Essai moto “Classic 650” : la plus chic et la plus aboutie des Royal Enfield

Trois ans jour pour jour après avoir testé la nouvelle Royal Enfield Classic 350 dans le Massif des Alpilles, le fabricant indien nous a invité à essayer la Royal Enfield Classic 650 sur les routes espagnoles entourant Madrid. Et c’est trempé de la tête aux pieds que votre serviteur a chevauché ce classique de la marque, devenu chic et rock’n’roll à la fois. Une vraie réussite néo-rétro.
Une moto vintage, chic & rock’n’roll
La Classic chez Royal Enfield, c’est un peu comme une paire de Clarks pour la chaussure : un modèle immuable et ce, depuis belle lurette. S’inspirant de la Royal Enfield Bullet G2 350 cm3 de 1948, la Classic de RE (Royal Enfield) s’est décliné en 350, 500 et aujourd’hui en 650 cm3. Et reconnaissons-le : c’est indéniablement le modèle le plus réussi, tant sur le look que sur les prestations.
Son côté Bobber renforcé par la ligne et la selle monoplace (le rack + la selle passager sont fournis avec la moto) est très agréable à l’œil. Surtout dans la teinte de mon modèle d’essai : noir et chrome, qui lui confère un côté “bad boy” et chic à la fois. Mélange détonnant qui positionne la nouvelle Royal Enfield Classic 650 comme une belle machine au caractère affirmé. La casquette de phare, les jantes à rayons, le réservoir goutte d’eau, les clignotants arrondis et chromés, les pots saucissons, l’aluminium et le chrome polis, les garde-boue chromés et enveloppant contribuent au côté vintage et raffiné de la machine. Une moto un peu loubarde et distinguée à la fois.

Royal Enfield Classic 650 : chic et bad boy à la fois.
Un essai très pluvieux
À la sortie de l’hôtel Parador De Alcala, à proximité du couvent de Las Clarisas de San Diego, de la Plaza Cervantes et de la maison natale du dramaturge espagnole Cervantes, quartier calme constitué de bâtisses en briquettes orangées, la météo déplorable nous incite à décaler notre départ d’une heure, dans le cas où la pluie aurait décidé de s’arrêter. Il n’en sera rien et nous décidons enfin d’enfourcher les machines pour sortir de la capitale espagnole, sous une pluie battante.

Même sous la pluie, les pneumatiques MRF de la nouvelle Royal Enfield Classic 650 restent bien accrochés à la route. Ici en coloris “Teal”.
Confort optimum et finition en hausse
La position sur la moto est agréable et reposante : droite, avec les bras fléchis et les mains posées naturellement sur le guidon, les mains tombent naturellement sur les commodos. À noter le confort assez bluffant de la selle monoplace ! Dotée d’un cadran digital, cette Classic n’en n’oublie pas moins ses origines en conservant un beau compteur rond à aiguilles très vintage. Grâce à sa hauteur de selle située à 80 cm, elle s’adapte à toutes les tailles et les grands s’y sentiront à l’aise (avec mon 1,88 mètre je n’ai rencontré aucun problème). Néo-rétro, la Classic 650 est équipée de feux à LEDS et de clignotants chromés aux formes arrondis. L’écran LCD donne les informations de base telles que : la distance journalière parcourue (Trip 1/Trip 2), le kilométrage total, une jauge à essence (avec 4,66 litres aux 100 km annoncés en consommation, on peut tabler sur une autonomie de 350 km ce qui est plutôt bien), l’heure et le rapport enclenché.
Le petit écran rond situé en bas à droite du compteur est l’horloge, mais il peut également se coupler via l’appli RE à un GPS. À noter que la belle dispose également de feux de détresse, toujours utiles. Détail important ; comme sur la 350, la 650 Classic est équipée d’un port USB, sur la partie gauche du guidon.
Une Classic dynamique et sécurisante
Aux premières accélérations, ce qui surprend est le dynamisme de la machine, malgré son poids de 244 kg. Tout à fait correcte grâce aux 47 chevaux délivrés par le twin vertical et au couple de 52,3 Nm à 5 650 tr/mn, il nous change de la Classic 350. La Boîte de vitesse est douce et les rapports passent sans accroc ni hésitation.
L’avantage d’avoir pu réaliser cet essai sous la pluie est d’avoir pu tester le grip des pneumatiques. Il est excellent et les pneus MRF d’origine indienne (140 mm 18 pouces à l’arrière et 100 mm à l’avant en 19 pouces) assurent une bonne tenue sur rouille trempée, ainsi qu’au freinage et en courbe, où la prise d’angle se fait sans problème. L’ABS n’est pas intrusif et rassure le pilote sur routes humides. Le freinage est correct sur l’avant comme sur l’arrière (disque de 320 mm à l’avant et 300 m à l’arrière, pincés par un étrier à double piston sur l’avant et 1 piston sur l’arrière), sans avoir eu de glisse malgré toute la flotte qu’il est tombé.
Le confort général de conduite est bon, grâce à un amortissement de qualité assuré par une fourche télescopique Showa de 43 mm à l’avant (débattement de 120 mm) et deux amortisseurs à ressort à l’arrière (débattement de 90 mm).
La finition de cette Royal Enfield est de surcroît en nette amélioration, sans soudures disgracieuses et avec un câblage tout à fait propre, bien aligné et discret.
Disponible en trois coloris : Black Chrom à 7 390 euros, Teal à 7 190 euros et Vallam Red à 7 090 euros, la Royal Enfield Classic 650 est d’ores et déjà disponible en concession. Elle donnera la banane à tout motard amateur d’une moto chic et lookée vintage, avec une puissance suffisante (disponible aux permis A2), un bon confort, un freinage efficace et une finition à la hauteur des machines proposées par la concurrence. Le tout à un tarif inférieur (pour comparaison, la W800 de Kawasaki est proposée à 10 999 euros, pour une puissance de 48 chevaux).
ROYAL ENFIELD CLASSIC 650 – FICHE TECHNIQUE
Moteur : Twin vertical de 648 cm3
Injection
Démarrage électrique à droite du guidon
Puissance : 47 chevaux
Couple : 52,3 Nm à 5 650 tr/mn
Plusieurs modes de conduite
2 sorties de pot d’échappement (pots saucisson)
Cadre : double berceau en tubes acier
Freins : 1 disque Ø 320 mm, étrier 2 pistons à l’avant et 1 disque Ø 300 mm, étrier simple piston à l’arrière. ABS
Pneu avant : 100 / 90 – 19
Pneu arrière : 140 / 70 – 18
Hauteur de selle : 80 cm
Réservoir : 14,8 litres
Consommation : 4,66 litres/100 km (autonomie 350 km)
Longueur : 2,31 mètres
Largeur : 89,2 cm
Hauteur : 1,13 mètre
Empattement : 1,47 mètre
Poids : 244 kg
Transmission secondaire par chaîne
Boîte de vitesses à 6 rapports
Port USB
Fourche télescopique Showa de 43 mm à l’avant (débattement 120 mm)
2 amortisseurs à spirales à l’arrière (débattement de 90 mm)
Disponible permis A2
- Coloris : Black Chrom
- Coloris : Teal
Royal Enfield : coup d’œil dans le rétro
Les origines : De l’armement aux premières motos
L’histoire de Royal Enfield commence en 1891 en Angleterre, à Redditch, sous le nom de The Enfield Cycle Company. À ses débuts, l’entreprise fabriquait des pièces pour machines industrielles et des composants pour fusils, notamment pour la Royal Small Arms Factory d’Enfield, ce qui lui vaudra son célèbre slogan : “Made Like a Gun” (“Fabriqué comme un canon”).
En 1901, Royal Enfield entre dans l’histoire de la moto en produisant son premier modèle motorisé, conçu par Bob Walker Smith et Jules Gobiet. Cette machine rudimentaire, équipée d’un moteur Minerva monté sur le cadre d’un vélo, marque le début d’une aventure qui durera plus d’un siècle.
L’essor et les modèles emblématiques
Durant les années 1910, Royal Enfield participe à l’effort de guerre en fabriquant des motos pour l’armée britannique, notamment avec le Model 180, utilisé par les forces alliées lors de la Première Guerre mondiale. Cette période permet à la marque d’acquérir une expertise précieuse en matière de robustesse et de fiabilité.
L’entre-deux-guerres voit l’émergence de modèles marquants comme la Bullet, apparue en 1932, qui deviendra un véritable symbole de la marque. Conçue pour être simple, solide et performante, elle sera améliorée au fil des décennies et restera l’un des modèles les plus iconiques de l’histoire de la moto.
L’Inde, une nouvelle terre d’accueil
Après la Seconde Guerre mondiale, Royal Enfield se retrouve en difficulté sur le marché britannique en raison de la concurrence croissante des marques japonaises et européennes. Cependant, un tournant majeur s’opère en 1955, lorsque la marque s’installe en Inde.
L’armée indienne, séduite par la robustesse de la Bullet 350, passe une commande massive pour équiper ses troupes. Face à ce succès, Royal Enfield s’associe avec Madras Motors pour produire localement ses motos. En 1971, la filiale indienne Enfield India prend son indépendance et continue à produire les modèles classiques de la marque.
Pendant que la division britannique ferme ses portes en 1971, la production indienne, elle, prospère et assure la pérennité de la marque. En 1994, l’entreprise est rachetée par le groupe Eicher Motors, qui modernise la production tout en conservant l’ADN vintage de la marque.
La renaissance et le succès international
Les années 2000 marquent une renaissance spectaculaire pour Royal Enfield. Grâce à une stratégie axée sur la nostalgie et l’authenticité, la marque regagne en popularité en dehors de l’Inde, notamment en Europe et aux États-Unis.
Des modèles emblématiques comme la Classic 500, la Continental GT 650 et la Himalayan séduisent un nouveau public en quête d’aventure et d’authenticité.
Aujourd’hui, Royal Enfield mise sur l’innovation tout en préservant son identité. Elle a récemment introduit des modèles électriques et développe des moteurs plus performants, mais toujours dans un esprit rétro.
Un héritage intemporel
Royal Enfield est bien plus qu’une marque de motos : c’est une légende qui traverse les générations. Son mélange unique de tradition, de fiabilité et d’élégance lui permet de rester une référence dans le monde des motards. De ses origines britanniques à son incroyable succès en Inde, Royal Enfield prouve qu’une moto bien conçue peut traverser les âges sans perdre son âme.
“Made Like a Gun, Goes Like a Bullet“, un slogan qui résonne encore aujourd’hui sur les routes du monde entier.
Crédit photo et vidéo : Royal Enfield©

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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