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Vos chéquiers vont disparaître

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Le changement a la vie dure en France. Bien ancrées dans notre mode de fonctionnement, certaines habitudes ont du mal à être modifiées, on l’a vu avec l’abandon du numéro indiquant le département sur les plaques d’immatriculation, ou la nouvelle découpe des régions.

Il risque d’en être de même avec l’abandon programmé de notre bon vieux chèque bancaire, qui à l’inverse de la monnaie divisionnaire (nos pièces sonnantes et trébuchantes) ou fiduciaire (les billets de banque), indique un montant que la pointe de votre stylo Bic ou plume aura laissé sur votre chèque, autrement appelé monnaie scripturale.

Inventé par les banquiers britanniques en 1742, pour faire face au monopole de la banque d’Angleterre qui elle seule pouvait faire marcher la planche à billets, le chèque est apparu en France en 1826. Il était alors utilisé uniquement par la Banque De France.

Le 14 février 1865, il est officiellement créé dans l’hexagone, avec le succès et l’utilisation quotidienne qu’on lui connaît aujourd’hui.

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En 2014, la France est l’un des plus gros consommateurs de chèques au monde, avec les Etats-Unis et le Brésil. Quarante cinq chèques sont émis par an et par habitant dans notre beau pays, contre 15 en Angleterre, 5 en Italie ou 2 en Espagne.

Une mort lente mais certaine est donc programmée pour ce moyen de paiement pratique, qu’on pouvait parfois demander de déposer en fin de mois aux commerçants. Le Ministère de l’Economie vient en effet d’annoncer des assises de paiement au printemps prochain, avec un ordre du jour axé sur la sécurisation des moyens de paiement, le développement du e-commerce et des règlements numériques et enfin, la réduction de l’emploi du chéquier puis sa disparition.

Ces 7 dernières années, l’utilisation du chéquier en France a diminué d’au moins 30%. Au-delà de l’abandon d’un mode de paiement, c’est de toute une industrie qu’il est question ; celle des paiements qui emploie aujourd’hui 90 000 personnes, pour un Chiffre d’Affaire de 7 milliards d’euros. Cartes à puces, télépaiement et sécurisation des échanges sont véritablement les moyens de paiement d’aujourd’hui et de demain.

A l’instar de la Presse écrite, la monnaie scripturale n’a plus la cote, mais devrait dans les années à venir devenir « collector », au même titre que les vinyles ou bientôt les diapositives, alors quand il aura disparu, pensez à conserver votre chéquier !

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