Deep Purple : le rugissement éternel du hard rock britannique
Il y a des riffs qui brûlent l’histoire au fer rouge. Celui de “Smoke on the Water”, signé Deep Purple, en fait partie. Mais réduire le groupe à ce seul morceau serait une erreur : derrière ce hit planétaire se cache une aventure musicale vertigineuse, un laboratoire du son, un condensé d’énergie brute et d’inventivité. Retour sur la genèse et le parcours d’un monstre sacré du rock.
Les origines : 1968, naissance d’une légende
Deep Purple voit le jour à Hertford, en Angleterre, en 1968. À l’origine, le guitariste Ritchie Blackmore, le claviériste Jon Lord et le batteur Ian Paice veulent monter un groupe de rock progressif mêlant puissance et sophistication. Autour d’eux, le chanteur Rod Evans et le bassiste Nick Simper complètent la première formation.
Leur premier album, Shades of Deep Purple, sort la même année. On y trouve une reprise de “Hush” de Joe South, qui propulse le groupe dans les charts américains. Mais Deep Purple n’a pas encore trouvé sa vraie identité : trop psychédélique, pas assez musclé. La mutation arrive bientôt.
La renaissance : l’ère “Mark II”
En 1969, Deep Purple change de peau. Evans et Simper quittent le navire, remplacés par Ian Gillan (chant) et Roger Glover (basse). C’est la formation dite Mark II, celle que les fans considèrent comme la véritable essence du groupe.
Dès 1970, tout explose. L’album “Deep Purple in Rock” impose un son massif, félin, inspiré du classique mais traversé par la fureur du hard rock naissant. Gillan pousse sa voix à des sommets stratosphériques, Blackmore invente le riff moderne, Lord fait rugir son orgue Hammond, et Paice martèle comme un forgeron du diable. Deep Purple vient d’inventer quelque chose de nouveau : le hard rock virtuose, un pont entre la puissance du rock et la rigueur du classique.
Le sommet : Machine Head et les années d’or
Enregistré en 1971 à Montreux, dans le fameux casino qui brûlera pendant les sessions d’enregistrement (incident qui inspirera “Smoke on the Water”), “Machine Head” devient un disque culte. Chaque morceau y est un classique :
“Highway Star”, “Lazy”, “Space Truckin”, “Pictures of Home”… Un condensé d’adrénaline pure, de solos incendiaires et d’énergie live.
La voix d’Ian Gillan, à la fois cristalline et féroce, fascine : il hurle sans forcer, navigue entre puissance brute et lyrisme contrôlé. Rarement un chanteur aura autant incarné le rugissement du rock britannique.
Top 10 des morceaux de Deep Purple (à écouter fort, très fort)
1. Smoke on the Water – L’hymne absolu du riff.
2. Highway Star – Un moteur de Formule 1 en musique.
3. Child in Time – Douze minutes d’extase, un chef-d’œuvre vocal.
4. Lazy – Le blues réinventé par la virtuosité.
5. Black Night – Simple, efficace, indestructible.
6. Space Truckin’ – L’énergie cosmique de Deep Purple.
7. Burn – L’arrivée de David Coverdale et Glenn Hughes, période Mark III.
8. Perfect Strangers – Le retour triomphal du groupe en 1984.
9. Speed King – Le hard rock en mode turbo.
10. Fireball – Un précurseur du heavy metal.
Les tensions, les départs, et la légende
Comme souvent dans les grands groupes, les égos explosent. Ritchie Blackmore quitte plusieurs fois le navire, Gillan et Glover aussi, avant de revenir. Deep Purple ne connaîtra pas moins de huit formations différentes au fil des décennies, surnommées “Mark I” à “Mark VIII”.
Mais malgré les tensions internes, la flamme ne s’éteint jamais. Le groupe continue d’enregistrer, de tourner, de faire rugir les amplis.
Héritage : ce que Deep Purple a laissé
Deep Purple a tout inventé :
• Le rôle du riff comme colonne vertébrale du rock.
• L’alliance du classique et du métal.
• Le concert comme performance totale, entre virtuosité et fureur.
Ils ont ouvert la voie à Metallica, Iron Maiden, Van Halen, Dream Theater, et tant d’autres. En 2016, ils sont enfin intronisés au Rock and Roll Hall of Fame, reconnaissance tardive mais méritée.
Un rugissement qui ne s’éteint pas
Plus de cinquante ans après leurs débuts, Deep Purple continue de tourner. La (fabuleuse) voix d’Ian Gillan a vieilli, mais son regard brûle toujours. L’orgue Hammond de Jon Lord s’est tu en 2012, mais son esprit plane encore sur chaque note. Deep Purple n’est pas un simple groupe : c’est une attitude, une onde, une vibration qui traverse les décennies.
Crédit photo : Dana Wullenwaber©

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