Rappelez-vous : la girafe Sophie

Tous les nouveaux nés dont l’arrivée sur Terre s’est faite à partir de 1961 ont eu entre leurs petites pognes potelées une girafe Sophie ! A raison d’un exemplaire vendu par naissance en moyenne, Sophie se place parmi les jouets les plus vendus au monde, notamment chez les nourrissons.
Un jouet français dont Arnaud Montebourg peut être fier puisque Cocorico il est français du début à la fin. Par sa conception d’abord puisque c’est le français Michel Rampeau qui eût l’idée de concevoir un jouet qui sortirait de l’ordinaire, en faisant appel à un animal exotique. Le mammifère ongulé artiodactyle naquit le 25 mai 1961, jour de la Sainte Sophie, d’où son nom.

Comme quoi parfois, les « brainstorming » de « pubards » tous plus géniaux les uns que les autres ne sont pas toujours les plus efficaces quand il s’agit de déterminer le nom d’un produit.
Haute de 18 cm, fabriquée en caoutchouc, Sophie possède un petit sifflet qui émet un couinement que les bébés adorent. Un jouet qui a la particularité de mettre en éveil tous les sens d’un nourrisson : la vue grâce aux couleurs bien contrastées de la girafe, l’ouïe avec le sifflet, la préhension avec les quatre pattes et le cou, l’odeur du jouet et le goût grâce au caoutchouc naturel employé dans la fabrication du jouet (la peinture utilisée pour les tâches de la girafe est de qualité alimentaire, bébé peut donc là mordre comme il le veut).

Français par la fabrication également, qui s’opère aujourd’hui à Rumilly en Haute Savoie. Ce sont 835 000 girafes qui se vendent par an, pour autant de naissances (chiffres 2013) ! Sophie a traversé l’Atlantique et rencontré un véritable succès en Amérique, où elle s’est installée en 2002 pour se vendre à 500 000 exemplaires chaque année.
Le modèle est inchangé depuis sa création, il reste une référence pour les jeunes parents, qui continuent d’avoir le réflexe d’acheter ce jouet dès qu’un rejeton débarque à la maison. Malgré l’évolution technologique incroyable que notre société a connue ces 15 dernières années, Sophie continue son chemin de jouet simple mais efficace, comme quoi le passé a vraiment de l’avenir.

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

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