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Essai Bullit Hero Gulf Edition : la 125 cm3 gagne en qualité
Lancée en 2013, la marque de motos belge Bullit propose des machines au look rétro et à des prix très contenus. Nous avions pu essayer leur gamme lors des Wheels & Waves de 2017 et notamment la nouvelle venue baptisée « HERO ». Un grand échalas au look enduro et à la finition imparfaite. Cette année, le fabricant en propose une version habillée des coloris de la compagnie pétrolière américaine Gulf Oil et pour le coup, la HERO voit sa finition nettement améliorée, comme sa tenue de route. Nous l’avons essayée.
Un look atypique
La Bullit Hero est arrivée sur le marché en 2017. Nous l’avions alors essayée lors des Wheels & Waves de Biarritz. Cette moto au look atypique et au prix aiguisé faisait déjà tourner toutes les têtes, même celles des bikers les plus confirmés, qui pensaient avoir affaire à une « prépa » pur jus. Il n’en n’était rien et force était de reconnaître qu’au niveau look et tarif, la Hero avait très bien réussi son coup.
Finition et qualité en hausse
On notait cependant des imperfections telles qu’une monte pneumatique très médiocre, le fabricant belge ayant fait appel à la marque Kingstone (une horreur sur route mouillée) pour chausser sa moto, une direction trop rigide et une finition très moyenne : boulons qui se desserraient ou rétroviseurs qui décidaient de tomber du guidon, sans parler du passage de câble perfectible.
L’âge de raison
Deux ans plus tard, la HERO a muri, pris de l’assurance et s’affiche enfin comme une 125 cm3 qui en plus d’avoir un look, propose une finition et une qualité dignes de la plastique de la belle. Bullit a décidé de remplacer les Kingstone qui glissaient comme des savonnettes sur route mouillée par des Michelin, ce qui fait toute la différence. La direction est toujours un peu rigide, mais au moins cette fois, les pneus accrochent au sol. La Hero en devient tout de suite plus plaisante et plus rassurante.
D’autant que notre modèle d’essai est habillé des couleurs Gulf Oil ; bleu, orange et blanc. Une édition limitée à 250 exemplaires et vendue 3 499 euros, soit 500 euros de plus, par rapport au modèle classique.
Idem côté finition, où l’on constate un effort par une meilleure fixation des pièces, les durites et câbles utilisés ainsi que le passage des câbles. Même si l’on devine quelques fils électriques de l’extérieur sous la selle, la finition est nettement meilleure.
Le même charme sonore
Le pot d’échappement relevé en inox et Supertrapp est toujours là, pour le plus grand plaisir des yeux et des oreilles, puisqu’il diffuse toujours la même mélodie pétaradante qui fait son effet sous les tunnels, ou lors des passages dans les rues étroites de centre-ville.
Une clef une seule !
On a apprécié d’utiliser la même clef pour le contact, le Neiman et le bouchon de réservoir, ça évite de transporter une ribambelle de clefs dans la poche pour la même machine.
Le moteur Suzuki à injection Delphi est toujours raccordé à une boîte de vitesses 5 rapports courte, ce qui rappelle la bonne vieille époque des Enduro seventies, comme la DTMX de Yamaha.
Haute, fine et légère
Sur la selle toujours haut perchée (entre 86 et 91 cm, la hauteur étant ajustable par déplacement de l’ancrage du mono-amortisseur) et grâce au guidon droit à barre de renfort, la position du pilote est droite et confortable. Les rétroviseurs passant au-dessus de ceux des voitures et la moto étant fine, se déplacer en ville et entre les filles est pour elle une simple formalité. D’autant que la Hero n’affiche que 110 kg sur la balance.
Très maniable, avec un rayon de braquage faible et un poids plume, la Hero est un véritable vélo, ce qui en fait la moto idéale pour la ville.
Impression de vitesse
Sur autoroute, j’ai chatouillé le 105 km/h compteur pas plus. En même temps, je ne m’attendais pas à davantage compte-tenu de la puissance de 11,6 cv générée par le bloc Suzuki de 124 cm3. Mais c’est suffisant pour une moto urbaine, d’autant que le son de la Hero donne l’impression de rouler plus vite !
Freinage correct
Le freinage est correct sans être radical. Il n’y a pas d’ABS mais un répartiteur de freinage qui évite de piler l’avant sur route mouillée, c’est déjà ça.
Look de moto préparée
Mais la Bullit Hero, c’est d’abord et toujours un look ! Personne ne reste indifférent à son passage, par son design mais également par son bruit. Beaucoup de passants pensent qu’il s’agit d’une « prépa », d’autres pensent avoir affaire à une plus grosse cylindrée. Et il faut admettre que pour une 125 cm3, la Hero en donne pour son argent, avec un gabarit qui est loin d’être ridicule.
Haute perché
Avec 1m88 et environ 90 kg, je n’ai pas eu l’impression d’avoir l’air ridicule à son guidon, avec les jambes tendues à l’arrêt ! Les plus petits auront donc du mal à toucher le sol une fois aux feux rouges, mais à partir d’1m75, on peut conduire cette Hero sans risquer la gamelle à chaque arrêt.
Le compteur : peut mieux faire
Le compteur qui équipe notre modèle d’essai est toujours de petite dimension, mais avec une graduation en miles, en plus des km/h. Ce qui rend la lecture de vitesse confuse et tout compte fait, inconfortable.
Un compteur plus grand et dépourvu des miles serait donc le bienvenu, pour une meilleure lisibilité. Hormis ce point, il est dépourvu de jauge et indique l’arrivée en réserve par un point jaune. Le point mort et les pleins phares sont également signalés par une diode verte et bleue. Un point mort qui se trouve assez facilement d’ailleurs.
Consommation : un chameau
En plus de ne pas être chère à la vente, la Bullit consomme peu. Pendant notre essai, elle a avalé en moyenne 3,2 litres de sans plomb 98 aux 100 km, ce qui lui donne une autonomie moyenne de 400 km. Plutôt pas mal non ?
En duo : BOF !
Avec sa selle courte, la Hero n’est pas taillée pour le duo (même si elle est homologuée 2 places), sauf si vous faites monter un enfant ou que votre compagne est vraiment toute fine. À noter que les repose-pieds du passager sont certes jolis, mais très difficiles à déplier. Bullit devrait revoir sa copie à ce niveau-là !
Bilan : une Hero enfin à la hauteur
Avec sa gueule de « prépa », ses pneus à crampons, son petit phare rond, sont garde-boue court à l’avant, sa fourche inversée, sa hauteur, sa selle boudinée et son pot Supertrapp, sans oublier son bruit, la Hero est une moto au look atypique et charmeur. Vintage avec un tarif plancher, cette Hero 2019 bénéficie de surcroît d’un gain de qualité et de finition qui manquaient à la première génération. Les pneus Michelin viennent confirmer et parfaire cette montée qualitative. C’est la moto idéale pour les urbains détenteurs du permis B, ou pour ceux qui veulent un deux roues pratique et looké, dans le garage de leur résidence secondaire.
On a aimé
Le look
La hauteur de selle
Le son du pot Supertrapp
La consommation
L’agilité
On a moins aimé
Les repose-pieds arrière
Le compteur confus
FICHE TECHNIQUE BULLIT HERO ÉDITION GULF OIL 2019
Moteur
Monocylindre 4 temps – refroidissement par air – simple ACT – 2 soupapes
Cylindrée : 124 cm3
Puissance : 11,6 cv à 8 750 tr/mn
Couple : 9 Nm à 7 750 tr/mn
Alimentation
Injection électronique
Démarrage
Démarreur électrique
Transmission
Transmission finale : par chaîne
Boîte à 5 rapports
Châssis/dimensions/contenances
Cadre : simple berceau tubulaire en acier
Poids : 110 kg
Réservoir : 14 litres
Hauteur de selle : de 86 à 91 cm (réglable)
Freins/pneus/suspension
Frein 1 disque de 275 mm à l’avant
Frein 1 disque de 210 mm à l’arrière
Pneus Michelin à crampons : 4.10 – 18 avant et 4.60-17 arrière
Une fourche télescopique de 38 mm à l’avant
Un mono-amortisseur hydraulique réglable à l’arrière
Norme : Euro4
Prix du plein : 20 euros en moyenne (Sans Plomb 98)
Autonomie de notre essai : 400 km
Consommation moyenne : 3,2 litres aux 100 km
Distributeur : MOOOF
Garantie : 2 ans pièces et main d’œuvre
Plus d’informations en cliquant sur ce lien
Tarif
3 499 euros
NOTRE GALERIE D’IMAGES (Crédit photo Mathis Pillon-Sénart© / Éric Bodin© et Philippe Pillon©)
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Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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Mika63
12/09/2020 at 20h01
Bonjour, je viens d’en acheter une elle est plaquée à 7.3kW….alors pourquoi 8.5kw sur tous les essais ??