Art
Janelle Monáe : une bonne raison d'aller voir le film "Les figures de l'ombre"
Le 8 mars 2017, nous fêtions la journée de la femme. À cette occasion, j’aimerais vous présenter une artiste que j’admire et qui incarne dans son dernier film, la lutte d’une femme pour l’égalité des sexes et des races : Janelle Monáe.
Une artiste multi-casquettes
Janelle Monáe, une jeune femme d’un mètre cinquante-deux et de 31 ans qui cumule les talents, auteure-compositeur-interprète, actrice et à l’affiche du remarquable film « Les figures de l’ombre » actuellement au cinéma. Ce film dépeint l’histoire vraie de trois scientifiques afro-américaines qui ont eu le courage de se battre pour intégrer la NASA, permettant aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale face aux russes à la fin des années 60/début des années 70, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.
Trois femmes hors du commun
Ces destins hors du commun, restés longtemps ignorés ont été révélés grâce au livre de Margot Lee Shetterly qui a inspiré le film et à la remise en 2015 de la médaille de la Liberté, la plus haute distinction remise à des civils aux Etats-Unis, par Barack Obama à Katherine Johnson, qui calculait les trajectoires des vols. Ces femmes exceptionnelles ont contribuées à faire tomber les barrières raciales et les différences hommes femmes dans les années 60, faisant de la NASA un précurseur dans ces domaines.
Une chanteuse loin des clichés
Outre ses talents d’actrice, Janelle Monáe excelle dans le domaine de la musique. Sa voix douce et mélodieuse nous invite à découvrir un univers qui lui est propre. Très loin des clichés de ces divas afro-américaines hyper sexy et parfois vulgaires (à mon sens), Janelle nous impose son style entre soul, pop et RnB. Ses tenues de scènes sont essentiellement noires et blanches, accentuant son originalité.
Science-Fiction et concept album
Elle puise sa créativité dans la science-fiction, en particulier dans l’un des plus grands films du genre : Metropolis de Fritz Lang mais aussi dans les films de Tim Burton ou la saga Star Wars, ses ascendants musicaux vont de Stevie Wonder à Prince, et de James Brown, à Grace Jones.
Des influences qui ont donné naissance à un album concept « The ArchAndroid (Suites II and III) », où l’on y découvre son alter-ego nommé Cindi Mayweather, une femme androïde vivant dans la cité de Metropolis, héroïne que l’on retrouve avec plaisir dans son deuxième album « The Electric Lady ».
« Avoir du pouvoir avec une musique et des idées authentiques »
Interrogée sur la source de son inspiration, Janelle explique :
« Il y avait beaucoup de confusion et de choses absurdes là où j’ai grandi, donc j’ai réagi en créant mon propre petit monde … j’ai commencé à voir comment la musique peut changer la vie, et j’ai commencé à rêver d’un monde où chaque jour était comme un dessin animé sorti tout droit de Broadway, où la musique tombe tout droit du ciel et où tout peut arriver. »
Et quand lors d’une interview pour le magazine « Les Inrocks », on lui demande si elle n’envie pas ces artistes à succès qui vendent énormément de disques, Elle répond :
« Tout dépend de la définition du succès. Certaines choses sont importantes pour certaines personnes, et d’autres non. Composer une chanson spécifiquement pour qu’elle ait du succès, ce n’est pas mon truc. Mon album est entré dans le top 10 du Billboard ces jours-ci. C’est super, ça me va, je ne cherche pas à savoir combien d’albums j’ai vendu. Tout part de l’art, de la musique, des idées. Tant que je fais des bons concerts, que je joue la musique que j’aime et que j’ai envie d’entendre, que l’inspiration est là, je considère que c’est un succès. J’estime que j’ai déjà de la chance d’être arrivée là où je suis. La popularité n’est pas un critère pour moi. Mon but, c’est d’avoir de plus en plus de pouvoir avec une musique et des idées authentiques. »
Janelle Monáe, une artiste hors norme, qui a su créer son propre univers à partir des références musicales, cinématographiques. Comme dans « Alice aux pays des merveilles », où elle nous entraine dans un monde à part. Son code vestimentaire, ses coiffures, ses chorégraphies n’appartiennent qu’à elle, et nous surprennent à chaque fois. Vivement le prochain album !
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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