Le porno, c’était mieux avant

Ah, les années 70… Le disco, les pantalons pattes d’éléphant, les voitures aux sièges en velours… et le porno de papa, celui que l’on découvrait furtivement sur une VHS rangée tout au fond d’un placard, entre un Télé 7 Jours de 1982 et une boîte de cigarettes P4 (les anciens comprendront, pour les jeunes, c’étaient des paquets de 4 cigarettes).
À cette époque, on ne disait pas “vidéo X”, on disait cinéma érotique pour adultes, avec des génériques travaillés, des musiques groovy à souhait, des scripts (si, si !) et même parfois… une histoire. C’était le temps béni où les gens faisaient l’amour, plutôt que de “performer une double pénétration hardcore pendant 27 minutes avec des plans serrés sur des visages douloureux”. Autant dire qu’on a changé d’époque.
Quand le X était un art (ou presque)
D’accord, on ne va pas vous mentir, “Gorge Profonde” (1972), c’était pas Citizen Kane, mais ça avait un charme. Linda Lovelace y avait encore le temps de rire, de parler, de séduire. Et même s’il y avait parfois des scènes invraisemblables (mention spéciale au stéthoscope placé sur le bas-ventre), on ressentait une certaine forme de respect entre les partenaires. On flirtait. On se caressait. On ne criait pas comme une chèvre égorgée dans une cave.
Le porno d’avant, c’était aussi Marilyn Chambers, Brigitte Lahaie, John Holmes ou Harry Reems, des acteurs qui avaient des noms, une carrière, un peu de charisme et parfois même des poils. Le tout filmé avec des pellicules 35 mm, de la lumière tamisée et des dialogues où personne ne disait “Prends ça, sale chienne”. Juste des “Oh, John, j’en ai tellement envie…” C’était un peu niais, mais infiniment plus doux.
Rappelons-nous ces scénarios magnifiques où, suite à un lavabo bouché, le plombier arrivait chez la ménagère de moins de 50 ans, qui le recevait en nuisette. Et tout d’un coup, l’artisan déclamait avec une voix grave et l’accent du sud “Oh mais qu’est-ce qu’il fait chaud dans cette pièce” avant de se déloquer et d’envoyer la cliente au 7ème ciel !
Aujourd’hui ? Bienvenue dans “Violence & Silicone”
Coupez. Rejouez. Tirez. Clac sur la fesse. Crachat. Gifle. Asphyxie légère. Et vas-y que je te rabaisse comme un sac d’ordures ménagères un jour de canicule. Le porno d’aujourd’hui, c’est devenu un entraînement militaire pour faire de l’amour sans tendresse, dans des décors IKEA montés à l’arrache, avec des actrices qui ressemblent à des poupées gonflables et des mecs qui hurlent comme s’ils jouaient dans Gladiator.
Le problème, ce n’est pas juste une affaire de goût, c’est le message que ça envoie. Des jeunes de 13 ou 14 ans, qui tombent sur des vidéos à l’accès gratuit et illimité, peuvent croire que faire l’amour c’est dominer, humilier, taper, jouir en pleine figure et dire “T’étais bonne, salope” avant de refermer la porte. La femme y est reléguée au rang d’objet, de viande, de punching-ball sexuel.
Ce n’est pas être coincé que de défendre la tendresse
Loin de nous l’idée de jouer les conservateurs coincés. Le sexe, c’est beau, libre, varié, et tant mieux. Mais ce qui est en train de se perdre, c’est la sensualité, le respect, la complicité. Le porno old-school montrait des gens qui prenaient le temps, qui s’écoutaient. Même les films de Marc Dorcel dans les années 80/90, pourtant pas avares en scènes osées, conservaient une certaine élégance, une atmosphère, un consentement palpable.
Aujourd’hui, l’algorithme mène la danse : plus c’est trash, plus ça clique. Plus c’est humiliant, plus ça buzz. Les scénarios ? Disparus. La tendresse ? Disparue. Les moustaches ? Disparues aussi, mais bon, là-dessus, on ne va pas pleurer.
Le porno, miroir de notre société ?
On ne va pas philosopher à l’extrême, mais le porno est un reflet de nos imaginaires, de notre rapport au corps, à l’autre, à l’amour. Et si on consomme de la violence sexuelle comme du fast-food, il ne faut pas s’étonner que les ados ne sachent plus ce qu’est une vraie étreinte.
Alors oui, on ose le dire : le porno, c’était mieux avant. Pas parce que c’était plus soft, mais parce que c’était plus humain. Moins algorithmique. Moins dégradant. Plus proche de la réalité de deux personnes qui s’aiment, ou qui au moins, se respectent.
Une idée osée : et si on faisait l’amour comme dans les vieux films X ?
Avec du groove, du regard, du rire, du jeu. Avec des corps normaux, des mots doux et une histoire. Avec un peu de champagne, un canapé en velours, et peut-être, qui sait… un bon vieux slow de Barry White. Parce qu’au fond, faire l’amour, ce n’est pas une compétition. C’est un art. Et comme tous les arts, il mérite autre chose qu’un coup de latte sur une fesse et un gros plan HD sur une gorge irritée.
Crédit photo : Pixabay

Créateur de MonsieurVintage, Philippe est un passionné de belles mécaniques, de voyages et d’objets qui ont une âme. À travers son regard, chaque moto, voiture ou destination raconte une histoire, dans une quête d’authenticité et d’élégance intemporelle.
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