Cinéma
Jean Dujardin réinterprète Zorro avec humour dans la série de Paramount +
“Un cavalier, qui surgit hors de la nuit, court vers l’aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de l’épée, d’un Z qui veut dire Zorro.” Qui ne connaît pas ces paroles tirées du générique de la célèbre série télévisée “ZORRO”, diffusée pour la première fois en France au début du mois de janvier 1965. Puis il y eût les films, dont un avec Alain Delon dans le rôle du renard masqué et aujourd’hui, la plateforme Paramount + diffuse une nouvelle série “Zorro”, avec Jean Dujardin dans le rôle du protecteur des opprimés. Que vaut cette réadaptation du classique des studios Disney ? Nous avons visionné les premiers épisodes.
Jean Dujardin dans la peau de Zorro
La plateforme de streaming Paramount + diffuse la nouvelle série “Zorro” depuis le 6 septembre 2024. Dans le rôle de Zorro ; Jean Dujardin. Celui de sa femme est tenu par l’actrice Audrey Dana, quant au sergent Garcia, c’est l’acteur français Grégory Gadebois qui reprend le rôle. André Dussollier incarne le père de Zorro, quant à Bernardo, le fidèle serviteur muet de Zorro, il est interprété par Salvatore Ficarra, acteur italien célèbre pour son duo de comiques avec Valentino Picone.
Enfin le méchant (Don Emmanuel) parce qu’il en faut toujours un est interprété par Éric Elmosnino, parfait dans ce rôle de fourbe avide d’argent et de pouvoir.
Le synopsis
L’histoire débute en 1821. Don Diego de la Vega devient enfin maire de la ville de Los Angeles, après 48 ans de mandat exercé par son père. Ce dernier hésite à lui remettre les clefs de la ville au tout dernier moment mais il succombe à une crise cardiaque. Et Don Diego devient malgré tout le nouveau maire de Los Angeles.
Mais il devra se battre face à un homme avide d’argent et de pouvoir ; Don Emmanuel. Homme d’affaires véreux qui réclame le paiement de la dette que la ville avait contracté à son profit il y a de cela bien longtemps. Pour ce faire, Zorro, qui ne s’était pas montré depuis 20 ans, décide de reprendre le masque, la cape et l’épée pour tenir tête à Don Emmanuel. La femme de Don Diego, Gabriella, ignore tout de la double identité de son mari et tombe amoureuse de Zorro, ce qui n’arrange pas la situation d’un trio amoureux nouvellement créé.
Humour et auto-dérision
Pour cette nouvelle série avec le “renard rusé qui fait sa loi”, l’angle de l’humour et de l’auto-dérision a été choisi. Rien à voir donc avec la série originelle, même si Guy Williams taquinait avec rigolade Henry Calvin, qui interprétait le sergent Garcia. Jean Dujardin interprète un Don Diego de la Vega limite “neuneu” qui vivait dans l’ombre d’un père charismatique (André Dussollier) et qui récupère les rênes de la ville de Los Angeles. Loin des codes de la politique et débutant dans des fonctions importantes, Don Diego s’emmêle un peu les pinceaux dans ses nouvelles fonctions. Mais son père, revenu sous la forme d’un fantôme, ne manque pas de lui rappeler son incompétence et le tacle dès qu’il le peut.
Malgré ses lacunes, Don Diego avance dans son nouveau rôle de maire, avec pour leitmotiv principal le combat contre l’injustice. Pour réussir dans cette mission, il se voit obliger de reprendre le costume de Zorro, vingt ans après l’avoir délaissé, estimant que “la violence n’arrange rien”. S’ensuivent des situations cocasses, des clins d’œil à la série d’origine, quelques phrases bien placées : “Ce n’est ni fouet ni à faire” et un humour qui n’est pas sans rappeler le personnage d’OSS 117.
Une fois redevenu Zorro, Don Diego reprend confiance en lui, s’affirme et redevient l’homme charismatique qua sa femme a aimé au début de leur relation. Cette version 2024 est drôle, dynamique et aborde des thèmes neufs tels que l’adoption, l’usure dans le couple, l’infidélité et l’amour.
Jean Dujardin est parfait dans le rôle et il en est de même pour tous les autres acteurs. Avec une belle photographie, de beaux décors, de beaux paysages, des dialogues ciselés, de l’auto-dérision et une véritable pointe d’humour, ce nouveau Zorro nous a totalement séduit.
Retour sur l’histoire du personnage de Zorro
La série Zorro est une œuvre emblématique qui a traversé les décennies et les frontières, captivant les spectateurs avec les aventures du justicier masqué. Ce personnage, qui se bat pour défendre les opprimés tout en défiant l’autorité tyrannique, est devenu un véritable symbole de lutte contre l’injustice. Dans cet article, nous allons explorer la création de Zorro, ses débuts, ses acteurs, son succès phénoménal et ses nombreuses adaptations au cinéma.
La création de Zorro
Le personnage de Zorro a vu le jour en 1919 sous la plume de l’écrivain américain Johnston McCulley. Sa première apparition se fait dans une histoire intitulée « The Curse of Capistrano », publiée dans le magazine pulp All-Story Weekly. Ce récit introduit Don Diego de la Vega, un noble espagnol en Californie, qui adopte l’identité secrète de Zorro pour protéger les faibles et combattre les injustices de l’occupation espagnole.
Le nom « Zorro », qui signifie « renard » en espagnol, reflète l’intelligence et l’agilité du héros. McCulley s’est inspiré des histoires de justiciers masqués, mais aussi de figures historiques comme Joaquin Murrieta, un hors-la-loi qui a résisté à l’injustice dans la Californie du XIXe siècle.
Les débuts à la télévision
La popularité de Zorro n’a cessé de croître après sa première apparition, mais c’est surtout en 1957 que la série télévisée Zorro de Disney a propulsé le personnage dans la culture populaire mondiale. Diffusée sur ABC, cette série était interprétée par Guy Williams, qui incarnait Don Diego de la Vega avec une élégance naturelle et une touche d’humour.
La série, filmée en noir et blanc puis colorisée en 1992, a duré deux saisons, pour un total de 78 épisodes, avant de s’arrêter en 1959. Les téléspectateurs ont été captivés par les aventures de Zorro, son habileté à manier l’épée, ses confrontations avec l’infâme sergent Garcia et ses stratégies astucieuses pour tromper ses ennemis. La musique, l’ambiance californienne de l’époque coloniale espagnole, et l’interprétation charismatique de Guy Williams ont joué un rôle clé dans le succès de la série.
Les acteurs et personnages principaux
L’une des raisons du succès de la série est sans doute la performance de Guy Williams dans le rôle de Zorro. Né Armando Catalano, cet acteur d’origine italienne a apporté charme et prestance au personnage. Le sergent Garcia, joué par Henry Calvin, a également marqué les esprits avec son comique et son maladroit dévouement à capturer Zorro. Gene Sheldon interprétait Bernardo, le fidèle serviteur muet de Don Diego, dont les gestes et mimiques ont souvent ajouté une dimension humoristique à l’intrigue.
Le succès de la série
La série Zorro a connu un succès fulgurant aux États-Unis mais aussi à l’international, notamment en France. Les jeunes téléspectateurs étaient fascinés par les aventures du héros masqué, son fouet, son épée et son fidèle cheval Tornado. Le générique de la série, avec son célèbre « Zorro, Zorro, le renard rusé qui fait sa loi », est resté gravé dans les mémoires collectives.
Le succès de la série n’a pas seulement été immédiat, il a perduré. Les rediffusions dans les années suivantes ont permis à de nouvelles générations de découvrir et d’apprécier les exploits de Zorro. De plus, la série a contribué à solidifier le personnage comme un incontournable de la culture populaire.
Les adaptations au cinéma
Si la série a contribué à populariser Zorro, ce personnage était déjà apparu au cinéma bien avant. Dès 1920, Douglas Fairbanks incarne Zorro dans le film muet The Mark of Zorro. Ce film, avec ses scènes de combat et ses cascades audacieuses, est considéré comme l’un des premiers grands films de cape et d’épée.
En 1940, Tyrone Power reprend le flambeau dans une nouvelle version de The Mark of Zorro, qui est devenue un classique du cinéma hollywoodien. Ce film a marqué par ses scènes d’action spectaculaires et la performance charismatique de Power.
En France, l’acteur Alain Delon a incarné Zorro dans le film éponyme réalisé par Duccio Tessari et sorti en 1975. C’était le comédien Moustache qui interprétait le sergent Garcia. Le film avait réalisé 1 218 230 entrées au cinéma, à l’époque.
Plus récemment, en 1998, Antonio Banderas a réinventé le personnage dans The Mask of Zorro, aux côtés de Catherine Zeta-Jones et Anthony Hopkins. Dans cette version, Zorro passe le flambeau à un nouveau justicier, jouant sur la transition générationnelle tout en conservant l’esprit et les valeurs du personnage original. Ce film a reçu un accueil chaleureux du public et a relancé l’intérêt pour Zorro au cinéma.
En 2005, Antonio Banderas est revenu dans The Legend of Zorro, une suite plus orientée vers l’action, mais qui n’a pas eu le même succès que le premier film.
Zorro est bien plus qu’un simple héros masqué. Depuis sa création en 1919, il est devenu un symbole de justice, d’égalité et de liberté. Ses aventures, tant à la télévision qu’au cinéma, ont captivé des générations de spectateurs à travers le monde. Que ce soit sous les traits de Guy Williams ou d’Antonio Banderas, Zorro incarne toujours ce mélange parfait d’élégance, de courage et d’intelligence, prêt à surgir pour défendre les opprimés. La légende de Zorro, comme le « Z » qu’il trace de son épée, restera gravée à jamais dans l’histoire de la culture populaire.
Crédit photo : Paramount +©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Je suis le rédacteur en chef de LE JOURNAL FERGUSON et je suis en mesure de vous fournir des éléments…