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L'enseigne Prisunic exposée à Paris pour la première fois
Prisunic : une marque qui parle à toutes celles et ceux qui sont nés avant les années 80. Créée en 1931 par les Magasins du printemps, l’enseigne Prisunic représente aujourd’hui beaucoup plus qu’une chaîne de magasins, c’est le reflet d’une époque, celle des « Trente Glorieuses », de l’insouciance et du possible. Du 22 au 25 novembre 2018 et pour la première fois, Design Fair Paris vous propose de redécouvrir l’univers total, original et exigeant de Prisunic qui prônait «le beau au prix du laid ».
Le beau au prix du laid
« Prisunic, Prisunic, en passant je souris, aux petites vendeuse couleur de Pschitt orange », ces paroles tirées de la chanson « Prisunic » de Jean Ferrat sortie en décembre 1967 reflètent bien la notoriété de l’enseigne dans les années 60/70. Prisunic était une chaîne de magasins populaires, dont le merchandising et l’architecture rappelaient ceux de ce que les anglo-saxons appellent les « Department Stores », entendez par là les grands magasins : Le Bon Marché, Les Galeries Lafayette, le BHV ou encore Le Printemps. À la différence que Prisunic proposaient des produits à bon marché, destinés à une clientèle moins aisée.
Prisunic en chansons
À l’instar de Jean Ferrat, d’autres artistes font référence à la marque Prisunic dans leurs chansons ; Thierry Hazard dans sa « Poupée psychédélique » en 1990 (« Elle fait ses courses chez Prisunic »), Les Inconnus avec « C’est toi que je t’aime » en 1991 (« Y’a pas plus gros que Monique qu’est caissière à Prisunic »), ou plus récemment Adrienne Pauly avec sa chanson « La fille au Prisunic » sortie en 2006.
L’anachronisme de Juppé
Un autre artiste, de la politique celui-là : Alain Juppé, a même fait preuve d’un anachronisme fabuleux le 12 novembre 2016, sur la chaîne France 3, à propos de sa position sur la pertinence du Revenu Universel, en tenant les propos suivants : « Est-ce que c’est un revenu véritablement universel ? Est-ce que tout le monde va le toucher, de madame Bettencourt jusqu’à la vendeuse de Prisunic ? », en sachant que l’enseigne avait disparu depuis une bonne douzaine d’années.
Une marque aux teintes seventies, orange, rouge et jaune, représentative d’une époque et dont le dernier établissement fermait ses portes il y a 15 ans, en 2003 dans la ville de Noisy-le-Sec.
À la fin des années 60, l’aventure Prisunic, sous la direction artistique de Denise Fayolle puis de Jacques Lavaux, témoigne d’une inventivité et d’un avant-gardisme qui n’auront pas d’équivalent en France voire en Europe.
Une collection riche et variée
À partir d’une collection exceptionnelle de plus d’une centaine d’affiches et de dizaines de supports graphiques en 2 ou 3 dimensions retrouvées avec passion depuis des années par le libraire Michael Seksik, et une sélection de mobilier emblématique prêtée pour l’occasion par XXO, Design Fair Paris vous propose de découvrir l’univers total, original et exigeant de Prisunic qui prônait «le beau au prix du laid» et a véritablement joué un rôle capital en France sur l’accès au style, moderne de surcroît, auprès de toutes les classes de la société.
Née du krach boursier
Suite au krach boursier de 1929, Le Printemps décide de redynamiser ses ventes en créant un nouveau concept dont le slogan est alors «Vente spéciale à prix uniques». En 1936, à l’époque des
congés payés et d’un accès plus généralisé aux loisirs, l’enseigne choisit son nom définitif, ce sera «Prisunic».
Une marque 100% contemporaine
Alors qu’après-guerre, les français se rendent en nombres aux Salons des Arts Ménagers (près d’1 million 500 mille visiteurs en 1962), que les femmes rêvent de toasters et de machines à laver tout en découvrant, dans les magazines, le «New Look» de Dior, Prisunic va faire le pari d’offrir des objets quotidiens bien dessinés, au packaging soigné et épuré, déclinant une identité 100% contemporaine et totalement inédite qui s’appliquera aux produits en vente, mais aussi à la publicité, à la présentation des collections (les premiers défilés de mode en musique c’est Prisunic !) et jusqu’à l’aménagement des magasins.
L’aventure du beau pour tous
Pour orchestrer cette révolution, Jacques Gueden alors directeur de Prisunic, nomme Denise Fayolle à la direction du style et de la publicité. Celle qui se demande «Pourquoi populaire serait-il synonyme de moche ?» va, de 1953 à 1967, développer une esthétique de qualité, un style Prisunic pour que «l’aventure du beau pour tous» puisse commencer. À son départ, en 1967 pour fonder l’agence Mafia, Jacques Lavaux reprend le flambeau avec exactement le même esprit et les mêmes exigences.
Des artistes de renom
Dès les premières années, cette démarche novatrice rencontre une résonnance incroyable dans la société française et le succès est au rendez-vous. En plus de l’équipe permanente qui compte une quarantaine de personnes dont Andrée Putman, Denise Fayolle, rejointe par Maïmé Arnodin, fait appel à des photographes, des graphistes et des illustrateurs de renom : Roman Cieslewicz, Georges Lemine, Jean-Michel Folon ou encore Friedmann Hauss, graphiste et photographe dont l’affiche «été 70» obtient le Prix des Lectrices du Journal ELLE, ou encore à Terence Conran pour le mobilier.
Pour la première fois en France, Prisunic propose un univers global et cohérent pour l’ensemble du cadre de vie : un «total look» totalement inédit.
Michael Sebsik présentera sa collection
L’exposition sur Design Fair Paris, est présentée par Michael Seksik, libraire depuis plus de 20 ans et expert spécialisé dans l’illustration et les arts graphiques sous formes de livres, affiches et photographies. Il présente pour la première fois, une collection de plus d’une centaine d’affiches, de tous les catalogues de vente Prisunic, de posters thermoformés, accompagnée d’une sélection de pièces de mobilier exceptionnellement prêtées par XXO qui témoigne du positionnement avant-gardiste de la marque aussi dans le domaine du design et de la décoration.
Un mélange des styles
Cette exposition démontre la grande créativité de la marque aussi bien dans le domaine du design et de la décoration que du graphisme pendant ces années, ainsi que, via l’influence de courants comme Le Pop Art, le Push Pin Studio (Michael Glaser, Tom Wiesselman…) mais aussi I. Noguchi sur ces productions, sa portée véritablement artistique qui va bien au-delà des sphères de la publicité et du marketing.
Le mobilier Prisunic est celui qui a été choisi par Edmonde Charles-Roux et Gaston Deferre pour meubler, dans son intégralité, l’appartement qu’ils avaient sur le vieux port à Marseille à la fin des années ‘70. En 2008, Edmonde Charles-Roux confie à Anne Bony (pour son livre «Prisunic et le Design» paru aux éditions alternatives) : «Les Objets élégants sont les seuls qui durent (…) Nous
avons vécu 10 ans dans cet appartement (…) Le mobilier se détachait sur des murs blancs, c’est l’un des appartements que j’ai préféré.»
Modern & vintage DESIGN FAIR PARIS by Les Puces du Design
« PRISUNIC »
Du 22 au 25 NOV. 2018 à Espace Champerret – Paris 17°
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Éphéméride rétro : ça s’est passé un 7 septembre
Lemonnier
10/11/2018 at 9h26
J’ai été employé de Prisunic durant 26 ans de 1973 à 1999 licencié par monoprix.
Les années prisu ont étaient des années superbes, que de souvenirsl
Philippe Pillon
10/11/2018 at 12h29
Les années 70 chez Prisu ça devait être quelque chose côté mode 🙂 Merci pour votre message Michèle ..
CORNU Patricia
10/05/2019 at 12h44
Oui, Michèle. Les années PRISU ont été formidables. Nous étions une vraie équipe et vous étiez un pilier. Gros bisous
Patricia CORNU
Sylvie
26/11/2019 at 15h20
J’ai un souvenir de musique d’ambiance jazz dans le Prisunic rue du marché à Levallois et peut-être dans tous les Prisunic ? Est-ce exacte ?
Sebastien
24/10/2022 at 16h57
Bonjour, un catalogue de cette exposition existe-t-il ? Grand merci !