La belle époque où l’on vivait les concerts sans smartphones
Le temps où l’on regardait la scène, pas l’écran
Il y avait autrefois une époque bénie, pas si lointaine, où l’on assistait à un concert les mains en l’air, pas pour filmer, mais pour vibrer. Une époque où les lumières s’éteignaient, où le public se taisait, et où la première note provoquait un frisson collectif. Avant que les smartphones ne transforment la magie du live en un océan de petits écrans lumineux.
Quand la musique se vivait, pas se capturait
Dans les années 80, 90 et même au début des années 2000, aller à un concert, c’était une expérience sensorielle totale. On entrait dans la salle comme dans un temple : ça sentait la bière, la sueur, la fumée de clope. Les amplis grondaient, les guitares vibraient, et les visages s’illuminaient. Pas besoin de prouver qu’on y était : le souvenir suffisait.
Aujourd’hui, le premier réflexe du spectateur n’est plus d’écouter, mais d’enregistrer. La scène devient un fond d’écran, le moment devient un fichier. Le smartphone a transformé le spectateur en cameraman, et le concert en story Instagram.
L’écran entre l’artiste et le public
Le smartphone a créé une distance nouvelle : une vitre invisible entre la scène et la foule. Les artistes eux-mêmes s’en plaignent. Florence Foresti, Ghost, Nick Cave, Adele, Kalash, Jack White, Alicia Keys, ou Bob Dylan ont demandé qu’on range les téléphones. Le groupe de Hard Rock britannique Iron Maiden a également demandé l’interdiction des smartphones lors de son prochain passage à Paris La Défense Arena en 2026.
Certains organisateurs imposent désormais des pochettes scellées à l’entrée pour que le public vive vraiment le spectacle. Le paradoxe est cruel : plus on filme pour se souvenir, moins on se souvient. Car un écran empêche de ressentir. Et la mémoire, saturée d’images, oublie l’essentiel : le son, la chaleur, le moment.
Autre inconvénient des smartphones en concert : la gêne. Pour les spectateurs placés derrière d’une part, obligés de dodeliner de la tête entre plusieurs écrans de smartphones pour arriver à voir les artistes sur scène, et le calvaire pour les petits. Les spectateurs de moins d’1m60 étaient déjà pénalisés auparavant pour voir la scène, mais aujourd’hui, avec des bras levés et tous ces écrans, c’est devenu impossible.

Aujourd’hui, le premier réflexe du spectateur n’est plus d’écouter, mais d’enregistrer. Crédit photo : pixabay
Et au cinéma ?
Même combat. Aller au cinéma, c’était jadis une immersion totale. On éteignait les lumières, on coupait le monde, on plongeait dans l’histoire. Aujourd’hui, la salle est piquetée de halos bleus : messages, selfies, notifications.
Les spectateurs regardent parfois le film à travers leur téléphone, comme s’ils avaient peur d’oublier qu’ils y sont. Résultat : l’expérience collective du grand écran s’efface derrière la consommation individuelle du petit.
Quand la rareté créait la magie
Avant les smartphones, un concert ou une séance de cinéma avaient quelque chose de sacré parce qu’ils étaient éphémères. On n’en voyait qu’une fois, on en parlait ensuite. L’émotion se prolongeait dans le récit, pas dans un enregistrement flou. La rareté créait la valeur.
Aujourd’hui, tout est archivé, tout est filmé, tout est disponible, mais rien n’est vraiment vécu. On a gagné la trace, on a perdu la transe. Le but ultime : partager les vidéos sur les réseaux sociaux ! Montrer qu’on y était, qu’on faisait partie de l’événement, qu’on existe bref, qu’on a une vie ! Tout ça pour quoi ?…
Monsieur Vintage se souvient
On ressortait d’un concert avec les oreilles qui bourdonnaient, la voix cassée, le cœur plein. Pas avec 236 vidéos tremblantes qu’on ne regardera jamais. On allait au cinéma pour rêver, pas pour poster. Et quand les lumières se rallumaient, on applaudissait ensemble, pas sur une timeline. C’était une époque où le silence du monde permettait encore d’écouter celui des artistes.
Vintage Flashback
• 2007 : Lancement du premier iPhone, début de la révolution “smartphone”.
• 2010 : Les concerts commencent à être massivement filmés par le public.
• 2015 : Adele et Jack White interdisent les téléphones pendant leurs tournées.
• 2020 : Apparition des pochettes Yondr pour bloquer les smartphones en salle.
• Aujourd’hui : Les artistes oscillent entre tolérance et lassitude.
Était-ce mieux avant ?
Oh oui, sans aucun doute. Pas parce que la technologie est mauvaise, mais parce qu’elle a tué quelque chose de rare : la présence. Vivre un concert sans écran, c’était être là, entièrement. Aujourd’hui, on y est toujours, mais un peu ailleurs, derrière une vitre lumineuse.
Crédit photo : pixabay

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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