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Et si vous rouliez en Chevrolet Corvette C1 ?

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En janvier 1953, une nouvelle automobile était dévoilée au monde : la Chevrolet Corvette C1. Les américains découvrent alors une voiture dont la carrosserie est en fibre de verre et présentée comme une « voiture de rêve ». Un rêve disponible aujourd’hui en occasion, mais qui a un prix.

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C’est la salle de bal du mondialement connu Waldorf Astoria, hôtel art déco de New-York, qui accueillit pour sa grande Première la toute nouvelle Chevrolet ; la Corvette C1. Le gratte-ciel de 47 étages pour 191 mètres de hauteur donne sur Park Avenue, la Presse afflue pour découvrir cet extraterrestre annoncé comme « une voiture de rêve ».

Un rêve qui faillit tourner au cauchemar. La riche clientèle de l’époque s’intéresse alors aux Jaguar XK 120, MG Midget et autres Ferrari. L’industrie automobile américaine s’en inquiète et se dit qu’il est hors de question de laisser passer ce gros gâteau, dans lequel l’Oncle Sam aimerait croquer.

Mais le modèle économique américain est basé sur la production de masse (et la taylorisation des tâches) et produire un modèle sportif 2 places de petite diffusion n’intéresse pas les « Majors » et limite financièrement les petits constructeurs.

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La solution viendra d’un certain Harley J.Earl, styliste automobile et Président du Style de la General Motors à l’époque. On lui doit notamment la Buick Y-Job, la marque LaSalle, la Cadillac Eldorado et les fameux ailerons de voiture américaines des fifties, entre autres.

La-Salle

Aidé de l’Ingénieur en Chef de Chevrolet Ed Cole, Harley J.Earl se lance dans le projet Corvette dès 1951, pour offrir enfin aux américains une sportive 100% US, la voiture de leur rêve !

Mais la première mouture est un fiasco. Présentée au Motorama Show de New-York, la belle séduit par ses formes. Un public acquis, un constructeur confiant ; la production débute en 1953. Mais le succès n’est pas au rendez-vous, avec seulement 315 exemplaires de vendus.

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La raison de ce bide : un 6 cylindres limité de 3.8 litres développant 152 chevaux, associé à une boîte automatique Powerglide à 2 rapports (seulement !?..). Le comportement routier n’est pas à la hauteur de ce que la concurrence propose et n’est pas digne d’une sportive. Jugée comme une pâle copie de la Jaguar XK120, cette Corvette C1 n’a pas les caractéristiques d’une vraie sportive.

General Motors envisage alors d’arrêter les dégâts en stoppant la production, normal, aux Etats-Unis, ça passe ou ça casse mais on ne fait pas dans la demi-mesure. Les premiers modèles de la C1 produits en 1953 étaient tous blancs, avec un intérieur rouge, des exemplaires devenus rares.

Mais la concurrence se bouge, Ford travaille sur sa Thunderbird (qui sortira en 1955) et General Motors voit ça d’un mauvais œil, alors la Corvette est maintenue en production. Pour convaincre une clientèle sportive exigeante, elle recevra alors dès 1955 un nouveau bloc V8 de 4,3 litres, qui coûte peu à fabriquer et qui pour le coup, est à la hauteur de la concurrence et digne d’équiper une vraie sportive.

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Ce nouveau V8 développe 168 chevaux, une puissance qui passera à 228 chevaux dès 1956. Cette même année, la C1 est restylée et le succès est au rendez-vous : 3 467 exemplaires seront produits, soit 11 fois plus qu’au lancement du modèle équipé du faiblard V6.

En 1956, la C1 a toujours des optiques rondes mais sans carénage. Le capot moteur est moulé avec 2 bossages, la voiture reçoit des panneaux de carrosserie concaves et de magnifiques flancs creusés. L’aileron d’aile arrière disparaît, pour laisser place à une poupe plus arrondie.

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Le V8 passe à 287 chevaux entre 1957 et 1959, puis 319 chevaux (1960-1961) et enfin à 365 chevaux sur le modèle équipé de l’injection en 1962, dernière année de production de la C1.

La Corvette C1 est enfin reconnue comme une vraie sportive et les ventes suivent. L’auto remporte plusieurs victoires lors de courses automobile et devient une légende.

En 1958, la Corvette est équipée de doubles optiques rondes et reçoit des louvres sur le capot arrière. Elles disparaitront sur la version 1959, comme les 2 enjoliveurs qui étaient incrustés sur le capot arrière.

1961 marque l’arrivée d’une nouvelle calandre, bye-bye la fameuse gueule de squale, c’est une simple grille chromée qui se positionne à l’avant.

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Novatrice dès 1953, la « voiture de rêve » de General Motors présente un atout majeur : sa carrosserie. Faite de fibre de verre, celle-ci ne rouille pas. Le châssis en revanche lui, peut aujourd’hui présenter des points de corrosion puisqu’il était fabriqué en acier, il faudra donc être vigilant si vous envisagez d’acquérir ce bijou en occasion.

Pour passer du rêve à la réalité, il vous faudra prévoir un budget qui s’échelonne de 60 000 euros minimum à 90 000 euros, en moyenne. Les modèles les plus chers étant ceux de 1953 (quasiment introuvables puisque seuls 315 exemplaires furent produits) et 1955 où la production atteignit 674 exemplaires seulement. Pour indication, la Corvette C1 a été produite à 69 004 exemplaires entre 1953 et 1962, comme suit :

1953 : 315 exemplaires
1954 : 3 640 exemplaires
1955 : 674 exemplaires
1956 : 3 467 exemplaires
1957 : 6 339 exemplaires
1958 : 9 168 exemplaires
1959 : 9 670 exemplaires
1960 : 10 261 exemplaires
1961 : 10 939 exemplaires
1962 : 14 531 exemplaires
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Pour vous faire une idée, vous pouvez vous rendre sur le site Classic-Trader, spécialisé dans la vente de véhicules vintage ; autos, motos mais également tout autre type de véhicules. International, le site propose des C1 de 62 950 euros en premier prix, à 138 000 euros pour un modèle Roadster de 1954 totalisant 120 000 km.

Autre site intéressant pour les passionnés de Corvette : le Corvette Club de France. Pour ceux qui préfèrent acquérir une légende sans les inconvénients de l’ancien, rendez-vous sur le site de la marque, pour découvrir la 7e génération de Corvette avec la Stingray vendue à partir de 81 100 euros ou encore la muscle-car Z06 à partir de 116 500 euros.

Vintage ou contemporaine, la Corvette se déguste à toutes les sauces, pourvu qu’on ait l’ivresse !

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