Le 16 mars 1978 l'Amoco Cadiz provoquait une marée noire sans précédent en Bretagne

Le 16 mars 1978 à 9h45 précisément le supertanker libérien Amoco Cadiz tombe en panne de gouvernail à 7,5 milles d’Ouessant. Ce dernier ne répond plus et le pétrolier vire sur bâbord. Ce sera le début d’une des plus grosses pollutions maritimes au monde.

16 mars 1978, l’Amoco Cadiz s’échoue au large d’Ouessant. Crédit photo Wikimedia©

220 000 tonnes de pétrole brut

Il y a quarante ans jour pour jour le supertanker Amoco Cadiz s’échouait au large des côtes bretonnes, rempli de 220 000 tonnes de pétrole brut saoudien. Ce fût la plus grosse pollution maritime jamais connue en France.

Avarie de gouvernail

À 9h45 de ce matin du 16 mars 1978, le pétrolier avance à la vitesse de 9,5 nœuds, propulsés par des machines développant 30 400 chevaux. Le supertanker tombe alors en avarie de gouvernail, alors qu’il effectuait une traversée entre le golfe Persique et Rotterdam. L’Amoco Cadiz commence à virer sur bâbord et un message de sécurité est lancé.

220 000 tonnes de pétrole brut saoudien se sont déversés dans l’Atlantique. Crédit photo Wikimedia©

Remorquages répétés mais vains

Suivront vingt heures d’appels, de tentatives de remorquage par le remorqueur Le Pacific qui se trouvait à 13 Milles du pétrolier. Malgré sa puissance de 10 000 chevaux et son matériel de remorquage robuste, Le Pacific n’arrivera pas à tirer le supertanker de son bourbier et à 21h04, L’Amoco Cadiz talonnera pour la première fois (touchera le fond).

Le supertanker talonne

À 21h39, Le pétrolier talonne une seconde fois et 220 000 tonnes de pétrole brut commencent à se déverser dans l’Atlantique. La suite, on la connaît tous, tout du moins ceux qui sont nés avant 1975. Une pollution sans précédent, 400 km de côtes bretonnes souillées par le pétrole saoudien, des milliers d’oiseaux morts, on se souvient d’eux marchant avec difficulté et recouverts de pétrole bruts, voués à une mort certaine.

Des milliers de bénévoles mobilisés entre le 16 mars et la fin mai 1978. Crédit photo Wikimedia©

Les répercussions ont été catastrophiques, malgré l’envoi par la société Shell, destinataire du pétrole contenu dans la coque de l’Amoco Cadiz, de pétroliers-allégeurs censés récupérer le pétrole par pompage.

Le combat d’une région, d’un pays

En 2 mois, ce sont des milliers d’hommes et de femmes qui se sont relayés pour nettoyer les oiseaux, les côtes et les plages. De nombreux bénévoles qui, au travers d’une mobilisation sans précédent se sont battus pour redonner vie au rivage breton.

Quarante ans après, nous avons tous cette catastrophe écologique en mémoire, mauvais souvenir de la fin des années 70.

Philippe Pillon

Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.

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