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Regard dans le rétro : que manque-t-il aux puristes du sport ?

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jarno trulli 2003 f1 renault r23

Matchs et événements qui abondent le programme football ou celui de la Formule 1 ou enjeux financiers qui ont parfois tendance à réduire l’aspect sportif sont les tares souvent mises en exergue pour le sport professionnel moderne. Tout n’est pas sombre pour autant.

Il est bien plus aisé que par le passé de suivre un événement ou d’en connaître le résultat sportif lié. La part d’ombre n’existe plus vraiment et, en bons puristes, cela nous pousse forcément à poser la question absolue : et si c’était mieux avant ? L’occasion idoine de s’intéresser au passé et de remarquer ce qui a fait la grandeur d’une époque et qui, peut-être, a tendance à manquer de nos jours…

Un football plus romantique

Le monde du sport évolue et c’est également une chose qui permet de définir les époques et les styles. Aujourd’hui, le physique a la part belle avec, il est vrai, des calendriers plus denses que jamais et la différence qui se fait souvent grâce à une course plus rapide ou un contact mieux amorti. De quoi forcément avoir une once de nostalgie en repensant aux années 2000 où le romantisme marquait une époque footballistique unique. De l’unique Zinédine Zidane à d’autres esthètes comme Francesco Totti ou David Beckham, l’idée que l’on se faisait du football de très haut vol n’était peut-être pas la même que de nos jours.

L’évolution de ce sport y est également pour beaucoup entre réseaux sociaux et culture de l’instant qui a tendance à mettre à mal la beauté qui réside dans un échec ou tout simplement, l’art d’apprécier des gestes simples mais pourtant impeccables. Les résultats de football sont plus scrutés que jamais et fort de sa période actuelle, ce style de jeu globalisé aura peut-être ses propres nostalgiques dans plusieurs années. Ainsi affluent les différentes générations…

Le joueur de football David Beckham durant un match à Doha au Qatar en 2016

L’idée que l’on se faisait du football de très haut vol n’était peut-être pas la même que de nos jours. David Beckham à Doha (Qatar) le 31 mars 2016. Crédit photo : Hanson K.Joseph.

Le temps des V10

C’est un sujet sur lequel tous les amateurs de sport – et plus particulièrement de sport automobile – semblent s’accorder. On peut logiquement apprécier la Formule 1 actuelle et encore plus après la saison 2024 ou les prochaines au potentiel haletant, tout en chavirant à l’écoute des anciens moteurs des précédentes décennies.

Entre 1989 et 2006, le moteur V10 a fait l’effet d’une symphonie unique sur les circuits du monde entier. Côté français, Renault a mis en avant son expertise du sujet et permis à plusieurs pilotes d’obtenir succès, voire titres de champion du monde. Le temps des V10 met tout le monde sur la même longueur d’ondes avec souvent, l’affirmation haute et simple que ce type d’architecture moteur a offert ses plus belles heures à la discipline, ne serait-ce qu’au niveau acoustique.

Michael Schumacher au volant de sa formule 1 Ferrari 2005 rouge V10 en 2005

Michael Schumacher au volant de sa Ferrari F2005 sur le circuit d’Indianapolis (USA) le 19 juin 2005, équipée à l’époque du moteur V10 de 900 chevaux (poids de la voiture : 605 kg). Crédit photo : Dan Smith©

Une autre ère du tennis

Le tennis était-il mieux avant ? Comme pour d’autres sports, l’abondance de rencontres et les enjeux financiers décuplés par l’arrivée de têtes de séries à tout-va ont-ils définitivement changé l’idée que les puristes se font de ce sport ?

Avec un temps d’avance sur le style et les phénomènes de mode, ne serait-ce qu’avec la fameuse Stan Smith, le tennis a vu sa popularité diminuer au fil des années. Bien sûr, les duels entre les plus grands champions de l’histoire que sont Federer, Nadal ou Djokovic ont à tout jamais marqué l’histoire du sport mais comme pour d’autres disciplines, l’exclusivité, l’originalité et la rareté ont quelque peu disparu.

Les raquettes en bois jusqu’à la victoire de Noah à Roland-Garros ainsi que les duels dantesques entre Borg et McEnroe représentent un avant et un après dans l’univers de la petite balle jaune. Avec de quoi, pour les passionnés, jalouser cette période faste.

Le tennisman Björn Borg en train de jouer le 8 avril 1979

L’époque des duels dantesques avec Björn Borg, ici le 8 avril 1979. Crédit photo : Rob Croes©/Anefo.

Une médiatisation bénéfique pour les plus petites disciplines

Il n’y a pas que des points négatifs et en guise de conclusion, il est nécessaire de rappeler que la nouvelle ère du sport a également eu des effets positifs. L’hyper médiatisation, que ce soit grâce aux réseaux ou à la télévision privée, a permis à des disciplines historiquement dans l’ombre d’obtenir leur moment de grâce et de pouvoir continuer leur développement en s’ouvrant au grand public.

De ce fait, il est tout à fait légitime de jalouser ou d’avoir une sorte de nostalgie à l’évocation d’une époque. Sans pour autant dénier l’évolution positive de l’univers sportif. Vivre avec son temps, n’est-ce pas ?

Crédit photo de UNE : Rick Dickeman© - Formule 1 Renault R23 (V10 de 850 cv, poids de l'auto : 600 kg) de 2003 pilotée par Jarno Trulli sur le circuit d'Indianapolis (USA).
Vintage Auteur : Philippe Pillon

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.

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