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Pentax annonce son nouvel hybride compact : le QS-1
Ricoh-Pentax présente une quatrième mouture pour sa série Q d’hybrides ultra-compacts au design retro : le QS-1, avec toujours une grande cohérence dans la dénomination puisqu’il qu’il suit le Q premier du nom lancé en 2011, puis le Q10 en 2012 et le Q7 de l’année dernière.
Derrière ces noms plein de suspense se cache la gamme « mirrorless » de Pentax, des appareils sans miroir et sans viseur optique qui permettent d’obtenir des boîtiers bien plus légers et compacts que les traditionnels reflex. On y retrouve donc un viseur électronique, un mode de prévisualisation qui ne plaît pas forcément à tout le monde mais permet un aperçu très précis de l’image qui sera capturée en affichant directement l’effet de la balance des blancs et des filtres d’images dans le viseur.
Le capteur demeure du même type qu’auparavant, bien plus petit que celui qui équipe les modèles reflex, avec un capteur 1/1.7″ de 7.44mm de large sur 5.58mm de haut qui équivaut à un neuvième de la surface d’un capteur de reflex APS-C. C’est un CMOS rétro-éclairé qui se niche au sein du système de capture du QS-1, un capteur qui permet une meilleur sensibilité en basse lumière avec des pertes de lumières réduites au maximum, même si la meilleure façon d’obtenir des images qualitatives avec peu de lumière reste d’avoir un appareil à grand capteur.
On retrouve le système de stabilisation optique cher à Pentax, qui permet de baisser la vitesse d’obturation tout en gardant des clichés nets, afin d’obtenir des images moins granuleuses. Le Q-S1 garde l’orientation ludique de la gamme en proposant une nouvelle fois toute une série de filtres d’images permettant de triturer ses images comme bon nous semble. Une fonction « Bokeh » permet même de moduler l’effet de profondeur de champ afin de retrouver un rendu qui s’approche de celui des reflex Full-Frame (Nikon D600, Canon 5D) en ajoutant du flou à l’arrière-plan des images.
Le QS-1 arbore une autre caractéristique chérie par Ricoh-Pentax en proposant 40 combinaisons de couleurs différentes, moins que le Q7 et le K-50 qui en proposait 120, mais toujours un bon moyen de rendre son appareil unique. Une personnalisation qui ne prend pas encore trop ses marques dans le marché occidental, où les acheteurs préfèrent souvent la sobriété à l’éclectisme, mais dont raffolent les asiatiques (japonais en tête) qui n’hésite pas à tenter des combinaisons de couleurs aussi exotiques qu’inattendues. Le design garde cette belle touche rétro qu’on apprécie, avec gros boutons sélecteurs sur le dessus dans un style Leica des années 30 et un boîtier tout en aluminium, caractéristique intéressante quand on sait qu’elle est d’habitude réservée aux boîtiers haut de gamme comme le Leica T annoncé en mai.
Pour la première fois dans l’histoire de la gamme, le QS-1 se fait coquet et se dote d’une façade avant en simili-cuir. Deux avantages à cela : un gain en ergonomie avec une façade plus adhérente pour une meilleure stabilité, et bien sûr un look encore plus esthétique qui colle bien à l’esprit vintage du modèle. Au dos de l’appareil vient s’imbriquer un écran LDC de 3 pouces doté de 460.000 pixels et traité anti-reflet, il est au format 3:2, c’est-à-dire qu’il affiche les images sans bande noires pour une visualisation optimale. En revanche nous trouvons que la dalle accuse un nombre de pixels un peu juste, 460.000 points pour un écran en 2014 ça fait un peu paresseux tout de même, surtout quand on sait que la plupart des smartphones affiche désormais des résolutions très élevées de 1280×720 voire 1920×1080, pour des densités de pixels jusqu’à 5 fois plus élevés que celle de l’écran du QS-1.
Le Pentax QS-1 capture des clichés à 12.4 mégapixels, là encore un chiffre trop sage en 2014, même si cela lui permet d’afficher une sensibilité à 12.800 ISO. Le mode vidéo demeure le même qu’auparavant avec capture Full HD à 30 images/secondes. Un mode 60 images/seconde aurait été un plus non négligeable pour des ralentis fluides et précis, là encore Ricoh-Pentax accuse une certaine paresse ! Nouveauté néanmoins au niveau de l’autofocus qui permet la mise au point en continu durant la capture vidéo, avec la plupart des objectifs de la gamme Q.
Une gamme d’objectifs plutôt large pour un hybride d’ailleurs avec 8 objectifs adaptés au Q, couvrant une gamme focale entre 18 et 243mm en équivalent 35mm. De plus, la monture du Pentax QS-1 permet d’y fixer des adapteurs acceptant les objectifs Pentax à monture K, ainsi que les objectifs Olympus OM, Canon FD, Minolta et les M42 à vis. Un très vaste parc d’objectifs est donc accessible à ce compact au look rétro.
Le Pentax QS-1 s’avère adaptatif en termes d’ergonomie puisqu’il prend les débutants par la main à l’aide du mode AutoPicture, qui choisit automatiquement entre les 21 modes scènes disponibles en fonction de l’image cadrée, et laisse toute liberté aux experts via les modes P, Tv, Av et Manuel pour un contrôle total des paramètres de capture. Un bouton en façade permet également de naviguer rapidement entre 4 pré-réglages enregistrés manuellement au préablable.
Cette nouvelle addition à la gamme Q sera disponible fin août pour un prix public indicatif de 349 € boîtier nu et 449 € en kit avec le zoom standard. Le prix de lancement se fixe donc un poil en-dessous du précédent modèle : le Q7. Néanmoins, en-dehors d’un look plus travaillé et de quelques fonctionnalités pas non plus révolutionnaires, ce Pentax QS-1 s’avère vraiment chiche en innovation : il réutilise le même capteur qu’auparavant et le même processeur de traitement d’images. Résultat : un nombre de pixels qui stagne, un mode vidéo qui propose le strict minimum et une sensibilité qui n’augmente pas non plus, ainsi qu’un écran identique par rapport à la mouture précédente.
Une nouvelle copie bien trop sage donc, heureusement que le prix adouci est au rendez-vous, et il faut bien dire que le design fait un beau bond en avant avec un boîtier qui lorgne avec brio du côté de Leica et Fujifilm pour une addition bien moins salée. On attend néanmoins Pentax au tournant pour le prochain modèle, qui a intérêt à proposer un vrai bond en avant technologique malgré sa belle gueule.
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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