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Frontaliers et expatriés : faut-il acheter sa voiture en Suisse ?
De nombreux français vivent en zone frontalière avec la Suisse, ou sur le territoire même. Pour leur véhicule certains achètent côté français, d’autres en pays helvète. Quel est le plus avantageux ?
179 808 français vivent en Suisse
Au 31 décembre 2016, le nombre de français vivant en Suisse était de 179 808 (148 143 inscrits au Consulat de Genève, 31 665 au Consulat de Zurich), soit 10% des expatriés (le nombre total de français expatriés dans le monde est de 1 782 000, source : Ministère des Affaires Étrangères, pour l’année 2016).
La plus grosse partie des français installés en Suisse habite à Vaud (agglomération de Lausanne) : 60 131 personnes, à Genève : 49 984, Valais : 12 495, Zurich : 11 883, Neuchâtel : 11 141 et Fribourg : 10 778.
320 000 frontaliers
Les frontaliers étrangers travaillant en Suisse eux, sont au nombre de 320 000. Plus de la moitié est constituée de français, soit environ 165 000 personnes.
L’attrait de la Suisse pour les travailleurs français est toujours aussi fort, avec pour première motivation les salaires plus élevés en pays helvète. Le salaire moyen d’un serveur y est de 3 700 Francs suisses soit 3 405 euros, pour un salaire minimum de 3 260 euros.
Des salaires plus élevés, une vie plus chère
Un montant malgré tout à relativiser quand on sait que la vie en Suisse est plus chère qu’en France : un rapport du Conseil Fédéral indique une différence de +41,4% des prix en Suisse, par rapport aux pays constituant le noyau dur de l’Union Européenne.
Un taux de chômage à 4%, une vie plus douce finissent de motiver les français à se diriger vers la Suisse pour y travailler. Des français qui roulent bien sûr et qui ont la possibilité d’acheter leur véhicule soit en France, soit en Suisse. Alors, quel est le plus intéressant pour les frontaliers et les expatriés en matière automobile : acheter en France ou en Suisse ?
Un pays hors Union Européenne
Point principal à prendre en compte : la Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne. Ce qui veut dire que si vous êtes français frontalier, vous devrez régler la TVA aux douanes pour faire immatriculer votre véhicule acheté en Suisse. Pour rappel la Taxe sur la Valeur Ajoutée en France est de 20%. Si vous faites importer un véhicule de collection, la TVA ne sera en revanche que de 5,5%.
Privilégiez l’achat d’une voiture européenne
À cela, il vous faudra ajouter une taxe de 10% à régler toujours aux douanes, si le véhicule que vous avez acheté en Suisse n’est pas une voiture européenne. Vous aurez donc déjà tout intérêt à acheter allemand, français, italien ou espagnol !
Une TVA à 8%
Autre point à prendre en compte, pour les frontaliers comme pour les expatriés : les prix des véhicules en Suisse sont moins chers, grâce à un taux de TVA de 8% seulement.
Pour comparer avec la France en prenant les tarifs de prix de vente public d’une voiture berline voici quelques écarts assez éloquents :
C4 Aircross : vendu 29 650 € en France / 19 350 € en Suisse
C4 Picasso : vendu 24 950 € en France / 17 940 € en Suisse
C4 Cactus : vendu 15 200 € en France / 13 852 € en Suisse
C3 (2017) : vendu 12 950 € en France / 10 800 € en Suisse
C1 : vendu 10 350 € en France / 9 700 € en Suisse
-30% et plus sur un véhicule neuf
Des écarts de prix qui vont de 650 € au minimum à 10 300 € maximum sur la gamme Citroën. Une différence de prix de plus de 30% en faveur de la Suisse est à noter, sur les véhicules plus haut de gamme.
intéressant d’acheter en Suisse pour les berlines haut de gamme
Les frontaliers ont donc un intérêt certain à acheter un véhicule européen en Suisse, même en s’acquittant de la TVA de 20% auprès des douanes, à partir du moment où il s’agit d’une berline assez « haut de gamme » ou très bien équipée. Vous obtiendrez plus d’informations en cliquant sur ce lien.
Garder son véhicule français peut vous faire économiser 8% de TVA
Pour les français travaillant et vivant en Suisse, si vous possédez déjà un véhicule acheté en France 6 mois au moins avant votre entrée en Suisse, vous bénéficierez d’une exonération des droits de douane, soit un gain de 8% de la valeur du véhicule. Autre condition : interdiction de vendre votre auto en Suisse pendant un an. Si vous vendez, vous devrez alors payer les 8%.
Si vous avez acheté votre véhicule moins de 6 mois avant votre entrée en Suisse, alors vous devrez payer la TVA de 8% aux douanes suisses, plus un impôt de consommation de 4%, ainsi que des taxes et des droits de douane (se renseigner auprès du service des douanes suisses).
Le mieux si vous disposez de suffisamment de temps avant votre déménagement en Suisse est de vendre votre véhicule en France et d’en racheter un autre sur place à votre installation, afin de bénéficier des tarifs locaux.
De l’occasion à faible kilométrage
À noter que les français frontaliers, en plus d’aimer la Suisse pour son niveau de rémunération, apprécient d’acheter des véhicules d’occasion en terre helvète, parce qu’ils affichent en général un kilométrage plus faible que les occasions françaises, mais également parce que les suisses prennent grand soin de leur voiture, avec un entretien suivi de près.
Les suisses, dont 50% se déclarent aujourd’hui prêts à passer à la voiture électrique.
Crédit photo : Pixabay©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Nicolas
28/09/2018 at 9h00
Bonjour,
Merci pour ces informations, mais j’ai néanmoins une question.
Un français fraichement résident suisse doit dédouaner sa voiture française, changer les plaques, etc.
Mais si je suis un français frontalier, et j’utilise ma voiture française pour me rendre quotidiennement en suisse (ou frontalier semainier), doit-on faire des démarches particulier pour sa voiture française ? Je ne vois rien de spéciale à par le paiement de la vignette et peut-être une assurance international….
Merci
Laurent
11/06/2019 at 13h53
J’ai acheté un véhicule neuf en Suisse (Volvo) en effectuant moi même les démarches administratives et douanières.
Bilan, pour un véhicule vendu 62000 Euros en concession en France, le véhicule absolument identique avec plus d’options (options moins chères en suisse) me revient à 53800 Euros une fois tout dédouané, malus eco payé et carte grise effectuée !
Cela fait 15% de gagné. Cette démarche n’est ni plus ni moins que celle qu’effectue un mandataire automobile lorsqu’il revend un véhicule acheté à l’étranger. Il y a néanmoins 2 différences : Le mandataire se met une marge dans la poche (normal c’est son business), et surtout en effectuant vous même la démarche vous pourrez choisir toutes les options et la couleur de votre auto ce qui est très rarement le cas avec un mandataire.
Mais il n’y a pas de miracle, sur certaines autos cela ne vaudra pas le coup alors que sur d’autres ce sera très avantageux. A vous de faire vos calculs !
Tony
23/08/2019 at 1h33
Bonjour Laurent,
Par rapport à ton expérience j’ai une question que personne a su exactement répondre, voilà un véhicule d’occasion qui m’intéresse chez un concessionnaire suisse et le prix est de 11000 CHF 7 taxe 7.7 douane suisse compris, combien au final cela me reviendrai frais de douanes françaises comprise en euros??
Merci de votre réponse par avance
Cordialement Tony
tonynicosia@outlook.fr