Life
John Ulysses Mitchell au Bus Palladium : un beau moment
Le Bus Palladium proposait hier soir un concert acoustique d’un jeune chanteur franco-américain, qui vaut le détour à plus d’un titre. Son nom : John Ulysses Mitchell, un chanteur/guitariste que nous vous présentions le 10 juin dernier.
John Ulysses Mitchell a l’air d’un Rocker ; tatouages, cheveux longs bouclés et barbe courte, t-shirt noir et croix blanche en son centre. La ressemblance s’arrête là parce que John n’affiche pas l’exubérance somme toute « assez copiée-collée » des groupes dits de « Rock » actuels. C’est quelqu’un qui a sa propre personnalité, qu’on devine riche, sensible et discrète.
On pense à du Léonard Cohen dans le rythme et l’approche musicale, Jeff Buckley dans les intonations et Jim Morrison par la voix. On pourrait presque se laisser aller à une comparaison aux Pink Floyd, notamment sur la version studio du morceau “Baby“. Sa musique est triste c’est indéniable, rien à voir avec les groupes « Glam Rock » des eighties ou avec des textes insipides, seuls prétextes à un rock sans consistance.
John Ulysses Mitchell est à l’opposé du Rock joyeux, sa personnalité, sa voix et ses textes véhiculent quelque chose de nostalgique et de fort. D’ailleurs comme il le dit lui-même en fin de concert après un rappel : « Je vous préviens vous en aurez une autre mais ça sera aussi triste.. ».
J’ai aimé, simplement, sa musique et ses textes, parce que ça fait parfois du bien un peu de tristesse quand elle est exprimée avec de beaux textes et une bonne musique. Dans le décor feutré du restaurant du Bus Palladium, le public lui aussi a apprécié.
Aidé d’une seule guitare sèche, puis d’une guitare électrique tenue par un comparse venu le rejoindre sur scène après le 2e morceau, John Ulysses Mitchell distille sa voix lancinante (jamais ennuyante) mais toujours belle et douce.
La chanson « Baby » est une de mes préférées, elle vous transperce le crâne avec la drôle impression de l’avoir déjà entendue et la connaître depuis un moment. La voix monte parfois un peu haut, on imagine les volutes de fumée, un verre de Whisky posé sur un piano et des rideaux légèrement ondulés par une brise du soir. Bref, avec John Ulysses Mitchell, on se laisse transporter dans un univers qui n’appartient qu’à lui, reposant, et brillamment transposé par l’artiste.
« There is no end » : « un morceau chanté par des morts » comme le précise le chanteur sur scène, a également retenu toute mon attention, un morceau triste une fois de plus, qui raconte le retour des morts, une histoire racontée par un vivant.
Le show se clôture par un « Head on » superbe, teinté d’un solo de guitare électrique rehaussé par de la réverbération, le tout rythmé par l’imperturbable guitare sèche de John. « Head on », « c’est l’histoire d’un homme qui marche dans la vase de son passé, embourbé dans les lianes tentaculaires de ses émotions, afin de trouver enfin l’amour qu’il a en lui et qui le fera muer, pour devenir un homme nouveau ». Ce sont les mots de John Ulysses Mitchell pour définir cette chanson, belle, triste et relaxante.
En arrivant au « Bus Palladium » et connaissant un peu le répertoire de John Ulysses Mitchell, je craignais un peu la version acoustique. Son rythme, le côté « pesant » parfois de ses textes s’arrangeaient bien jusque-là d’un support rythmique et d’une ambiance plus « scénique ». J’ai été totalement séduit par la prestation de l’artiste, qui a démontré hier soir que le talent n’attend pas le nombre des musiciens. Bravo l’artiste.
John Ulysses Mitchell prépare actuellement un nouvel album, qui sera une « suite » à la chanson « Head on » interprétée hier soir au Bus Palladium. Pour mieux connaître l’artiste, cliquez directement sur ce lien.
Crédit photo : Jean-David Hestin©

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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