La chanson du jour : Quand j'étais chanteur par Michel Delpech

Le chanteur Michel Delpech est décédé. Il nous a quittés hier soir au centre hospitalier de Puteaux, dans les Hauts de Seine. Reflet d’une époque, ses textes l’étaient tout autant, avec un impact dans nos mémoires et sur la vie sociale. Quand j’étais chanteur, c’est la chanson du jour, notre façon de lui rendre hommage.

Quand j’étais chanteur – Michel Delpech – 1975

Michel Delpech est mort à 19.30 samedi 2 janvier 2016. Né le 26 janvier 1946 à Courbevoie, il n’aura malheureusement pas pu atteindre l’âge de 73 ans dont il parlait dans sa chanson Quand j’étais chanteur.

Le chroniqueur Fabien Lecoeuvre parlait de cette chanson ce matin sur RTL comme un « Futur antérieur ». C’était ça, un morceau rétrospectif alors que l’interprète n’avait que 29 ans.

En 1964, Michel Delpech sortait son premier 45 tours : Anatole. En 1965, la chanson Chez Laurette le fait connaître du grand public au travers de sa participation à la comédie musicale Copains Clopant. Il y rencontre sa future épouse ; Chantal Simon, avec qui il aura 2 enfants : Garance et Barthélémy.

Puis arrive l’époque Barclay, les succès qui s’enchaînent avec Wight is Wight (une référence au Festival de Rock de l’île de Wight), Et Paul chantait Yesterday (référence aux Beatles et à Paul McCartney), Pour un flirt puis, viendront des textes comme Les divorcés, inspiré par son divorce d’avec Chantal Simon, en 1973.

Une chanson qui a débouché sur la mise en place par le gouvernement d’une nouvelle loi, celle du consentement mutuel en cas de séparation dans le couple.

Michel Delpech vit alors très mal son divorce. Dépressif, la Presse lui accorde des tendances suicidaires non fondées. Les années 70 seront celles du succès qui perdure, avec Que Marianne était jolie en 1973, Le chasseur en 1974, Quand j’étais chanteur en 1975, Le Loir et Cher en 1977 bref, que des tubes qui font de lui le chanteur préféré des français en 1979 !

Michel Delpech représente le bon côté de la variété française, populaire et à texte. Il incarnait à lui seul différentes époques de notre société, étant l’un des premiers à parler d’écologie ou du divorce comme le fît Daniel Balavoine avec Mon fils ma bataille en 1980, 7 ans après Les divorcés de Michel Delpech.

C’est un pan de notre passé qui vient de tomber avec la disparition de Michel Delpech, une jeunesse plus insouciante qui s’est envolée ce samedi soir du 2 janvier 2016.

L’artiste s’était remarié en 1985 avec Geneviève Garnier-Fabre, artiste-peintre qui lui donnera un fils : Emmanuel, en 1990. Ce dernier accompagnait son père en tournée depuis 2007, comme guitariste. Michel Delpech avait également deux beaux-enfants ; Pauline Delpech (qui twittait « Il a vaincu décembre » le 1er janvier dernier) et Pierre-Emmanuel Bidegaray.

Le succès n’a jamais abandonné Michel Delpech, entre un nouvel album sorti en 2004 (Comme vous), un autre de duos en 2006 et les tournées, jusqu’à la maladie, arrivée en 2012.

Paroles de « Quand j’étais chanteur »

J’ai mon rhumatisme
Qui devient gênant.
Ma pauvre Cécile,
J’ai soixante-treize ans.
Je fais de la chaise longue
Et j’ai une baby-sitter.
Je traînais moins la jambe
Quand j’étais chanteur.

J’avais des boots blanches,
Un gros ceinturon,
Une chemise ouverte
Sur un médaillon.
C’était mon sourire
Mon atout majeur.
Je m’éclatais comme une bête
Quand j’étais chanteur.

Un soir à Saint-Georges,
Je faisais la kermesse.
Ma femme attendait,
Planquée, dans la Mercédès.
Elle s’est fait j’ter dans l’Indre
Par tout mon fan-club.
J’avais une vie d’dingue
Quand j’étais chanteur.

Les gens de la police
Me reconnaissaient.
Les excès de vitesse,
J’les payais jamais.
Toutes mes histoires
S’arrangeaient sur l’heure.
On m’pardonnait tous mes écarts
Quand j’étais chanteur.

Ma pauvre Cécile,
J’ai soixante-treize ans.
J’ai appris que Mick Jagger
Est mort dernièrement.
J’ai fêté les adieux de Sylvie Vartan.
Pour moi, il y a longtemps qu’c’est fini.
Je comprends plus grand-chose, aujourd’hui
Mais j’entends quand même des choses que j’aime
Et ça distrait ma vie.

Pour moi, il y a longtemps qu’c’est fini.
Je comprends plus grand-chose, aujourd’hui
Mais j’entends quand même des choses que j’aime
Et ça distrait ma vie…

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

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