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Le bal des vampires : succès assuré !

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Invitée par la société de production Stage Entertainment pour le spectacle mis en scène par Roman Polanski : « Le bal des vampires », l’équipe de Monsieur Vintage s’est rendu au Théâtre Mogador hier soir pour voir enfin dans son intégralité (nous avions déjà eu l’occasion de participer aux répétitions de la comédie musicale mercredi dernier, voir notre article en cliquant ici), cette adaptation musicale du film sorti en 1967.

D’une durée de 2H40mn, la pièce est interrompue en son centre par un entracte de 20 mn.

Ce qui surprend dès le début, ce sont les décors, grandioses, majestueux et superbes. L’auberge du couple Chagal est simplement magnifique. Elle avance et recule sur scène, tourne sur elle-même, apparaît sous la neige, la nuit, au matin. La salle de bal en 3D est une réussite totale, la scène où les vampires apparaissent au centre de tableaux accrochés au mur : simplement baroque et splendide. Sans parler du cimetière vertical, qui bouge sur la scène pour s’établir à l’horizontal et faire apparaître une nuée de revenants, une scène qui n’est pas sans rappeler le clip de Michael Jackson : « Thriller ».

L’éclairage, la scène, les décors, la mise en scène, les artistes sont irréprochables. La trame et l’esprit du film de Polanski ont été respectés, on peut simplement regretter que le second degré et l’humour du long métrage ne soient repris que par petites doses, comme ce Yoine Chagal devenu vampire et sur lequel une croix n’a aucun effet et qui promet … de devenir végétarien ! Ou encore la scène où le jeune Alfred (interprété par un Daniele Carta impeccable) plante un livre poussiéreux entre les crocs de celui qui voulait l’emmener à trépas et dans son lit ; le fils du Comte Von Krolock, vampire en mal de « mal » et de « mâle ».

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Autre bémol et on s’arrêtera là pour les côtés « peut mieux faire » : le style musical. Même si la musique est magistralement interprétée par l’orchestre situé sous le devant de la scène, avec une musique écrite par le grand Jim Steinman, on pouvait s’attendre à plus « Rock’n’roll » voire même « Hard-rock » de la part de celui qui est à l’origine de tubes interprétés par Meat Loaf ou Bonnie Tyler, comme le « Total eclipse of the heart » traduit ici en français et devenu le fil conducteur musical de la pièce. D’autant que le second tableau, entamé juste après l’entracte, se prête à merveille à une musique Rock et métallique.

Il n’empêche que « Le bal des vampires » a contribué à me réconcilier avec la comédie musicale à la française. Tout est de haut niveau : les décors (encore une fois, fabuleux !), les artistes, la chorégraphie (la scène où le Comte Von Krolock descend l’escalier noir métallique pendant que sa promise danse sur scène est géante : plus que de danse, il s’agit là d’acrobaties de haut vol..), l’interprétation musicale et la polyvalence artistique incroyable des 35 intervenants qui défilent 160 minutes durant sur la scène du Théâtre Mogador !

Une mention spéciale pour David Alexis, dans la peau du Professeur Abronsius, qui récite et chante à une vitesse loin d’être évidente un texte où il énumère nombre d’auteurs anciens dans une diction parfaite, un exercice à côté duquel réciter « les chaussettes de l’archiduchesse.. » devient « trop fado ».

Autre mention à Stéphane Métro, interprète du Comte Von Krolock, dont la voix habite et imprègne le Théâtre de sa puissance et sa variabilité impressionnantes, ainsi qu’à Rafaëlle Cohen dans le rôle de Sarah, tombée dans les griffes du vampire charmeur et sexy.

Le Bal des vampires est assurément appelé à devenir un succès énorme, à la hauteur de celui du Roi lion ou Mamma mia !

Crédit photos : Alexis Pillon pour Monsieur Vintage

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