Connect with us
Musique

“Streets of Philadelphia” : Une ballade sur la douleur et la résilience

Publié

le


Dernière mise à jour : 9 décembre 2024

Streets of Philadelphia de Bruce Srpingsteen

Contexte de “Streets of Philadelphia”

Cette chanson, composée pour le film Philadelphia (1993) avec Tom Hanks & Denzel Washington, explore des thèmes profonds comme l’isolement, la perte d’identité, la souffrance et la mort. Elle est intimement liée à l’histoire du film, qui traite de la discrimination et du combat d’un homme atteint du sida.

Bruce Springsteen a signé pour le film une chanson qui est resté comme un incontournable du film : “Streets of Phildelphia”.
D’ailleurs le “Boss” est né dans le New Jersey, un État proche de la Pennsylvanie. Proximité des sujets humains : Philadelphie, comme les villes industrielles du New Jersey dont Springsteen est originaire, a souvent été un symbole de lutte, de travail acharné et de défis sociaux dans ses chansons.

Commande pour le film : Jonathan Demme, le réalisateur du film Philadelphia, a demandé directement à Bruce Springsteen de composer une chanson pour illustrer l’histoire poignante de son personnage principal, un homme confronté à la discrimination et à la souffrance liée au sida.

Interprétations, personnelles, des paroles

Isolement  

  • “I was bruised and battered, I couldn’t tell what I felt” J’étais meurtri et blessé Je ne pouvais pas dire ce que je ressentais
    Le narrateur se trouve dans un état de confusion émotionnelle et physique, suggérant une douleur intérieure intense. Le thème de l’isolement est immédiatement installé.
  • “I was unrecognizable to myself” J’étais méconnaissable ou je me reconnaissais pas
    Cette ligne met en lumière une perte d’identité. Le narrateur ne se reconnaît plus, de mauvais choix faits ?
  • “Oh brother are you gonna leave me wastin’ away” Oh mon frère, vas-tu me laisser me perdre
    Ici, une supplication implicite s’adresse à un proche ou à l’humanité en général. Surement une peur de l’abandon , se sentir incompris.

Un voyage introspectif

  • “I walked the avenue, ’til my legs felt like stone” J’ai marché sur l’avenue, jusqu’à ce que mes jambes soient comme de la pierre
    Cette marche évoque à la fois une quête et une fuite. Elle symbolise un effort constant pour trouver un sens ou une issue, mais cette issue n’arrive pas.
  • “I heard the voices of friends vanished and gone” J’ai entendu les voix d’amis disparus
    Une référence à la perte, à la fois physique et émotionnelle, peut-être liée une nouvelle fois  à la mort des amis victimes du sida.
  • “At night I could hear the blood in my veins / Just as black and whispering as the rain” La nuit, je pouvais entendre le sang dans mes veines / Aussi noir et chuchotant que la pluie
    Cette image poétique associe la vie (le sang) à la mélancolie (la pluie noire). Elle renforce l’idée d’un dépérissement imminent.
     Le sang, symbole de la vie, est associé à la pluie, qui est souvent un motif de tristesse et de mélancolie. Cette métaphore établit un lien entre la vitalité et la fragilité, renforçant l’idée d’une mort venant de l’intérieur;  rongé par la maladie ? On peut se demander si le “Boss” se met à la place d’un malade ou d’un proche.

L’absence de rédemption

  • “Ain’t no angel gonna greet me” Il n’y a pas d’ange pour m’accueillir
    Cette phrase marque une rupture avec l’espoir religieux ou spirituel. Comme si la chanson portait déjà un jugement établi. Encore une fois, le sentiment d’abandon est présent mais ici on sent qu’il n’y a plus de choix possible.
  • “It’s just you and I my friend” Il n’y a que toi et moi mon ami
    Difficile de dire qui est cet ami : celui disparu ou en train de disparaitre ? l’auditeur ? Toute personne écoutant son message ? Ses voix intérieures ?

Transformation et résignation

  • “A thousand miles just to slip this skin” Un millier de kilomètres juste pour glisser cette peau
    Une métaphore puissante sur la transformation et le désir de se débarrasser de son ancien soi ou de sa souffrance. Difficile à comprendre cette partie.  Néanmoins on sent la fin d’un chemin…
  • “I can feel myself fading away” Je peux me sentir disparaître
    Le narrateur ressent son déclin physique et psychologique. Cette ligne est un rappel poignant de la mortalité.
  • “So receive me brother with your faithless kiss” Alors reçois-moi mon frère avec ton baiser infidèle
    Le “faithless kiss” peut être interprété comme un adieu désabusé, évoquant une trahison ou une incapacité à maintenir la foi.
    Ou parle-t-il directement à la mort. Car “faithless” peut signifier “sans foi ni loi” : la mort accueillant toutes les âmes perdues…
  • “Or will we leave each other alone like this” Ou allons-nous nous laisser seuls comme ça
    Une interrogation finale qui souligne l’importance des liens humains dans un monde souvent indifférent.

Paroles de “Streets of Philadelphia”

I was bruised and batteredI couldn’t tell what I feltI was unrecognizable to myselfSaw my reflection in a windowAnd didn’t know my own faceOh brother are you gonna leave me wastin’ awayOn the streets of Philadelphia?
I walked the avenue, ’til my legs felt like stoneI heard the voices of friends vanished and goneAt night I could hear the blood in my veinsJust as black and whispering as the rainOn the streets of Philadelphia
Ain’t no angel gonna greet meIt’s just you and I my friendAnd my clothes don’t fit me no moreA thousand miles just to slip this skin
The night has fallen, I’m lyin’ awakeI can feel myself fading awaySo receive me brother with your faithless kissOr will we leave each other alone like thisOn the streets of Philadelphia?

Traduction en français des paroles “Streets of Philadelphia”

J’étais meurtri et blessé
Je ne pouvais pas dire ce que je ressentais
J’étais méconnaissable
J’ai vu mon reflet dans une fenêtre
Et je ne connaissais pas mon propre visage
Oh mon frère, vas-tu me laisser me perdre
Dans les rues de Philadelphie ?
J’ai marché sur l’avenue, jusqu’à ce que mes jambes soient comme de la pierre
J’ai entendu les voix d’amis disparus.
La nuit, je pouvais entendre le sang dans mes veines
Aussi noir et chuchotant que la pluie
Dans les rues de Philadelphie
Il n’y a pas d’ange pour m’accueillir
Il n’y a que toi et moi mon ami
Et mes vêtements ne me vont plus
Un millier de kilomètres juste pour glisser cette peau
La nuit est tombée, je suis allongé éveillé
Je peux me sentir disparaître
Alors reçois-moi mon frère avec ton baiser infidèle
Ou allons-nous nous laisser seuls comme ça
Dans les rues de Philadelphie ?

Pour conclure “Streets Of Philadelphia”

Streets of Philadelphia est un texte d’une grande intensité émotionnelle. Bruce Springsteen parvient à capturer, en peu de mots, une expérience humaine universelle : le combat contre la souffrance et l’isolement. Les thèmes d’aliénation et de mortalité y sont abordés avec une sincérité poignante, faisant écho à l’histoire du film. Le mélange d’images poétiques et de réalisme brut en fait une oeuvre touchante.

Pour conclure : Et vous, connaissez-vous des reprises marquantes de Streets of Philadelphia ? Partagez-les en commentaire, j’adorerais découvrir vos suggestions ou autres remarques !

Bonne écoute  !

Version Live saisie sur la chaine “Scottys Bruce Videos”  , performance réalisée en aout 2024

 

 

Virgile PArtouche

Consultant SEO le jour, passionné de vintage la nuit. Une fois les écrans éteints, je troque les audits et les dashboards pour ma plume sur Monsieurvintage.com. Là, je raconte l’histoire des objets, des voitures et des tendances qui ont marqué les époques, avec une curiosité insatiable pour tout ce qui a un parfum rétro. Entre algorithmes et nostalgie, je construis des ponts entre le passé et le présent.

Voir toute l’équipe

Je souhaite écrire un commentaire !

Laisse un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *



Facebook

Tendance