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Monsieur Vintage a essayé la Moto Guzzi 1200 SE Griso : so vintage !

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Le vintage est désormais présent dans (presque) tous les domaines. La moto en est un qui tire son inspiration du passé, depuis quelques années maintenant, et nous n’avons pas pu résister à l’envie d’essayer la Moto Guzzi Griso, toute droit sortie des 70’s.

Moto Guzzi est née d’une histoire d’amitié, celle qui a rallié trois hommes, trois italiens enrôlés dans la même escadrille au début de la première guerre mondiale. Giorgio Parodi, Giovanni Ravelli et Carlo Guzzi se trouvent un point commun : la moto. Ils décident alors de créer une fabrique de motocyclettes au sortir de la guerre. A quelques jours à peine de la fin du conflit mondial, l’avion de Giovanni Ravelli est abattu, il ne reste plus que Guzzi et Parodi pour concrétiser leur projet commun.

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C’est Giorgio Parodi qui apportera les fonds nécessaires à la création de l’entreprise, Carlo Guzzi lui, apporte ses bras, ses compétences et son nom, qui deviendra la marque. L’aigle Guzzi est un hommage rendu à leur camarade décédé dans les airs, et le symbole de leur escadrille. La première Moto Guzzi à sortir des chaînes italiennes, installées dans la fabrique de Mandello Del Larrio sur les bords du lac de côme sera équipée d’un bloc monocylindre à plat 4 temps horizontal, de 499 cm3. C’était en 1921.

93 ans après, nous avons enfourché un modèle plein de charme, la GRISO 1200 SE, emprunte de passé et de modernité, pour notre plus grand plaisir. Une prise en main assez rapide contrairement à ce que nous attendions, le son du moteur est animal, prodigué par un superbe double pot cuivré qui fait balancer la moto une fois arrêtée. La Guzzi a une âme c’est indéniable.

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Les têtes se tournent et se retournent à mon passage, le look est rétro mais la conception bien contemporaine. Freinage puissant et efficace, certes il n’a pas le mordant d’une sportive mais ça n’est pas la vocation de la moto. La position de conduite est droite, légèrement inclinée vers l’avant et confortable. La selle biplace procure un bon confort, il ne manque que des poignées de maintien, ce qui obligera le passager à encercler la taille du ou de la pilote, comme au bon vieux temps où la moto rapprochait davantage qu’elle n’incitait à rouler en solo comme c’est le cas aujourd’hui, sur certains modèles en tout cas.

La moto a beaucoup de couple (113 Nm à 5 800 tr/mn), peut déambuler à 50km/h en 6e sans hésitation, et démarrer en seconde au feu rouge. Repartir tranquillement sur un filet de gaz est sa spécialité. En ville, la Guzzi Griso n’est pas le véhicule idéal pour ceux qui ne savent pas prendre le temps, et pour qui la route est un flipper où l’on doit rebondir d’un bout de la chaussée à l’autre. La Griso peut évidemment remonter les filles, mais sa largeur aux rétroviseurs n’incitent pas au faufilage intempestif, et c’est tant mieux parce qu’une Guzzi, ça se vit, ça se ressent et ça s’apprécie, plus on est dessus et mieux on est alors si on peut éviter d’arriver vite, on se sentira beaucoup mieux.

La moto est douce même si elle claque un peu, rageuse quand on accélère fort, et réchauffante avec son V-Twin ouvert à 90° qui vient vous chauffer les genoux. Sortie des zones urbaines, elle se révèle totalement en ballade coulée, sa vitesse de croisière idéale se situe sur routes légèrement sinueuses, entre 90 et 120 km/h. Passés les 130 km/h sur autoroute en revanche, la résistance au vent commence à se faire sentir faute de protection, inhérente à un roadster. Mais encore une fois, la Griso est un gros roadster coupleux à souhait, plein de charme, et dont la vocation est de rouler « différent », même si le bloc délivre malgré tout 106 chevaux.

Le compteur est lisible, simple et assez complet, mais il est dommage que Guzzi n’ait pas pensé à intégrer une jauge à essence, tellement pratique sur une moto, il faudra penser à passer à la pompe une fois que vous aurez parcouru 170/180 km. 3 modes sont proposés sur le cadran ; Trip 1, Trip 2 et mode. Toutes les informations utiles sont communiquées telle que la distance parcourue, cumulée, l’heure, la charge de la batterie, la révision etc… Vous avez même la possibilité de régler vous-même la zone de rupteur à partir de l’ordinateur de bord. Elle est située par défaut à partir de 6 000 tr/mn par le fabricant.

Le seul regret que j’ai pu avoir au guidon de cette très attachante Griso, c’est l’absence de chrome au dos des clignotants, remplacé par des plastiques argentés. En dehors de cela, cette Guzzi est un concentré de vintage, et de pur plaisir.

Prix : 13 299€ – puissance : 106 ch. à 7 500 tr/mn – couple : 113 Nm à 5 800 tr/mn – boîte 6 vitesses – transmission par cardan – poids : 250 kg (pleins faits)

Note : 4 sur 5
Les +
Ligne
Look
Bruit moteur
Moteur

Les –
Absence de jauge à essence
Clignotants non chromés
Mordant freinage

Crédit photo : Moto Guzzi (en haut de l’article 2 photos) et photos essai par Alexis Pillon©

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