Les origines de la voiture électrique

La voiture électrique est la mobilité de demain. C’est indéniable. Il suffit de lire les derniers chiffres communiqués par la Plateforme Automobile (PFA) pour s’en convaincre : la vente d’automobiles électriques enregistre une augmentation de +58,90% en 2022 versus 2021. C’est +7,46% pour la vente de véhicules hybrides. Dans le même temps, la vente de voitures à moteur thermique accuse -39,89% sur le Diesel et -27,9% sur l’essence. Mais les origines de l’auto électrique ne datent pas d’hier, puisque le premier modèle grandeur nature roulant 100% électrique a circulé en 1881.

Gustave Trouve sur son tricycle en 1881. Crédit photo : Wikimedia

Des parts de marché en hausse

La démocratisation de la voiture électrique est récente mais ses origines remontent au 19ème siècle. Les premiers modèles sont arrivés sur le marché en 2008 et depuis, les ventes ne font qu’augmenter. Sur 365 361 voitures particulières vendues au 1er trimestre 2022, 145 896 étaient à motorisation hybride ou électrique (102 390 hybrides et 43 506 électriques), soit 39,93% de parts de marché (source : PFA).

De nombreux avantages

Ce gros inversement de tendance s’explique par une volonté réelle de l’État d’appliquer son projet de transition écologique. Ainsi, tous les constructeurs automobiles ont désormais une gamme hybride et électrique au catalogue, en prévoyant l’arrêt du moteur thermique entre 2025 et 2030, c’est-à-dire demain.

Soutenus par la prime à la conversion et le bonus écologique, les usagers de la route se tournent de plus en plus vers l’électrique, qui présente de réels avantages au quotidien :

• La facilité d’entretien
• La réduction des gaz à effet de serre
• Pas de restriction de circulation en cas de pic de pollution
• Le prix du “plein” estimé à 4 fois moins cher comparé au thermique
• La durée de vie du moteur, estimée à plusieurs millions de kilomètres
• Le stationnement à tarif réduit voire gratuit dans certaines zones
• Le nombre de pièces d’usure réduit : plaquettes et pneumatiques
• Le silence
• L’absence de boîte de vitesse
• Le confort de conduite
• Le couple élevé avec une puissance disponible immédiatement

Autant d’éléments qui amènent les automobilistes à craquer pour la fée électricité, dans un contexte où le parc de bornes de recharges augmente chaque année. En 2014, la France comptait 8 600 bornes de recharge, il y en a 55 515 au 28 février 2022 (source : Avere) et EDF annonce 5 000 nouveaux points de charge par mois en 2022.

Les origines de la voiture électrique

Pour connaître les origines des premières voitures électriques, il faut remonter à l’année 1859. Cette année-là, un certain Gaston Planté, inventeur et physicien français, invente la batterie au plomb acide. Une source d’énergie électrique rechargeable dont le procédé sera amélioré en 1881 par le chimiste français lui aussi Camille Faure.

Ce dernier participera activement à l’éclosion du premier modèle d’auto électrique, dévoilé le 19 avril 1881 par l’ingénieur Gustave Trouvé lors d’une balade dans la rue de Valois, à Paris. Une version tricycle de la marque anglaise Coventry mué par un petit moteur électrique Siemens.
Mais la paternité de la première voiture électrique à quatre roues est attribuée à l’inventeur britannique Thomas Parker qui, en 1884, dévoile son prototype.

Thomas Parker en 1884. Crédit photo : Wikimedia

En 1899, le belge Camille Jénatzy bat le record de vitesse au volant d’une auto électrique. Il s’agit de “La jamais contente”, un véhicule en forme de missile qui atteint la vitesse de 105,882 km/h, à Achères dans les Yvelines.

La “Jamais contente” en 1899. Crédit photo : Wikimedia

Mais au début du 20ème siècle, les projets électriques sont mis de côté au profit de l’automobile à moteur thermique, motorisation qui perdurera plus de 120 ans, jusqu’à aujourd’hui. Désormais ses jours sont comptés, pour un avenir qui sera assurément électrique.

Crédit photo : Wikimedia

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

www.monsieurvintage.com