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Essai moto vintage : Kawasaki W800 2020, la même en mieux !
Dès le déconfinement entamé, nous avons décidé d’enfourcher une moto qui nous rappelle à des valeurs simples. La priorité était de retrouver les vraies sensations de la moto, après 55 jours passés enfermés dans nos appartements parisiens. Nous c’qu’on voulait, c’était rouler tranquillement, avec un casque jet pour respirer à nouveau l’odeur de l’herbe coupée et des fleurs de campagne, en enroulant gentiment. Notre choix s’est assez naturellement porté sur la Kawasaki W800, modèle 2020. Un modèle qui prend place aux côtés de la W800 Café et de la W800 Street.
Rider simplement
Enfin le déconfinement ! Synonyme des balades retrouvées, qu’elles soient à pied, à cheval, à vélo, en auto ou à moto. Cinquante cinq jours à rester enfermés nous ont donné l’envie non pas d’avoir envie comme le chantait si bien Johnny, mais comme aimait le faire le rockeur français, de rider simplement à un rythme tranquille, le vent dans les naseaux et le poignet droit un peu rouillé, il faut bien le reconnaître.
W800 2020 : quoi de neuf ?
Initialement programmé à la mi-mars 2020, notre essai de la Kawasaki W800 avait été annulé en raison de cette cochonnerie de Covid-19 qui nous a bien pourri la vie. Une fois la date du 11 mai annoncée par le gouvernement, nous avons donc enfourché la moto vintage de Kawa pour voir en quoi elle se différenciait des autres modèles rétro de la gamme, à savoir les W800 Street et Café. Deux machines que nous avions déjà essayées.
Alors bien sûr certains d’entre vous se diront naturellement que la W800 n’a rien de nouveau, qu’elle existait déjà et que de façon assez légitime, elle n’apportait rien de neuf dans la gamme rétro de Kawasaki. Question que nous posions d’ailleurs fin 2019 à l’annonce de son arrivée au catalogue (retrouvez notre article en cliquant sur ce lien). Mais pour répondre à cette interrogation et de façon assez brève, la W800 2020 est tout compte fait le modèle qui s’avère être le plus authentique des trois modèles et celui qui, tout compte fait, rend le meilleur hommage à la W1 sorti en 1966.
Authentique par ses chromes tout d’abord, qui débordent sur cette nouvelle mouture 2020 et qui piquent les yeux en plein soleil. Par sa position de conduite, droite mais légèrement fléchie en comparaison de la version Street, par sa selle confortable à coussinets et sa roue avant, qui passe à 19 pouces. Pour faire court, cette nouvelle W800 est, à nos yeux, celle qui est la plus authentique.
La plus authentique des W800
Retirée du catalogue en 2016 et réapparue en 2019, la W800 reste une W800, avec son look vraiment rétro « à la Tintin », ses pots saucissons, ses roues à rayons, son phare rond (qui devient à LED sur notre version d’essai), ses petits clignotants, ses deux compteurs ronds (vitesse à gauche et compte-tours à droite), sa bouille vintage et son vilebrequin apparent sur le côté droit de la machine.
La même .. en mieux !
Mais une fois en selle, on a apprécié la roue de 19 pouces à l’avant (contre 18 pouces sur l’ancien modèle), le borborygme des pots d’échappement, les petits clignotants teintés en orange (blanc sur les anciennes versions) et le comportement rassurant de la moto. Parce que même si elle paraît moins vive du train avant, la machine n’en n’est que plus rassurante, incitant à une conduite modérée, tranquille et tout compte fait, à l’ancienne. Faite pour la balade, la nouvelle W800 bénéficie d’une meilleure tenue de cap en ligne droite grâce à sa jante de 19 pouces et se comporte de façon très saine en courbes, qu’on peut envisager à un rythme soutenu sans se faire de frayeurs.
Détail important : notre W800 d’essai est équipée désormais et de série d’une béquille centrale. Très pratique pour l’entretien de la chaîne ou pour la stationner sur une surface un peu glissante.
Les ingénieurs de Kawasaki ont travaillé le son des pots pour donner plus d’âme à la machine, avec quelques pétarades au rétrogradage et un son plus grave et puissant à l’accélération.
Le freinage est toujours un peu léger sur l’arrière mais suffisant à l’avant, sans bien entendu être celui d’une sportive. L’éclairage à LED est beaucoup plus efficace, on regrette simplement qu’il n’y ait pas de petite poignée pour les appels de phare, bien pratique lors des remontées de files.
Agréable en duo
La selle annoncée comme plus moelleuse l’est réellement et la balade en duo est envisageable sans problèmes, d’autant que la moto est équipée de deux petites barres de maintien à l’arrière, pour le passager.
Moteur : rien ne change
Côté moteur, la W800 récupère le même bloc que la Street et la Café. Avec ses 47,5 chevaux (éligible A2 donc), le bicylindre parallèle de 773 cm3 fait bien le job et permet de bonnes accélérations à la moto et une vitesse qui vous fera perdre vos points sans problème si vous tirez trop sur la poignée de droite.
Sur cette version 2020, on a bien aimé la profusion de chrome : phare, garde-boues, pots, carters moteur, rétroviseurs, l’emblème spécifique « W » posés sur les flancs de réservoir et cette jolie teinte vert anglais.
Conso raisonnable
Pour la consommation, nous avons noté un 4,3 litres aux 100 km parcourus. Ce qui nous donne une autonomie de 310 km avec un réservoir qui passe à 15 litres. La W800 n’est toujours pas dotée d’une jauge à essence et les informations distillées au compteur sont assez sommaires : kilométrage quotidien, kilométrage total et l’heure. Mais au fond quand on roule vintage, a-t-on besoin d’autre chose ?
Autre nouveauté à noter sur cette nouvelle W800 : le châssis, puisque le nouveau cadre reçoit des tubes plus épais. Pour 10 249 euros, voilà une bien belle néo-rétro qui vous emmènera loin, avec une machine au look qui fait tourner les têtes.
FICHE TECHNIQUE KAWASAKI W800 MODELE 2020
Moteur : bicylindre vertical 4 temps à refroidissement par air
Cylindrée : 773 cm3
Puissance : 47,5 chevaux
Couple : 62,9 Nm à 4800 tr/mn
Alimentation : injection électronique
Démarrage : électrique
Transmission : boîte à 5 rapports
Entraînement final : chaîne
Freinage : simple disque de 320 mm avec étrier double piston à l’avant et disque de 270 mm à l’arrière avec étrier double piston
Suspension : fourche télescopique de 41 mm de diamètre à l’avant / double amortisseurs avec ressort de détente réglable à l’arrière
Cadre : double berceau acier haute résistance
Pneumatiques : 100/90/19 et 130/80/18
Hauteur de selle : 79 cm
Réservoir : 15 litres
Poids tous pleins faits : 221 kg
Consommation de notre essai : 4,3l/100 km
Autonomie moyenne : 310 km
Éligible permis A2
Prix : 10 249 euros
Crédit photo/vidéo : Mathis-Pillon-Sénart©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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