffs radicaux et implacables, son énergie sur scène et sa tenue d’écolier tout juste sorti de l’école.

Un album explosif réservé à l’Australie

High Voltage sort exclusivement en Australie sous le label Albert Productions. Contrairement à l’album du même nom qui paraîtra en 1976 à l’international, cette version australienne propose un tracklisting différent et contient plusieurs morceaux inédits. Produit par Harry Vanda et George Young (le frère aîné d’Angus et Malcolm), le disque affiche un rock énergique, teinté d’influences blues et hard rock.

Parmi les titres marquants, on retrouve :

• “Baby, Please Don’t Go“, une reprise du standard blues de Big Joe Williams sorti en 1934, réinterprété avec une intensité détonante.
• “Soul Stripper“, un morceau hypnotique aux riffs lancinants.
• “Show Business“, qui critique sans détour l’industrie musicale.
• “Stick Around“, un titre absent des futures éditions internationales mais très apprécié des fans.
• “She’s Got Balls”, une chanson qui s’adresse à Irene, ex-femme de Bon Scott fraîchement divorcée du chanteur tatoué d’AC/DC. Un “boogie lent et poisseux” comme le définit Phil Sutcliffe dans son “Ultime biographie d’AC/DC” parue aux éditions Chêne. Ce morceau est un hommage à Cette femme, Irene, “qui a des couilles” comme l’indiquait Bon Scott.

“Baby, Please Don’t Go” interprétée par Big Joe Williams

“Baby, Please Don’t Go” interprétée par AC/DC

Avec seulement 8 titres et une durée totale de 39 minutes, High Voltage se veut concis, mais redoutablement efficace. Il illustre déjà ce qui fera la force du groupe : des riffs acérés, une section rythmique implacable et une énergie brute capturée en studio. À noter que ce premier album contient la seule et unique ballade jamais écrite par le groupe : “Love Song” : “La chanson la plus regrettable du groupe AC/DC” selon Angus Young. À ce sujet, Angus déclarait dans une interview au site américain Vulture :

Sur notre premier album, High Voltage, nous avons fait une chanson d’amour appelée Love Song. C’était très différent pour nous. Je ne savais pas si nous essayions de parodier les chansons d’amour de l’époque, parce que Bon (Scott, le chanteur du groupe à l’époque) avait écrit les paroles. Je ne me souviens même plus des paroles. Mais je me souviens de cette chanson parce que le type qui travaillait pour nous dans notre maison de disques nous avait dit que c’était ce qui passait à la radio locale à l’époque, de la musique très douce. Il pensait que nous devions sortir cette chanson, parce qu’elle serait probablement diffusée. Je me souviens avoir pensé : “Qui, de sensé, voudrait que ça sorte ?”. Nous avons eu beaucoup de chance parce que toutes les stations de radio qui nous avaient vus en direct savaient que nous n’étions pas comme ça. Alors ces stations ont commencé à retourner le disque et à diffuser l’autre chanson, qui était une reprise d’un classique du Blues appelé Baby, Please Don’t Go. Nous avons en fait enregistré un hit sur la face B. C’est ce qui a sauvé le single.”.

Paroles de la chanson “Love Song” d’AC/DC – 1975

I can tell by the look in your eye
I can tell by the way you sigh

That you know I’ve been thinkin’of you
And you know what I want to do

Oh, Jean
Oh, Jean
Oh, Jean
Oh, Jean

When you smile, I see stars in the sky
When you smile, I see sunrise

And I know you’ve been thinkin’of me
And I know how you want it to be

Oh, Jean
Oh, Jean
Oh, Jean
Oh, Jean

I can tell by the things you say
I can tell that you know the way

And I know what you want me to do
Oh, I’ve got hearts and flowers for you

If you leave me, you’ll make me cry
When I think of you sayin’ goodbye

Oh, the sky turns a, a deeper blue
That’s, that’s how I’d feel if I lost you

Jean
Oh, Jean
Oh, don’t go and leave me
‘Cause I love

I love you, I love you
Don’t leave me

It would make me cry
If you said goodbye

Don’t go away, Jean, ah

Liste des titres du 1er album d’AC/DC : “High Voltage” sorti le 17 février 1975

01. Baby, Please Don’t Go (reprise de Big Joe Williams) 04:50
02. She’s Got Balls 04:51
03. Little Lover 05:39
04. Stick Around 04:40
05. Soul Stripper (écrit par Angus et Malcolm Young) 06:25
06. You Ain’t Got a Hold on Me 03:31
07. Love Song (écrite par Malcolm Young et Dave Evans) 05:18
08. Show Business 04:46

Une reconnaissance tardive mais méritée

L’album rencontre un succès notable en Australie, permettant à AC/DC de gagner en popularité sur son territoire. Toutefois, ce n’est qu’avec l’album High Voltage version internationale (1976), qui reprend quelques morceaux du disque australien et de T.N.T. (sorti en 1975 en Australie), que le groupe connaîtra une reconnaissance mondiale. Malgré cela, la version originale de High Voltage reste un témoignage brut des débuts du groupe et de son ascension fulgurante.

Un héritage intemporel

Cinquante ans après sa sortie, High Voltage demeure une pièce essentielle de l’histoire du rock. Il marque l’entrée en scène d’AC/DC, un groupe qui, dès ses débuts, avait compris l’importance d’un son authentique et d’une attitude sans concession. L’album est également le premier jalon d’une carrière exceptionnelle qui verra le groupe enchaîner les succès planétaires avec des albums comme Highway to Hell (1979) ou Back in Black (1980).

Aujourd’hui, High Voltage est plus qu’un simple premier album : c’est le point de départ d’une révolution musicale qui a façonné le hard rock moderne. À l’occasion de son 50e anniversaire, il mérite d’être redécouvert et célébré comme il se doit. Let there be rock !

Vintage Auteur : Philippe Pillon

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.

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