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Essai de la Vespa Sei Giorni 300 cm3 : un scooter résolument néo-rétro !
Vespa s’est inspiré du passé sportif de la marque pour proposer à sa clientèle une réplique de la Vespa Sport 6 Giorni de 1951. Son nom : Vespa Sei Giorni. Le modèle vient d’arriver en concessions, nous l’avons essayé, en Italie.
Sei Giorni pour « 6 Jours »
Sei Giorni veut dire “6 jours” en italien. Pourquoi 6 jours me direz-vous ? Et bien parce-qu’en 1951, une course de régularité se déroulait en italie, elle s’appelait “Les 6 jours de Varèse”. Cette année-là, la Vespa Sport Sei Giorni s’est illustrée en remportant pas moins de 9 médailles d’or, face à des motos plus puissantes, dont quelques Moto Guzzi.
C’est à Varèse précisément que le groupe Piaggio nous a conviés pour essayer la Vespa Sei Giorni version 2017, directement inspiré de la version de 1951.
Nous avons roulé sur les traces du Sei Giorni de 1951
Pour notre essai, nous avons emprunté une longue boucle de 100 km au travers de la Lombardie, région dont le risotto et le Panettone sont originaires et située tout au Nord de l’Italie.
Imaginez-vous en 1951, sous la pluie, la neige et dans le froid, au guidon d’une “pétrolette” de 7 cv qui accusait 95 km/h en vitesse de pointe, à crapahuter sur des routes et des pistes face à des concurrents équipés de motocyclettes. Malgré ça, vous réussissez à remporter 9 médailles d’or, clouant le bec aux autres concurrents.
Une véritable aventure
C’est une partie de cette aventure que nous avons vécue le 12 octobre dernier, en parcourant 100 km de ces “6 jours de Varèse”, au guidon de la nouvelle Vespa Sei Giorni 2017.
Une seule couleur : verte (en référence au modèle de 1951), un seul numéro : 6 (pour “les 6 jours de Varèse”) et une seule cylindrée : 300cm3 (la plus grosse de la gamme Vespa).
Des gênes visibles sur le modèle 2017
Mis côte à côte, les Sei Giorni de 1951 et 2017 ont en commun la couleur (vert Portofino), le phare posé sur le garde-boue avant (Faro Basso), la suspension latérale sur la roue avant et la bouille générale vintage, que Piaggio a su heureusement conserver. Mais pour les dimensions, les 2 modèles n’ont rien en commun.
Même base que le GTS 300
Aujourd’hui, la Sei Giorni reprend pour base la Vespa GTS et son moteur de 300 cm3 développant 21,2 chevaux : le modèle de 1951 n’en n’annonçait que 7 ! Bloc monocylindre 4 temps, 4 soupapes et à injection électronique.
Instrumentation complète
Le guidon est spécifique à la Sei Giorni, il forme un “U” en son centre et part de la base du compteur. Ce dernier est à aiguille, très vintage et présente même le kilométrage sous forme d’un rouleau défilant, à l’ancienne ! La vitesse est graduée jusqu’à 160 km/h et cerise sur le gâteau ; cette Sei Giorni dispose d’une jauge à essence à aiguille, ce que de nombreuses motos ne possèdent pas, on pense notamment aux V7 ou V9 du même groupe Piaggio (voir nos essais en cliquant sur ce lien pour la V7, ou celui-ci pour la V9).
L’essentiel des informations et même plus ..
Sous le compteur, un affichage digital donne l’heure, ainsi que le trip journalier, total et la température par défilement sur pression des boutons placés en dessous. Un ensemble néo-rétro qui donne l’essentiel des informations, voire même plus grâce à la jauge à essence.
Béquille latérale et centrale
Le scooter dispose d’une béquille latérale et d’une autre, centrale. Il est également équipé d’une boîte de rangement sur le tablier et s’ouvre sur pression de la clef de contact. À l’intérieur et comme sur les autres versions GTS 125 ou 300 cm3, on y trouve un port USB très pratique pour recharger votre smartphone ou GPS, ainsi que les fusibles.
Selle look monoplace mais pour 2 personnes
La selle dispose d’un look monoplace, mais il s’agit bien d’une biplace, ce qui est d’ailleurs confirmé par la présence des repose-pieds passager, au dessus du plancher et à la base des ailes arrière. Sous la selle, on peut placer 2 casques Jet. Le bouchon de réservoir s’y situe également, comme pour la GTS 125 ou 300 cm3.
À noter que le dessous de la selle est le passage obligé si vous voulez régler les amortisseurs arrière, en retirant le compartiment en plastique.
Une position très confortable
Il est temps maintenant de monter sur la selle de cette Sei Giorni opus 2017, qui culmine à 79 cm du sol et donc, accessible à toutes les tailles. Le confort est moelleux et la position reposante, avec les pieds posés bien à plat sur le plancher, point commun de toutes les Vespa.
Les mains, les bras et le buste se positionnent très naturellement et dans une posture reposante : un très bon point. Les commandes tombent toutes bien sous la main, sur la partie gauche comme sur la droite du guidon.
Vif et agréable
On tourne la poignée et c’est partie. Habitué à ma Vespa Super GTS 125 cm3, je constate immédiatement la différence entre les deux modèles. Cette 300 cm3 est clairement plus nerveuse que sa petite soeur. Le 0 à 100 km/h s’avale rapidement et sans à coup. Un plaisir pour se faufiler sans ramer.
La Sei Giorni est surprenante d’agilité et se laisse balancer facilement en “pif-paf” sur les routes sinueuses de Lombardie, qui nous mènent de Varèse à Arcumeggia, superbe hameau de la municipalité de Casalzuigno, dans la Province de Varèse.
Un bon freinage mais meilleur sur l’arrière
Le freinage est bon, même s’il est meilleur sur l’arrière. Quoiqu’il en soit un répartiteur se charge de réguler la répartition entre l’avant et l’arrière, qui vous freiniez avec la poignée gauche, ou droite. La Vespa Sei Giorni 300 cm3 est équipée en série de l’ABS, qui assure totalement sa fonction, mais ne propose pas l’ASR (le contrôle de traction), même en option.
130 km/h en vitesse de pointe, au compteur
Nos ascensions sur les routes sinueuses et montagneuses nous ont confirmé des accélérations franches et correctes. Le scooter a tendance à frotter le goudron dès qu’on le penche un peu trop, en raison d’une béquille centrale qui dépasse. Cette Vespa dispose d’une maniabilité surprenante et dispose d’une vitesse de pointe de 130 km/h au compteur, sans trop forcer.
La Vespa Sei Giorni est très agile en ville et se faufile très facilement. Elle est également à l’aise sur route et peut envisager l’autoroute grâce à son 130 km/h compteur. Bref, un compromis idéal dans une gueule bien vintage qui fera fondre les plus réfractaires au rétro.
Le « Faro Basso » est-il visible dans les remontées de files ?
Petit bémol : le “Faro Basso” est-il aussi visible des automobilistes qu’un phare placé en hauteur ? Question que le parisien remonteur de files du périphérique que je suis s’est posée durant l’essai, à voir ..
Suspension perfectible
Sur routes abimées, la Vespa ne renie pas ses origines et possède toujours ce côté un peu rigide à la suspension, mais qui n’est pas “tape-cul”, contrairement au modèle 125 cm3.
Protection au vent sommaire
La protection au vent est sommaire puisque la petite bulle fumée au look très chic ne peut assumer un rôle qui irait au delà de ses capacités. La barre chromée arrière pour le passager est très pratique, en cas de duo.
Bilan
Vintage, racée, nerveuse, joueuse et confortable, cette Vespa Sei Giorni fait honneur à ses origines. Numérotée mais non limitée, elle fera de vous l’heureux possesseur d’un pur jouet néo-rétro fonctionnel, qui sortira du lot des éternels scooters aux grises mines que l’on voit dans nos villes.
Pour nous, c’est un 18/20 mérité.
Les +
Look
Moteur
Agilité
Les –
Suspension perfectible
Fiche technique Vespa Sei Giorni 300 cm3
Vespa Sei Giorni 300 – moteur : monocylindre 4 temps / 4 soupapes – cylindrée : 278 cm3 – puissance : 21,2 cv – injection électronique – couple : 22 Nm à 5 000 tr/mn – vitesse maxi : 120 km/h – freins : disque à l’avant et à l’arrière dimension 220 mm – norme : Euro 4 – hauteur de selle : 79 cm – pneumatiques : Michelin City Grip de 120 x 70 x 12 à l’avant et 130 x 70 x 12 à l’arrière – Suspension avant : fourche à balancier et mono-amortisseur, débattement 82mm – suspension arrière : 2 amortisseurs réglables, débattement 82mm – transmission : variateur / courroie – poids : 153 kg – réservoir : 8,5 litres – prix : 5 749 euros – permis : permis A2.
Notre galerie d’images
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Notre vidéo
Crédit photo : Thomas Maccabelli pour Piaggio©
Fondateur du site MONSIEUR VINTAGE le 14 février 2014, Philippe est issu de la presse écrite automobile : Auto Plus, Sport Auto, Auto Journal, Décision Auto, La Revue Automobile et La Centrale. Il collabore également au magazine EDGAR comme responsable de la rubrique auto/moto.
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