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Essai Audi RS5 Sportback : 25 ans après, l'esprit sportif est toujours là
Audi fête cette année les 25 ans de sa gamme sportive RS. Inaugurée en 1994 avec le lancement de l’Audi Avant RS2, la famille RS s’est enrichie de 24 modèles depuis, pour en proposer 7 au catalogue en 2019. Pour fêter ce quart de siècle, nous avons essayé la nouvelle Audi RS5 Sportback, une berline familiale et sportive au confort pullman.
25 modèles en 25 ans
Audi célèbre cette année les 25 ans de sa gamme sportive RS. Une famille lancée en 1994 avec l’Audi Avant RS2 (version sport de l’Audi S2), une auto conçue en collaboration avec Porsche et équipée d’un moteur 5 cylindres 315 cv de 2,2 litres de cylindrée, capable d’atteindre 260 km/h en avalant le 0 à100 km/h en 5,4s.
En 25 ans, 25 modèles viendront enrichir le catalogue de la marque aux anneaux :
• Audi RS 2 Avant (1994) : turbo cinq cylindres de 2,2 litres, 326 cv
• Audi RS 4 Avant (2000) : V6 bi-turbo de 2,7 litres, 380 cv
• Audi RS 6 Berline et RS 6 Avant (2002) : V8 bi-turbo de 4,2 litres, 450 chevaux à partir de 2004 – RS 6 plus, 480 cv, limité à 999 voitures
• Audi RS 4 Berline (2005), RS 4 Avant (2006), RS 4 Cabriolet (2006) : V8 de 4,2 litres, 420 cv
• Audi RS 6 Berline et RS 6 Avant (2008) : V10 bi-turbo de 5,0 litres, 580 cv, à partir de 2010 – RS 6 plus avec vitesse de pointe réglée à 303 km/h
• Audi TT RS Coupé et TT RS Roadster (2009) : cinq cylindres de 2,5 litres, 340 cv ; à partir de 2012 – plus version avec 360 cv
• Audi RS 5 Coupé (2010) et RS 5 Cabriolet (2012) : V8 4,2 litres, 450 cv
• Audi RS 3 Sportback (2011) : cinq cylindres de 2,5 litres, 340 cv
• Audi RS 4 Avant (2012) : V8 de 4,2 litres, 450 cv
• Audi RS Q3 (2013) : 5 cylindres de 2,5 litres, 310 cv ; à partir de 2014 – 340 cv ; à partir de 2016 – version performance avec 367 cv
• Audi RS 6 Avant (2013) : V8 bi-turbo de 4,0 litres avec 560 cv ; à partir de 2015 – version performance de 605 cv
• Audi RS 7 Sportback (2013) : V8 bi-turbo de 4,0 litres avec 560 cv ; à partir de 2015 – version performance de 605 cv
• Audi RS 3 Sportback (2015) : cinq cylindres de 2,5 litres avec 367 cv
• Audi TT RS Coupé et TT RS Roadster (2016) : cinq cylindres de 2,5 litres avec 400 cv
• Audi RS 3 Berline (2017) : cinq cylindres de 2,5 litres avec 400 cv
• Audi RS 5 Coupé (2017) : V6 bi-turbo de 2,9 litres avec 450 cv
• Audi RS 4 Avant (2017) : V6 bi-turbo de 2,9 litres avec 450 cv
• Audi RS 5 Sportback (2018) : V6 bi-turbo de 2,9 litres avec 450 cv
Plus familiale
Nous avons essayé la dernière arrivée (en juillet 2018 aux USA et 2019 en France) : l’Audi RS5 Sportback équipée du V6 bi-turbo de 450 cv. Une première chez Audi puisque la première génération A5 Sportback ne s’était pas déclinée en version RS. Une version qui vient compléter l’offre du Coupé en proposant 4 portes et donc à vocation plus familiale.
Plus longue, plus haute, plus lourde
Comparée à la version Coupé, notre RS5 Sportback est plus longue de 6 cm (4m78 contre 4m72), plus haute de 2 cm (1m38 contre 1m36) et plus lourde de 35 kg (1 795 kg contre 1 760 kg). Le coffre gagne 15 litres en contenance (480 litres contre 465) et la largeur quant à elle, reste identique à 2 mètres (rétroviseurs inclus).
Une vraie familiale
Extérieurement, la ligne de caisse de la Sportback rappelle bien sûr celle du Coupé mais perd un peu en fluidité. Normal avec une porte rajoutée de chaque côté, et une hauteur augmentée de 2 cm. Mais la filiation est là à la différence près que cette Sportback s’affiche désormais clairement comme une familiale plus pratique d’accès.
Même motorisation et même chrono que la Coupé
À l’instar du Coupé, l’Audi RS5 Sportback embarque sous son capot le V6 bi-turbo de 450 chevaux associé à la transmission intégrale Quattro et à la boîte Tiptronic à 8 rapports. À noter que, malgré un embonpoint de 35 kg versus le Coupé, la Sportback affiche le même chrono sur le 0 à 100 km/h : 3,9s.
Même tarif
Assez curieusement, la Sportback est affichée au même prix que la version Coupé : 97 570 euros. Notre modèle d’essai lui, doté d’équipements supplémentaires, est proposé à 121 925 euros. Une liste d’options interminable résumée dans le tableau ci-dessous, comme la sellerie cuir Nappa, les jantes de 20 pouces en aluminium forgé, les packs RS (dynamique, design, assistance route), l’affichage tête haute (toujours très pratique), le système audio Bang Of Olufsen etc.
Brief et aspirine
Avant de monter à bord de cette nouvelle Audi RS5 Sportback, un brief nous est proposé afin de découvrir les fonctionnalités de l’auto. Un mal de tête commence à s’immiscer dans mon crâne tellement la liste des équipements et possibilités est longue. Bien sûr j’exagère mais les informations qui m’intéressent le plus tout compte-fait sont la puissance : 450 cv, la transmission : intégrale et les performances : 3,9s pour avaler le 0 à 100 km/h et 280 km/h en vitesse max. Et là, je suis pris d’un regret, celui d’avoir manqué de temps pour caler un essai piste sur le circuit de la Ferté-Gaucher. Parce que forcément avec des chiffres pareils et malgré ses 1 795 kg, la RS5 Sportback serait plus à l’aise sur un circuit.
Gris Nardo : on aime ou on déteste
Qu’importe le mal est fait nous roulerons donc sur routes ouvertes, après tout, le but de notre essai est de rendre hommage aux 25 ans de la RS en essayant la dernière-née. Nous montons donc à bord de cette RS5 Sportback 2019, dans sa robe gris Nardo. Un coloris qu’on aime ou qu’on déteste mais qui ne laisse pas indifférent et qui a le mérite de ne pas faire partie des options payantes chez Audi.
Pour ma part, je trouve que cette couleur qui rappelle celle des frégates de la Marine Nationale colle plutôt bien à la RS5.
Polyvalence, confort et sportivité autour de la technologie
Me voilà derrière le volant gainé d’alcantara et à la douceur incroyable. À l’image du reste du véhicule, l’Audi RS5 Sportback affirme sa polyvalence avec une technologie omniprésente et une foultitude de caractéristiques.
Le software du véhicule s’articule autour de deux grands écrans : le premier est le Virtual Cockpit situé derrière le volant. Il affiche la plupart des informations courantes comme la consommation, l’autonomie du véhicule, l’heure etc. Mais aussi la navigation directement derrière le volant avec une belle image satellite (type Google Earth). Pas besoin de trop dévier le regard pour suivre son trajet grâce à cela. Il peut également s’épurer en mode sport avec la place centrale laissée au compte-tours.
Un bijou de technologie
Le second écran, bien intégré au sommet de la console centrale, offre quant à lui accès à de nombreux réglages faisant de cette berline sportive un véritable bijou de technologie. On peut moduler précisément le rendu sonore du système Bang & Olufsen (option à 1 030 euros), cocher une option adaptant le volume sonore en fonction du bruit ambiant ou encore modifier le mode de conduite en choisissant indépendamment chaque paramètre du véhicule en mode personnalisé. Ces deux écrans sont de bonne résolution, lumineux et contrastés pour un affichage lisible en toute situation.
On retrouve de plus Apple CarPlay/Android Auto afin de profiter de Waze en grand écran et naviguer facilement parmi sa bibliothèque musicale personnelle. Un troisième medium d’affichage se trouvait également dans notre modèle d’essai avec le HUD projeté sur le pare-brise. Extrêmement pratique pour surveiller sa vitesse sans quitter les yeux de la route, même si on aurait aimé plus d’indications.
Une berline semi-autonome
Pour terminer sur le volet technologique, la RS5 dispose d’un grand nombre d’aides à la conduite en faisant une routière semi-autonome : aide au maintien dans la voie, régulateur adaptatif de vitesse, surveillance des angles morts, aide au stationnement actif, multiples caméras et capteurs créant une image 360° sur l’écran du tableau de bord permettant d’éviter toute collision dans les passages délicats etc.
Une vraie débauche d’aides qui demandera un certain temps d’adaptation mais permettra de profiter du véhicule sur des longs trajets monotones.
Essai route
Une fois lancé, on s’aperçoit que certes la RS5 Sportback est une sportive, mais qu’elle est également doublée d’une berline très, très confortable. La sellerie cuir Nappa fin noire reprenant le dessin nid d’abeilles de la calandre est une pure réussite esthétique, alliée à un confort optimal.
Sous les cuisses, une « rallonge » du fauteuil vient se glisser si nécessaire, reposant ainsi les jambes et le dos pour les longs trajets.
Silence monacal
Les vitres athermiques évitent, surtout en ces périodes de canicule, d’entrer dans un habitacle surchauffé par le soleil, il suffit simplement de régler la climatisation bizone (+ zone passagers arrière) et de rouler au frais, dans un silence monacal.
La RS5 est particulièrement silencieuse, d’autant plus si l’on respecte les limitations de vitesse, comme nous l’avons fait sur la portion refaite de l’autoroute A13 entre Rocquencourt et Porte d’Auteuil, où le revêtement vient d’être refait à neuf. À son bord, tout n’est que calme et volupté.
Et pour celles et ceux qui sont fragiles du dos : la RS5 Sportback propose des fauteuils massant de série (chauffant en option à 400 euros, à l’avant comme à l’arrière) avec 3 programmes. Loin d’être un gadget, cette fonctionnalité vous détend véritablement, avec un massage en profondeur activable depuis le tableau de bord et le côté du fauteuil.
Le calme avant la tempête
Le calme avant la tempête pourrions-nous dire, parce que dès qu’il s’agit de trouver un volontaire pour arsouiller, notre RS5 lève le doigt. La transmission intégrale permanente Quattro (qui est plus aujourd’hui sur un rapport 70/30 arrière/avant dixit Audi), la boîte de vitesse Tiptronic 8 rapports, le châssis sport et le fabuleux V6 germanique contribuent tous les quatre à la sportivité et à la dextérité de la voiture.
Tenue de route irréprochable
Bien campée sur ses pneus 275/30/20 Hankook Ventus Evo, la RS5 est accrochée au goudron, faisant corps avec le bitume. Pour décrocher l’arrière, il faudrait vraiment « tabasser » la voiture dans ses derniers replis, exercice auquel on ne s’est pas risqué sur route ouverte mais qui doit pouvoir se résoudre sur piste.
La transmission intégrale associée à des pneus taille basse de grosse dimension font de cette RS5 un véritable karting luxueux de 4 places.
0 à 100 km/h en 3,9s
La RS5 accélère très fort, surtout en mode « Dynamique » où le 0 à100 km/h est avalé en seulement 3,9s, soit presque une seconde de moins comparé à la Ford Mustang Bullitt et ses pourtant 460 chevaux. La poussée du bi-turbo fait la différence et se fait bien sentir, vous plaquant complètement contre le dossier du fauteuil en cuir Nappa. Pour rappel, la première RS de 1994 baptisée RS2 négociait le 0 à 100 km/h en 5,4s.
Le freinage est à la hauteur des performances, avec 4 disques ventilés de grande dimension à l’avant, comme à l’arrière.
En mode «Confort » c’est-à-dire le plus souple, on a noté tout de même un temps à l’accélération entre le moment où on enfonce la pédale d’accélérateur et où la voiture réagit. Temps qui disparaît totalement en passant sur le mode « Dynamique », beaucoup plus vif mais également plus glouton.
11,9 litres aux 100 km
La consommation moyenne sur notre essai a été de 11,9 litres aux 100 km, avec de nombreuses accélérations dynamiques. Une partie de l’énergie du freinage est récupérée mais en moyenne, on arrive à une autonomie de 480 km pour un plein.
Un plein qui revient à 86 euros si l’on passe à la pompe juste avant réserve, sur la base parisienne du litre de sans plomb 98 à 1,71 euros.
Habitacle luxueux
L’habitacle de l’Audi RS5 Sportback fait montre d’une finition irréprochable. Un seul bémol : la qualité du plastique entourant les 4 anneaux au centre du volant, comme celle des inserts de porte qui est perfectible. Pour le reste : rien à dire. Les standards de la maison sont bien respectés, avec une touche Premium en plus, comme l’application du carbone en inserts de portes ou au tableau de bord (option carbone à 1 200 euros), les ceintures de sécurité bordées d’un liseré rouge, le volant en alcantara, les fauteuils, le repose-genoux, le toit ouvrant, la console, l’ensemble audio Bang & Olufsen de grande qualité et toute la finition générale de la voiture.
Bilan
25 ans après le lancement de la première RS chez Audi, l’esprit sportif de la marque est toujours là. Par de discrètes touches esthétiques intérieures comme extérieures, l’Audi RS5 Sportback, première du nom, rappelle ses aïeules, tout comme la motorisation puissante. De 326 chevaux en 1994 à 450 aujourd’hui, en tout cas sur notre modèle d’essai, la RS confirme toujours aussi bien la radicalisation sportive de la marque aux anneaux. La RS5 Sportback est une vraie berline familiale et sportive de haut vol. La seule de surcroît, dans sa catégorie, à proposer aujourd’hui une sportive familiale à 4 portes.
Composée aujourd’hui de 7 modèles (TT RS Coupé et Roadster, RS 3 Sportback et berline, RS4 Avant, RS5 Coupé et Sportback), la gamme RS perpétue sportivement une légende née voilà un quart de siècle.
Les +
Le moteur
Tenue de route
Agilité
Confort
Les –
Qualitė des plastiques
Prix de certaines options
FICHE TECHNIQUE AUDI RS5 SPORTBACK II 2.9 TFSI 450 QUATTRO TIPTRONIC 8 MODÉLE 2019
Moteur : 6 cylindres en V 2,9 litres TFSI : 4 soupapes par cylindre – bi-turbo
Cylindrée : 2 894 cm3
Puissance : 450 chevaux à 5 700 tours/minute
Puissance fiscale : 34 chevaux
Couple : 600 Nm à 1 900 tours/minute
Alimentation : injection électronique
Boîte de vitesse : automatique à 8 rapports TIPTRONIC 8
Transmission : intégrale quattro
Pneu avant : 275/30/20 HANKOOK Ventus Evo
Pneu arrière : 275/30/20 HANKOOK Ventus Evo
Longueur : 4,78 m
Largeur : 2,00 m rétroviseurs inclus (1,86 m sans les rétroviseurs)
Hauteur : 1,38 m
Empattement : 2,83 m
Nombre de places : 4
Volume du coffre : 480 litres
Poids à vide : 1 795 kg
Roue de secours : non – Tire Mobility System (compresseur et produit de colmatage si crevaison)
Option freins céramique : 7 300 euros
Vitesse : 280 km/h
0 à 100 km/h : 3,9 s
Réservoir : 58 litres
Carburant : super sans plomb 98
Consommation de notre essai : 11,9 litres aux 100 km
Prix du plein d’essence sans plomb 98 : 86 euros
Autonomie : 480 km
Parcours de notre essai : autoroute/ville et nationales
Rejet CO2 : 207 grammes par km parcouru
Malus écologique : 10 500 euros
Véhicule désactivable à distance en cas de vol
Tarif de base : 97 570 euros
Tarif de notre modèle d’essai : 121 925 euros
NOTRE GALERIE D’IMAGES
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NOTRE VIDÉO
Crédit photo : Alexis Pillon©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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