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Back in Black : l'album d'AC/DC fête ses 40 ans
Le 25 juillet 1980, un disque vinyle à la pochette noire arrivait dans les bacs comme on le disait à l’époque. Son nom : Back in Black, le 7ème album du groupe de rock australien AC/DC et second opus produit par John « Mutt » Lange, déjà responsable du « Highway to Hell » sorti le 27 juillet 1979 et qui avait ouvert les portes de l’Amérique aux membres du groupe. Back in Black marquait également le retour d’AC/DC, après la mort de son chanteur et leader Bon Scott, décédé le 19 février 1980. Derrière le micro, c’est le chanteur du groupe Geordie : Brian Johnson qui avait la lourde tâche de succéder à Bon Scott. Un coup d’essai qui fût un coup de maître. C’était il y a 40 ans, déjà.
Back in Black: 40 ans déjà
Demain 25 juillet 2020 marquera le quarantième anniversaire de la sortie de l’album « Back in Black » d’AC/DC. Septième opus du groupe après le fabuleux « Highway to Hell » sorti un an auparavant, Back in Black a bien failli ne jamais voir le jour. Effondrés par la mort du chanteur survenue un soir du 19 février 1980, les frères Young (fondateurs du groupe AC/DC en 1973) pensent arrêter l’aventure AC/DC.
Le cœur brisé
« On avait le cœur brisé et j’ai passé des semaines comme un zombie » déclarait Angus Young en 2003. Mais c’est Ckick Scott, le père de Bon Scott, qui a motivé les Young à continuer AC/DC. Le jour de l’enterrement du chanteur, Chick Scott dit aux frères fondateurs que c’est ce que Bon aurait voulu : continuer. Le groupe se mit alors à travailler sur un nouvel album, qu’il voulait être un hommage à Bon Scott. Deux mois plus tard, le groupe s’envolait pour Nassau, aux Bahamas, pour enregistrer ce qui deviendrait Back in Black, avec John « Mutt » Lange aux manettes, qui rendit le son du groupe encore plus puissant.
Arrivée de Brian Johnson
Pour remplacer Bon Scott, au timbre de voix si particulier, il fallait quelqu’un qui soit à la hauteur. La décision fût donc prise d’auditionner Brian Johnson, alors chanteur du groupe Geordie, très apprécié par Bon Scott qui avait eu l’occasion de le voir sur scène.
Alors qu’il travaillait comme ouvrier chez le fabricant automobile anglais Leyland, Brian Johnson se rendit à l’audition. Il y interpréta un premier morceau : « Nutbush City Limits » de Tina Turner puis un second : « Whole Lotta Rosie » d’AC/DC.
Humble et puissant, avec une voix qui elle aussi possédait cette texture si particulière, comme celle de Bon Scott et apprécié par l’ex-chanteur d’AC/DC, Brian Johnson fût sélectionné. Fini Leyland, 40 ans de succès, de tournées gigantesques et de morceaux devenus mythiques l’attendaient.
Photos : Brian Johnson & Angus Young
Noir : un choix contesté
Enregistré en mai et juin 1980 chez Compass Point Studios, à Nassau, Back in Black compte 10 morceaux pour 42 minutes de musique. À sa sortie le 25 juillet 1980, la pochette de l’album apparaît entièrement noire, avec le nom du groupe écrit en blanc. Un choix longuement contesté par la maison de disques Atlantic Records, qui craignait que visuellement, le 33 Tours ne ressorte pas assez dans les rayons des disquaires.
Un riff légendaire
Pour la petite histoire et comme le raconte Phil Sutcliffe dans son livre « AC/DC : l’ultime biographie illustrée » paru aux Éditions du Chêne en 2011, le morceau Back in Black a failli ne pas exister. Dans son livre, l’auteur raconte l’anecdote au travers des mots d’Angus Young : « On tournait en Amérique. Malcolm vient me trouver dans ma chambre avec un lecteur de cassette et me fait : « Écoute l’idée que j’ai eue, t’en penses quoi ? » et il fait écouter le riff d’intro de Back in Black à son frère. Angus comprend tout de suite que ces quelques notes représentent une véritable tuerie Rock’n’roll et valide l’idée, alors que son frère Malcolm allait effacer la bande !
50 millions d’albums vendus
La suite on la connaît, avec le succès phénoménal que l’album a rencontré auprès du public. Back in Black s’est vendu à plus de 50 millions d’exemplaires, devenant ainsi la seconde meilleure vente d’albums au monde, derrière le « Thriller » de Michael Jackson sorti en 1982 et vendu à 66 millions d’unités. C’est à ce jour la meilleure vente d’album rock au monde, devant « The Dark Side of the Moon » des Pink Floyd sorti en 1973 qui s’est écoulé à 47 millions d’exemplaires, se plaçant ainsi en 3ème position des plus grosses ventes d’albums au monde.
À lui seul, l’album Back in Black représente 12,5% des ventes totales de la discographie d’AC/DC, cumulées à hauteur de 200 millions d’unités. Un succès sans précédent puisque rien qu’aux États-Unis, Back in Black s’est vendu à 25 millions d’exemplaires (source : Recording Industry Association Of America, décembre 2019). Le disque a été 25 fois certifié « Disque de platine ». Du jamais vu dans l’histoire du groupe.
Rumeurs autour de Back in Black
Comme toutes les légendes, celle de Back in Black s’entoure de rumeurs. Même chose autour de la mort du chanteur Bon Scott, voici un florilège de celles qui concernent AC/DC et la naissance de Back in Black :
Overdose d’héroïne
Bon Scott est mort après une soirée très arrosée dans un club de Londres : le « Club Music Machine ». Son décès a été provoqué par étouffement à cause de vomissements, mais une rumeur indique que Bon Scott aurait également consommer de l’héroïne. Alors, étouffement ou overdose (ce serait dans ce cas la troisième que le chanteur aurait fait à l’époque) ? Pour la petite histoire, Bon Scott est mort dans une voiture, la nuit du 19 février 1980, alors qu’il dormait. Cette voiture, une Renault 5, aurait appartenu au chanteur du groupe Trust, Bernard Bonvoisin (retrouvez notre interview en cliquant sur ce lien), venu avec son band à Londres pour enregistrer l’album « Répression » sorti le 30 mai 1980. Un album hommage à Bon Scott, qui avait travaillé avec Bernie sur la traduction des paroles pour une version anglaise du disque.
Bon Scott voulait quitter AC/DC après Highway to Hell
Selon Jesse Fink, auteur du livre « Bon: The Last Highway, The Untold Story of Bon Scott and AC/DC’s Back in Black”, Bon Scott envisageait de quitter AC/DC. L’auteur se base sur une conversation entre Roy Allen, ami du chanteur d’AC/DC à l’époque et Bon Scott lui-même. Ce dernier aurait indiqué à Roy Allen vouloir quitter AC/DC après la fin de la tournée « Highway to Hell ». « Roy, je veux venir au Texas. Je vais bientôt gagner un peu d’argent. J’ai tout eu : la vie sur la route, les spectacles, la boisson. Je suis prêt à quitter le groupe. Je dois en sortir, tout est en train de me tuer à petit feu et je le sais ».
Back in Black était en préparation avant Brian Johnson
Les frères Young travaillaient sur l’album Back in Black avant le décès de Bon Scott. C’est ce qu’a révélé Angus Young alors qu’après la sortie de Back in Black, certains avis de fans faisaient état d’un mauvais goût, au sujet du morceau « Have a drink on me », par rapport à la mort du chanteur. C’est pour répondre à ces fans que le fondateur d’AC/DC avait précisé que le morceau avait été écrit du vivant de Bon Scott, qui avait d’ailleurs joué la batterie pour la démo.
Jesse Fink va même plus loin, en indiquant dans son livre que les paroles de Back in Black pourraient avoir été écrites par Bon Scott lui-même. Pour étayer son point de vue, il se base sur le témoignage des ex-petites amies de Bon Scott, qui auraient lu les paroles du morceau « You shook me all night long » que le chanteur avait sur lui. Une de ces petites amies, Silver Smith, indique également que Bon Scott l’aurait appelée le jour de sa mort, pour lui dire qu’il avait terminé son travail sur « Back in Black » et qu’il voulait sortir pour fêter ça.
À l’occasion des 40 ans de Back in Black, de nombreux hommages sont rendus :
Commercialisation de produits merchandisings spécifiques sur le site officiel d’AC/DC
Des vidéos hommage détaillées par AC/DC sur certains morceaux de l’album :
You shook me all night long
Hells Bells
La mise en ligne d’un podcast Back in Black sur Deezer à partir du 25 juillet 2020
Un hommage sur You Tube ce soir 24 juillet à 23 heures, en collaboration avec Gibson. L’événement, intitulé «Back In Black 40th Anniversary : A Virtual Celebration », sera animé par Jared James Nichols sur les réseaux sociaux de Consequence Of Sound et regroupera des artistes tels que Slash de Guns N’ Roses, Sebastian Bach, Cherie Currie, Dave Amato, Orianthi, Sergio Vallin de Mana, Emily Wolfe, Brian Posehn et les membres de Alice in Chains, Anthrax, Trivium, Lamb Of God, Airbourne, GWAR, Cage The Elephant et Refused.
Un décorticage de l’album Back in Black sur le site Urban Fusion, morceau par morceau
La sortie d’un live inédit du morceau « You shook me all night long », filmé en 1981 au Nihon Seinenkan de Tokyo. Découvrez la vidéo ici.
D’autres événements auront lieu le samedi 25 juillet 2020 pour rendre hommage à cet album mythique. Utilisé à plusieurs reprises au cinéma, le morceau Back in Black a également été repris pour une publicité GAP, que vous pouvez découvrir en cliquant sur ce lien.
Back in Black - vidéo officielle
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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